Le conflit qui oppose, du 12 juillet au 14 août 2006, le Hezbollah à l'armée israélienne a illustré de grandes évolutions géopolitiques au Moyen-Orient. La plus inquiétante d'entre elles est sans doute un Iran qui confirme sa montée en puissance dans la région. Le Hezbollah ou « parti de Dieu » est un mouvement politique chiite libanais crée en juin 1982 pour résister à l'invasion israélienne au Liban de la même année. Mouvement embryonnaire, il ne tarde pas à gagner en puissance et à s'imposer sur la scène nationale puis internationale. Dès les années 1990, il s'insère dans le système politique libanais.
Sa popularité grandit en 2000 après la fin de l'occupation du Sud Liban par les troupes israéliennes, occupation établie depuis 1978. Par la guerre de 2006, le Liban confirme sa position d'Etat tampon entre les puissances internationales et régionales. Il devient l'espace symbolique de l'affrontement entre un axe irano-syrien et un autre pro-américain, l'enjeu étant le contrôle du Moyen-Orient.
Après avoir été mis durant 15 ans sous la coupe syro-saoudienne, le Liban est désormais instrumentalisé pour servir la politique américaine au Proche-Orient. En quoi la crise au Liban de l'été 2006 matérialise-t-elle cette lutte de pouvoir ?
[...] Beaucoup de haine a été semée, mais . entretien de Antoine Sfeir par François Roche dans Foreign Policy, édition française, octobre- novembre 2006. Hizballah through the fog of the Lebanon war an interview with Augustus Richard Norton, Journal of Palestine Studies, automne 2006. Diplomatic opportunities after the Israeli-Hezbollah conflict par Roberto Aliboni dans the International Spectator, décembre 2006. Lendemains de guerre à Beyrouth par Fréderic Encel dans Politique Internationale, automne 2006. Il était une fois un 12 juillet 2006 à Beyrouth . [...]
[...] L'opération de juillet 2006 était donc planifiée à Téhéran. Le 13 juillet devait avoir lieu une réunion des Six les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne qui devait traiter du dossier nucléaire iranien. Ce fut un moyen de diversion réussi puisque le pouvoir de nuisance de l'Iran est aujourd'hui clairement reconnu. L'attaque a pu également être vue comme un message envers les Etats-Unis dont la menace d'attaque militaire se faisait de plus en plus pressante. La Syrie : L'été 2004 a été un tournant, notamment lorsque le 2 septembre, la résolution 1559 a été adoptée par le Conseil de sécurité, retirant la gestion du Liban à la Syrie, gestion dont elle disposait depuis 1991. [...]
[...] Dès les années 1990, il s'insère dans le système politique libanais. Il s'agit d'un parti politique doublé d'un organisme social pourvoyant aux besoins d'une population délaissée par l'Etat, mais le Hezbollah possède aussi une dimension militaroterroriste. Il s'appuie sur un financement iranien et syrien. Sa popularité grandit en 2000 après la fin de l'occupation du Sud Liban par les troupes israéliennes, occupation établie depuis 1978. Par la guerre de 2006, le Liban confirme sa position d'Etat tampon entre les puissances internationales et régionales. [...]
[...] En quoi la crise au Liban de l'été 2006 matérialise-t-elle cette lutte de pouvoir? I. Un conflit asymétrique aux conséquences désastreuses A. Une crise aux conséquences désastreuses pour tous Le point de déclenchement de la crise : le 12 juillet 2006. Le Hezbollah franchit la ligne bleue délimitée par l'ONU et enlève deux soldats israéliens. Israël riposte par des frappes aériennes qui vont durer près de trois semaines. L'objectif était de détruire les missiles de plus longue portée, les infrastructures stratégiques et la base sociale du Hezbollah et d'empêcher les milices chiites de lancer des missiles sur le nord du territoire israélien. [...]
[...] Depuis 1975, le Liban pose un problème, encore à l'heure actuelle insurmontable, aux Israéliens. Les autorités de l'État hébreu devaient choisir entre une guérilla de basse intensité sur la frontière et l'établissement d'un État fort qui n'était plus véritablement l'État libanais (car satellisé par la Syrie ou l'Iran). Le déploiement de la FINUL apporte peut-être la réponse à ce problème. II. Géopolitique de la crise A. Entre ingérence et implication : une crise internationalisée Les acteurs locaux cherchent en permanence à impliquer des éléments extrarégionaux dans leurs affaires intérieures ou régionales. [...]
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