Le 11 septembre 2001, l'Amérique est victime d'attentats sans précédent, qui touchent les deux tours du World Trade Center, le Pentagone et la Pennsylvanie et qui sont reconnus par Oussama Ben Laden et son organisation Al-Qaïda. Ces attentats bouleversent la donne géopolitique et ouvrent une période nouvelle dans l'histoire des relations internationales. Bush, arrivé au pouvoir le 20 janvier 2001, a mis met peu l'accent sur les questions de politique étrangère dans son programme électoral, isolationniste. Dans quelle mesure la prise de conscience qui s'opère après ces attentats va-t-elle amener Washington à redéfinir ses orientations en matière de politique étrangère ?
Nous verrons dans une première partie la mise en place de cette nouvelle politique, qui mène à un réengagement actif de l'Amérique dans le monde, pour enfin en tirer un bilan.
[...] D'autre part, il existe d'autre part un certain effet de cliquet dans les engagements internationaux des Etats-Unis : une fois présents dans une région donnée, il est rare que les Américains abandonnent tout à fait leur rôle et leurs responsabilités. Il se peut bien que les leçons enregistrées à la suite de l'erreur irakienne, tant dans les milieux politiques que dans l'opinion publique, donnent lieu à un retour du multilatéralisme et d'un plus grand respect des institutions internationales. Bibliographie indicative - L'orient arabe à l'heure américaine : de la guerre du Golfe à la guerre d'Irak. DE Henry Laurens, aux éditions A. Collin - Depuis le 11 septembre. D'Emmanuel Goujon, aux éditions Gallimard, 2001. [...]
[...] Ils considèrent que la diffusion de la démocratie à l'étranger favorise à la fois les intérêts de sécurité et les idéaux des Etats-Unis (et ce point de vue s'accordent avec les wilsoniens > Les néo- conservateurs citent souvent, d'ailleurs, la célèbre phrase de Wilson selon laquelle le devoir, voire la mission des États-Unis est de rendre le monde sans danger pour la démocratie Sous cet aspect, leur projet s'inscrit dans la tradition exceptionnaliste des États-Unis, dans leur conviction qu'ils ont une destinée manifeste La seconde défend l'aspect positif de la puissance et particulièrement son aspect militaire. La doctrine de remodelage du grand Moyen-Orient relève de cette vision néoconservatrice. Il s'agit de favoriser, dans une région qui s'étend du Pakistan à la Mauritanie, le développement économique, la sécurité et la démocratisation politique. Pays tests seront l'Afghanistan et l'Irak. II. Un réengagement actif de l'Amérique dans le monde - Nouvelle politique étrangère présentée en septembre 2002 sous le nom de National Security Strategy 1. [...]
[...] Conclusion Pour conclure, je voudrais reprendre une citation de Brzezinski, qui dit que le 11 septembre 2001 a été un tournant dans l'histoire politique de la puissance Ils ont permis de réaffirmer que les Etats- Unis constituaient un acteur primordial de la politique globale. Ceux-ci n'ont cessé d'agir durant 7 ans dans la perspective d'asseoir leur hégémonie sur le monde. Néanmoins, cela a engendré la construction d'une image négative de la superpuissance qu'il sera difficile d'effacer, même avec l'arrivée de Barack Obama à la présidence. Certains attendent une réelle rupture, mais il est trop tôt pour se prononcer. [...]
[...] Échecs du grand Moyen-Orient Il convient d'abord de noter l'échec de la politique américaine au Moyen-Orient. La volonté d'y construire une zone de prospérité, de progrès et de stabilité a échoué, comme l'illustre l'échec de la démocratisation et de la pacification de l'Irak. Après une guerre courte, les Américains devaient être accueillis en libérateurs et aider à la mise en place d'une constitution établissant un Etat fédéral démocratique et pro-occidental. Ils sont quasi quotidiennement victimes d'attentats et les différentes communautés religieuses du pays sont aujourd'hui séparées physiquement pour éviter des bains de sang. [...]
[...] Lancée le 19 mars 2003, elle se justifie par le lien de S. Hussein avec les attentats, par les mensonges de S. Hussein sur les armes de destruction massive. L'idée est qu'ici, une fois l'Irak vaincu et démocratique, on assistera à un effet de dominos à l'envers» dans lequel des régimes comme ceux d'Iran ou de Syrie seront l'objet de soulèvements internes de peuples désireux de connaître la liberté. La volonté de régler son compte à l'Irak une bonne fois pour toutes ne date pas du 11 septembre, l'Irak est dans la mire des néo-conservateurs depuis longtemps, mais le 11 septembre fournit au président Bush la justification ultime de l'opération Un changement dans les relations entre Washington et le monde Devant cet unilatéralisme et le mépris du droit international, la communauté internationale condamne les Etats-Unis, tout en n'ayant aucun moyen d'en empêcher l'action. [...]
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