La criminalité internationale est un fléau qui existe depuis très longtemps et la piraterie dans l'océan Atlantique lors de l'époque de la colonisation en est un très bon exemple. Certains de ces actes de criminalité internationale étaient supportés par un État pour agir envers un autre État. Ce genre de « support » d'un État envers une organisation criminelle internationale pour qu'elle agisse contre un autre État se fait encore de nos jours. Un gouvernement va fermer les yeux sur certains agissements d'une organisation criminelle internationale, car les actions de celle-ci vont bénéficier à ce gouvernement pour que celui-ci puisse mener à bien sa politique étrangère. Il y a un cas plutôt récent qui cadre très bien dans cette perspective et c'est celui de la BCCI avec le gouvernement Américain. La BCCI, Banque de Crédit et de Commerce Internationale, était l'une des plus grandes banques privées de l'époque où elle œuvrait, soit de 1972 lors de sa fondation jusqu'à 1991 lors de sa fermeture forcée. Elle a été créée par le Pakistanais Agha Hasan Abedi et était basée au Luxembourg. Cette banque a été fermée et mise en faillite en 1991 suite à plusieurs enquêtes criminelles pour des raisons de blanchiment d'argent, de fraude et de participation dans la criminalité internationale.
[...] À la question comment se fait-il que cette banque qui œuvrait dans la criminalité ait pu continuer de le faire pendant une aussi longue période ? L'hypothèse présentée, soit que la BCCI a pu œuvrer longtemps dans la criminalité internationale parce qu'elle servait à des fins géostratégiques pour certains gouvernements, plus spécifiquement les États-Unis, car l'année de sa fermeture coïncide étrangement avec l'année de la chute du communisme un peu partout dans le monde, est donc confirmée. Les États-Unis, ainsi que quelques autres pays du bloc de l'Ouest, ont bel et bien utilisé cette organisation criminelle pour mené à bien leurs relations internationales et leur politique étrangère dans divers conflits à l'occasion de la guerre froide pour combattre le communisme dans certaines régions du monde et ce qui n'était pas dans leurs visions des choses en Iran. [...]
[...] La publication du scandale a aussi fait en sorte que plusieurs médias se sont penchés sur cette affaire et ont révélé que la BCCI contrôlait un réseau noir une sorte de banque à l'intérieur d'une banque. C'est au grand jour que les différents médias publiaient que la BCCI était impliquée dans le commerce des armes, de la drogue et de l'or en plus d'avoir eu des liens avec les services secrets et les marchands d'armes en plus d'accueillir des comptes utilisés par la Lybie, l'Iran et la Syrie pour l'achat d'armes[27]. [...]
[...] C'est une opération sous couverture qu'a demandée Ronald Reagan à la CIA pour soutenir les Contras dans le but de faire déloger les sandinistes du pouvoir. L'appui aux Contras s'est fait avec l'aide dans la région du Honduras où les Contras allaient coordonner leurs opérations. Du financement et des armes étaient accordés aux Contras. La CIA utilisait des avions pour larguer des cargaisons d'armes dans les territoires contrôlés par les Contras et plus l'aide aux Contras s'acheminait, plus les attaques de ceux-ci contre les sandinistes devenaient brutales et spectaculaires. [...]
[...] Cependant, l'apport de la BCCI fut, bien que pas du tout comparable à l'apport financier des riches arabes, d'une importance non négligeable[25]. Le rôle de la BCCI était de blanchir l'argent de la drogue faite par les groupes terroristes œuvrant en Afghanistan, elle finançait les actions des terroristes au même titre que le gouvernement américain, saoudien et les riches Arabes dont Oussama ben Laden, vendait des armes aux groupes terroristes et manipulait les marchés financiers. Les cadres de la BCCI avaient pris contrôle du port de Karachi où arrivaient de grandes quantités d'armes destinées à l'ISI, les services secrets pakistanais, qui devaient être remises aux groupes terroristes d'Afghanistan. [...]
[...] Abedi savait tirer son épingle du jeu comme le dit si bien l'expression. Ayant un charisme exceptionnel, il put s'allier plusieurs personnes influentes dans le monde des affaires et dans le monde politique pour pouvoir prospérer. Ce n'est pas pour rien que Jimmy Carter lui-même fit des arrangements pour qu'Abedi ait une transplantation cardiaque dans la fin des années 80[4]. Agha Hasan Abedi décéda d'une crise de cœur le 5 août ans après la fermeture et la mise en faillite de la BCCI La structure de la BCCI En fondant la BCCI, Agha Hasan Abedi voulait éviter les mêmes problèmes qu'il a eus avec la United Bank. [...]
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