Le réalisme s'inscrit dans une longue tradition historique de penseurs. Parmi ceux-ci on peut notamment citer Thucydide et son Histoire de la guerre du Péloponnèse, Machiavel et son ouvrage le Prince, mais aussi Hobbes et Clausewitz.
Le développement du réalisme se fait surtout après 1945 et on peut considérer l'ouvrage Politics Among Nations (1948) de Hans Morgenthau comme l'ouvrage fondateur du réalisme dans le sens où il va plus loin que la simple contestation de l'idéalisme et se propose d'expliquer les fondements de la pensée réaliste.
Le réalisme s'est vite imposé comme dominant dans l'étude de la politique étrangère. Martin Wight a ainsi écrit dans son ouvrage International Theory The Three Traditions : « De nos jours, nous sommes tous réalistes. » Ce succès pourrait s'expliquer par plusieurs facteurs. Parmi ceux-ci on peut citer le fait que le réalisme corresponde aux discours des chefs d'Etats et diplomates sur la politique étrangère et le fait que le réalisme se rapproche du traitement journalistique des relations internationales. En outre, les différents postulats réalistes formaient à l'origine un fondement solide à ce programme de recherche ce qui facilitait son expansion dans l'analyse des relations internationales. Cependant, avec la multiplication des théories et paradigmes, le réalisme a quelque peu perdu de sa suprématie et de sa solidité. Se pose donc la question de la cohérence de l'analyse réaliste de la politique étrangère.
[...] Sa théorie de la balance of power repose sur l'idée que L'aspiration à la puissance de la part de plusieurs nations, chacune essayant soit de maintenir soit de renverser le statu quo, conduit par nécessité à l'équilibre des puissances. La politique étrangère d'un Etat doit donc viser à équilibrer les puissances en défendant le plus faible. L'équilibre est d'autant plus sûr que les Etats ne pourront pas être sûrs d'arriver à une victoire totale du fait de cette quête d'équilibre international de la part des autres Etats. Morgenthau définit quatre outils d'équilibre applicable dans une politique étrangère que sont : la division, la dissuasion, la compensation et l'alliance. [...]
[...] C'est en 1979 que paraît Theory of International Politics, ouvrage qui expose, entre autre, la vision de Waltz de l'équilibre des puissances. Selon Waltz, la structure anarchique du système internationale fait que les Etats ont un fonctionnement indifférencié. La sécurité est l'objectif premier de tout Etat. Ce n'est qu'à condition que leur survie soit assurée que les Etats cherchent à satisfaire d'autres buts tels que la tranquillité, le profit ou la puissance. Waltz s'oppose donc à Aron et rejoint Morgenthau en défendant l'idée que les Etats cherchent à équilibrer la puissance des autres Etats. [...]
[...] La conclusion d'une guerre hégémonique signifie le début d'un autre cycle de croissance, d'expansion et de déclin. Dans cette perspective, la Chine pourrait être perçue par l'hegemon américain comme le principal prétendant à l'hégémonie. John Mearsheimer et la quête d'hégémonie par une politique étrangère offensive C'est en tout cas la conclusion de John Mearsheimer bien que sa théorie soit tout autre. Dans son ouvrage The Tragedy of Great Power Politics il se propose de faire la distinction entre réalisme offensif et réalisme défensif créant de la sorte un nouvel ébranlement du réalisme. [...]
[...] Ce succès pourrait s'expliquer par plusieurs facteurs. Parmi ceux-ci on peut citer le fait que le réalisme corresponde aux discours des chefs d'Etats et diplomates sur la politique étrangère et le fait que le réalisme se rapproche du traitement journalistique des relations internationales. En outre, les différents postulats réalistes formaient à l'origine un fondement solide à ce programme de recherche ce qui facilitait son expansion dans l'analyse des relations internationales. Cependant, avec la multiplication des théories et paradigmes, le réalisme a quelque peu perdu de sa suprématie et de sa solidité. [...]
[...] Par conséquent les relations internationales sont potentiellement violentes. De ce fait, la guerre dans l'optique réaliste est un moyen de soumettre cette violence à la rationalité étatique. Les réalistes reprennent donc les thèses du Général prussien Clausewitz pour qui la guerre n'est pas seulement un acte politique, mais un véritable instrument politique, une poursuite des relations politiques, une réalisation de celles-ci par d'autres moyens Dans cette perspective que Aron reprend à son compte, la guerre est certes une manifestation de violence absolue Clausewitz parle même de monté aux extrêmes, mais ce recours à la violence ne se justifie que par et pour le politique. [...]
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