« Quand la poussière sera retombée sur la prochaine guerre israélo-palestinienne ou israélo-arabe, nous serons certainement les vainqueurs. Et vous, monsieur le Premier ministre, vous surgirez de la fumée du champ de bataille pour prononcer les plus brillants des éloges devant les tombes fraîchement creusées. Vous pourrez même persuader beaucoup de gens qu'il s'agissait de la plus justifiée de toutes les guerres menées par les juifs. Ce sera une guerre dans laquelle nous gagnerons toutes les batailles, mais ces victoires ne nous conduiront nulle part d'autre qu'au point de départ. Qui mieux que vous sait que, lorsque la dernière bataille sera terminée et que nous serons de nouveau obligés de nous asseoir à la table des négociations avec les Palestiniens et les représentants des pays arabes, avec les Américains, les Européens et peut-être aussi avec une participation internationale, nous devrons discuter des mêmes questions territoriales douloureuses, de Jérusalem et du droit au retour des réfugiés ? » Ainsi s'exprimait, à la fin de l'année 2000, dans une lettre ouverte au Premier ministre Ehoud Barak intitulée « Une minute avant la prochaine guerre », Shaul Mishal, un professeur de sciences politiques à l'université de Tel-Aviv. Ici est défini le problème de la question israélienne. Une création qui peut paraître à la fois injuste et légitime en raison de l'histoire de chacune des parties, suivie de plus d'un demi-siècle de conflits.
En effet, l'Etat d'Israël est créé le 14 mai 1948. Dès lors, les relations extérieures de l'Etat d'Israël seront toujours doubles : d'une part, les relations avec le Proche-Orient s'inscrivent dans ce qui semble être un conflit sans fin malgré de nombreuses négociations, de l'autre, ce nouvel Etat bénéficie de relations diplomatiques solides et bien établies avec de nombreux pays, notamment avec les Etats-Unis (avec lesquels Israël entretient une solide amitié, «soutenue par la communauté juive et par un important secteur de la société étasunienne »). Ainsi, la politique étrangère de l'Etat d'Israël est riche malgré sa jeune existence et il paraît utile, en raison de son actualité quasi permanente, de l'analyser.
Comment expliquer cette position singulière d'Israël quant à sa politique étrangère qui se trouve partagée entre relations diplomatiques traditionnelles et guerres, conflits et crises?
[...] Israël reçoit actuellement chaque année quelque 2,7 milliards de dollars au titre de l'aide militaire et économique, (à partir de 2008 Israël recevra une aide militaire totale de 2,4 milliards de dollars), et le commerce bilatéral a été intensifié par l'établissement d'une Zone de libre échange Israël-Etats-Unis (1985). Toutefois, cet engagement des Etats-Unis au coté d'Israël relève d'un intérêt géostratégique. En effet, l'Etat d'Israël demeure l'atout fondamental dont disposent les Etats-Unis pour empêcher qu'une force économique et militaire capable de menacer la domination américaine se développe dans le monde arabe L'Europe occidentale L'Etat d'Israël entretient aussi des relations diplomatiques, à caractère économique surtout, avec l'Europe occidentale. [...]
[...] Ces accords sont composés de deux textes : un échange de lettres et l'accord Jéricho-Gaza. L'échange de lettres (9-10 septembre) est très important puisque c'est dans cet échange que les parties se reconnaitront mutuellement et qu'Arafat acceptera la résolution 242 de l'ONU au nom de l'OLP. Par ailleurs, cet échange de lettres est confirmé par la poignée de main symbolique et historique entre Arafat et Rabin devant la Maison-Blanche. L'accord Jéricho-Gaza date du 13 septembre 1993. Dans les dispositions de principe, les parties déclarent qu' il est temps de mettre fin à des décennies de confrontations et de conflits, de reconnaître leurs droits légitimes et politiques, de vivre dans la sécurité et de parvenir à un accord de paix juste, total et durable et à une réconciliation historique Dans les dispositions transitoires, on prévoit un calendrier pour le retrait des forces israéliennes des colonies de Gaza et de Jéricho et un statut d'autonomie pour ces deux territoires. [...]
[...] De fait, la Grande-Bretagne décida le recours aux Nations Unies le 2 avril 1947. Après trente-deux séances de travail, la Commission spéciale des Nations Unies pour la Palestine se déclara en faveur d'un Plan de Partage de la Palestine avec la création de deux Etats indépendants, l'un arabe, l'autre juif, et d'une zone internationale à Jérusalem, placée sous le contrôle des Nations Unies, avec la présence d'une Union économique entre ces trois entités nouvelles (résolution 181 de l'Assemblée générale des Nations Unies votée le 29 novembre 1947). [...]
[...] Conclusion Bien que l'on puisse se demander si Israël n'a pas été bâti sur une injustice, cet Etat fait désormais parti de la communauté internationale (dont l'ONU) par laquelle il est dument reconnu et entretient des relations diplomatiques solides avec la plupart des pays du globe. Par ailleurs, il est difficile de trouver une solution satisfaisante pour les deux parties et correcte du point de vue moral et juridique au conflit israélo-palestinien car on ne peut réparer une injustice par une autre injustice. [...]
[...] En effet, pour peu qu'un avancement est lieu dans le sens de l'apaisement et du règlement du conflit, aussitôt l'une des deux parties commet un geste dans le sens contraire, et les interventions de l'ONU ne semblent rien pouvoir y faire. Mais si toutefois le conflit israélo-palestinien viendrait à être résolu, ce qui présenterait un nouveau départ du point de vue des relations internationales, les tensions entre Israël et les pays arabes seraient certainement toujours présentes. En témoignent les propos récents du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui avance que l'Etat d'Israël n'est qu'une tâche infecte qui devrait être rayée de la surface de la Terre Cependant, il est important de ne pas oublier que la grande majorité de la population, qu'elle soit palestinienne, arabe, israélienne, internationale, musulmane, juive, catholique ou athée ne souhaite qu'une chose : le rétablissement de la paix au Proche et au Moyen-Orient, et aspire à l'instauration de relations diplomatiques et amicales entre tous les pays de la région. [...]
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