De Pierre Le Grand à Vladimir Poutine, la politique étrangère russe a toujours été une politique expansionniste. La politique coloniale des tsars fut ainsi marquée par une large conquête de territoires en Asie centrale qui, à la différence des empires coloniaux occidentaux, se trouvaient dans l'immédiate continuité de la Russie. Cette politique coloniale d'exception illustre très tôt le besoin qu'a toujours ressenti Moscou de se prémunir d'éventuelles attaques par l'établissement d'un glacis protecteur de plus en plus étendu autour du noyau russe, à tel point que, à son apogée en 1860, l'Empire des tsars confinait à la Suède et à l'Allemagne.
A Partir de 1922, la nouvelle URSS reprend à son compte l'héritage tsariste en matière de politique étrangère, et l'expansion est de nouveau la règle, avec l'annexion par Staline de la Pologne et de la Mongolie. Aujourd'hui, dans notre monde post-colonial, la Russie fait figure d'exception, en ce sens qu'elle est non seulement le plus grand Etat au monde par sa superficie, mais surtout le seul empire colonial à n'avoir pas éclaté, preuve que la politique étrangère des tsars, de l'URSS et de la Fédération de Russie était judicieuse.
La politique étrangère, on peut la définir comme l'action menée par un Etat en vue d'établir des relations diverses avec d'autres Etats, qu'elles soient de coopération, commerciales, diplomatiques ou militaires.
[...] De l'URSS - puissance continentale à la conquête des mers : une politique étrangère à vocation hégémonique ? Dans les grands schémas allégoriques de Mackinder, la Terre (la Russie), puissance continentale par excellence, ne pouvait que s'opposer, par ses méthodes et ses mobiles, à la Mer puissance maritime de rang mondial : d'où opposition entre Moscou et autrefois la GB, depuis WW1 jusqu'à aujourd'hui les USA, demain peut-être le Japon ? Certains ont vu dans son caractère continental le fil conducteur de la géostratégie russe. [...]
[...] Et invoquer l'argument de proximité, qui dérive vite en rhétorique sécuritaire, pour intervenir dans les Etats proches, selon le principe traditionnel d'un nécessaire glacis protecteur, fil conducteur de la politique étrangère soviéto-russe. La politique étrangère, on peut la définir comme l'action menée par un Etat en vue d'établir des relations diverses avec d'autres Etats, qu'elles soient de coopération, commerciales, diplomatiques ou militaires. De ce point de vue, la Problématique qui nous guidera est la suivante : dans quelle mesure la politique étrangère russe se place-t-elle ou non dans la continuité de la politique étrangère soviétique, de par la permanence de certains enjeux considérés par Moscou comme vitaux et prioritaires ? [...]
[...] Le discours de puissance entretenu par le Kremlin a pour objet de faire de la Russie une puissance incontournable sur la scène internationale, même si la diplomatie russe doit ménager les Etats- Unis Le discours idéologique est resté le même : la Russie est une grande puissance, elle a vocation à le rester et il est légitime qu'elle soit considérée comme telle, d'autant qu'elle dispose de l'arme nucléaire ( ogives environ aujourd'hui). La politique étrangère russe vise la conservation d'un rôle central au sein des institutions internationales. [...]
[...] Il ne fait pas de doute qu'avec ses énormes ressources naturelles et énergétiques, la Russie deviendra dans les prochaines décennies un acteur majeur des relations internationales. [...]
[...] En Ukraine, la révolution orange de 2004 est vécue comme une tentative d'encerclement de la Russie. Or Ukraine stratégique pour les exportations, et le transit de gaz et de pétrole. En janvier 2006, la Russie se livre ainsi à chantage sur la livraison de gaz pour soumettre son voisin Une volonté de retrouver un rôle de premier plan qui se manifeste par un soutien aveugle aux régimes de l'ex-URSS qui savent lui rester fidèles La Russie soutient la Biélorussie, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan qui demeurent dans le giron russe. [...]
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