Les attentats du World Trade Center, le 11 septembre 2001, ont transformé le sentiment d'invulnérabilité présent dans la mentalité américaine dans une peur systématique de l'extérieur. Forts de la position internationale que leur ont donnée leurs victoires dans les deux conflits mondiaux, et n'ayant plus connu de combat sur leur propre sol depuis la guerre de Sécession (1861-1865), les Etats-Unis imposaient naturellement leur puissance. L'inviolabilité du territoire a été remise en cause le 11 septembre 2001, date qui a marqué un tournant décisif dans les relations internationales.
La politique étrangère des Etats-Unis représente l'un des principaux vecteurs de leur puissance. En effet, elle s'avère guidée par la défense de leurs intérêts nationaux et leur opinion publique. Elle se caractérise par une approche très pragmatique dans les objectifs stratégiques et les choix d'alliances.
[...] Bush a revendiqué une mission de justicier que nous ayons à traîner nos ennemis devant la justice ou qu'il faille la leur amener, justice sera rendue a-t-il avancé après le 11 septembre). Cet impératif semble se substituer au respect des souverainetés nationales et des instances internationales. Principaux inspirateurs et bailleurs de fonds de l'ONU et de l'OTAN, les Américains considèrent que ces organisations doivent les servir et, si elles leurs échappent, être remplacées par d'autres systèmes plus dociles. L'opinion publique est incontournable dans la politique étrangère des Etats-Unis. Elle fait et défait les grandes orientations du pays. [...]
[...] Quatre autres commandements fonctionnels gèrent les domaines nucléaire et spatial (Strategic command), le transport logistique (Transportation command), les forces spéciales (Special operations command) et l'expérimentation de nouvelles doctrines (Joint Forces command). Cette structure de commandement répond à des intérêts géostratégiques précis. Un arsenal technologique de renseignement et de surveillance (satellites, drones, Awacs) lui est associé et donne un avantage décisif à cette armée. Ces moyens permettent l'organisation d'opérations puissantes, brèves et localisées ne laissant que très peu de temps à l'adversaire pour réagir. L'outil militaire américain bénéficie de ressources financières inégalées. [...]
[...] Ces chiffres vertigineux expliquent dès lors la place incontournable du complexe militaro-industriel dans la société américaine. Ce terme fut introduit pour la première fois par le président D. Eisenhower lors de son célèbre discours télévisé de fin de mandat, le 17 janvier 1961. Il avertissait ses compatriotes des dangers d'une trop grosse influence des industriels de la défense : ( ) nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d'un développement désastreux d'un pouvoir usurpé existe et persistera Ce complexe est désormais incontournable. [...]
[...] C'est la perception américaine de la menace qui déclenche une intervention militaire, sans prendre en compte les considérations du reste de la communauté internationale et les risques de déstabilisation d'une région. D'autres pays pourraient appliquer ce concept pour s'en prendre à leur voisin. Il est cependant indispensable de nuancer certains propos tels que l'interventionnisme et l'unilatéralisme américains menacent la paix dans le monde Ces critiques négligent le fait que la présence américaine soit au contraire souvent recherchée comme un facteur de stabilisation. [...]
[...] Les points d'accord entre les Etats-Unis et l'Union européenne existent cependant. Ainsi, le président Sarkozy a déclaré, lors du dernier G8 : Je pense qu'avec les Etats-Unis, nous avons des positions très proches en parlant des possibles sanctions envers le Soudan et d'une intervention en Centrafrique pour faire face à la catastrophe humanitaire que le pays connaît. Mais il reste des points sur lesquels Européens et Américains ne s'accordent pas et notamment le nouveau statut indépendant du Kosovo. Ce sont surtout les pays européens devant faire face à des mouvements indépendantistes (Espagne, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie) qui s'opposent à ce nouveau statut, de peur que cela crée un précédent La guerre contre le terrorisme En réponse aux attaques du World Trade Center et du Pentagone, le président Bush a déclaré la guerre au terrorisme mondial. [...]
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