La politique étrangère peut être définie comme « l'effort d'une société nationale de contrôler son environnement externe par la préservation des situations favorables et la modification des situations défavorables » (selon le politologue américain James Rosenau). En fonction de ses capacités, chaque Etat essaie, à travers sa politique étrangère, de maintenir ou d'étendre son influence dans le cadre de la société internationale.
Le Royaume-Uni était jusqu'en 1914 la première puissance mondiale. Il a par la suite connu un déclin politique et économique inéluctable, qui a remis en question son influence sur la scène mondiale et l'a forcé à adapter ses ambitions à la réalité de sa perte de puissance.
La volonté de conserver une influence à l'échelle de la planète a limité l'engagement de la Grande Bretagne vis-à-vis de l'Union européenne (I). Les évènements du 11 septembre ont conduit à un renforcement de la « relation spéciale » après un court rapprochement avec la France (II).
[...] D'une part, le Royaume-Uni a souhaité sans doute limiter l'hégémonie américaine dans l'OTAN. En renforçant la coopération avec les partenaires de l'Union européenne, membres de l'Alliance atlantique, en particulier avec la France, les britanniques tentent de doter l'Europe d'un poids propre par rapport aux Etats-Unis en matière de sécurité. D'autre part, Londres voit dans l'objectif de créer des forces européennes de réaction rapide l'un des rares domaines où il peut jouer un rôle de chef de file. Lors du sommet de Nice, le Royaume-Uni a adopté avec ses partenaires la décision de développer les capacités européennes de défense. [...]
[...] La Grande Bretagne est intervenue à la fin des années 1970 pour faciliter les négociations d'accession à l'indépendance de la Rhodésie du Sud qui connaissait une guerre civile depuis 1972. En avril 1980, l'Etat du Zimbabwe entrera dans le Commonwealth. Depuis 1961, la République d'Afrique du Sud ne faisait plus partie du Commonwealth, mais les intérêts économiques que le Royaume-Uni y conservait demeuraient importants. En effet, dans les années emplois en Grande Bretagne dépendaient directement des échanges commerciaux bilatéraux. Malgré le régime d'Apartheid, Margaret Thatcher refusa l'application de sanctions économiques trop lourdes et préféra se rallier aux mesures plus modérées adoptées par la Communauté européenne en 1986. [...]
[...] Le rapprochement vis-à-vis des USA dans la lutte contre le terrorisme à la suite des attentats du 11 septembre a porté préjudice au renforcement de la PESD au sein de l'Union européenne avec la participation britannique. La nécessité d'une intervention en Afghanistan soutenue par la Grande- Bretagne était naturelle, quelques interrogations ont surgi à l'occasion du traitement des prisonniers de Guantanamo Bay, de l'approche américaine de la situation au Moyen Orient et du refus des Etats-Unis de reconnaître la juridiction de la CPI. L'accélération produite par l'unilatéralisme américain pour renverser le régime de Saddam Hussein en Irak a conduit le Premier ministre britannique à se rallier inconditionnellement à son partenaire privilégié. [...]
[...] En fonction de ses capacités, chaque Etat essaie, à travers sa politique étrangère, de maintenir ou d'étendre son influence dans le cadre de la société internationale. Le Royaume-Uni était jusqu'en 1914 la première puissance mondiale. Il a par la suite connu un déclin politique et économique inéluctable, qui a remis en question son influence sur la scène mondiale et l'a forcé à adapter ses ambitions à la réalité de sa perte de puissance. La volonté de conserver une influence à l'échelle de la planète a limité l'engagement de la Grande Bretagne vis-à-vis de l'Union européenne Les évènements du 11 septembre ont conduit à un renforcement de la relation spéciale après un court rapprochement avec la France (II). [...]
[...] Longtemps la Grande-Bretagne s'est contenté d'être avec l'Europe plutôt que dans l'Europe. Malgré l'entrée dans la Communauté européenne en 1973 et le oui (67,2 du référendum de 1975 la confirmant, la Grande- Bretagne demeurait the odd man out de l'Europe. L'intégration européenne posera encore après la ratification de Maastricht davantage de problèmes que dans l'alliance atlantique. En adhérant quinze après la signature du traité de Rome, les Britanniques devaient reprendre à leur actif non seulement le traité lui- même mais ce qu'il est convenu d'appeler l' acquis communautaire Ils ont alors œuvré pour faire évoluer cet acquis en fonction de leurs intérêts comme pour le règlement budgétaire de la politique agricole commune. [...]
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