Après avoir précisé les contours du domaine de la politique étrangère aujourd'hui,
nous présenterons quelles notions élémentaires sur les approches théoriques de
l'analyse de la politique étrangère, avant d'examiner l'apport éventuel des concepts
d'analyse des politiques publiques à la compréhension de l'action politique extérieure
de l'Etat
[...] Au contraire, la RFA soutenait dès 1991 l'indépendance de la Slovénie et de la Croatie. Cette divergence d'appréciation sur ce conflit auquel les Américains n'entendaient pas se mêler initialement a paralysé l'UE dans ce qui aurait dû être un champ d'action privilégié pour la PESC : si la France et la Grande Bretagne furent les moteurs d'une intervention sous l'égide de l'ONU, la volonté des Serbes d'en découdre et l'inadaptation du mandat de la FORPONU ont débouché sur un désaveu de l'action de la France et la réaffirmation du leadership US dans le cadre des accords de Dayton de 1995. [...]
[...] La seule divergence notable, déjà sensible en 1958, c'est la volonté d'Adenauer de ne pas remettre en question le lien transatlantique alors que De Gaulle envisage déjà de s'éloigner de l'OTAN. Lors d'un sommet franco-allemand à Rambouillet en juillet 1960, les deux gouvernements se mettent d'accord sur un projet d'Europe politique sur une base intergouvernementale, qui deviendra le plan Fouchet d'octobre 1961. Après l'échec du plan Fouchet, De Gaulle se tourne à nouveau vers Adenauer pour lui proposer une coopération politique renforcée à deux à défaut d'union confédérale à Six (l'Italie ayant annoncé son refus d'une union partielle). [...]
[...] La coopération dans le cadre de l'Euratom ne sera relancée par Pompidou qu'après le départ de De Gaulle en 1969. Le projet gaullien De Gaulle entend réorienter la construction communautaire dans le sens de l'Europe des nations fondée sur une coopération intergouvernementale classique entre Etats souverains et prend des initiatives dans ce sens. Courant 1960 De Gaulle rencontre ses partenaires des Six pour leur proposer une coopération étroite en matière politique, économique, culturelle et de défense ; mais précise dans sa conférence de presse du 5 septembre 1960, qu'il ne peut s'agir que d'une coopération entre Etats. [...]
[...] Il entend par principe respecter la parole de la France c'est-à-dire les traités signés, ratifiés et entrés en vigueur. Mais cet aggiornamento pragmatique s'accompagne de deux réserves : - une volonté de réorienter la construction européenne dans un sens plus conforme aux intérêts nationaux de la France ; - un projet d'Europe des nations, confédérale plutôt que supranationale (dont il avait tracé les grandes lignes dès 1951), que la France gaullienne aurait naturellement vocation à diriger. Le ralliement conditionnel de De Gaulle à la CEE Les concessions La France met en oeuvre les traités de Rome et remplit ses obligations au titre du Marché Commun (début de l'ouverture des frontières le 1er janvier 1959 - réduction des droits de douane de 10% et des contingents d'importation). [...]
[...] Kohl appuie le choix d'une date butoir (1er janvier 1999) pour le passage à la monnaie unique (pour faire plaisir aux Allemands ce sera l'Euro et non l'Ecu, l'unité de compte du SME). La négociation s'engage en 1991 pour préparer le traité de Maastricht de février 1992 sur l'UEM, dont le contenu doit beaucoup aux propositions de la diplomatie française, notamment l'inclusion d'un volet social reprenant la charte sociale adoptée en 1989, qui n'avait toutefois aucun caractère contraignant (d'ailleurs la GB et le Danemark ne ratifieront Maastricht qu'en optant de ne pas appliquer ce volet social). [...]
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