La France a des relations avec le monde arabe depuis très longtemps. Comme le fait remarquer Maurice Vaïsse, on fait généralement remonter ces relations entre la France et le monde arabe aux premières Capitulations conclues entre François Ier et Soliman le Magnifique vers 1535.
De même, Gérald Arboit dans son livre intitulé Aux sources de la politique arabe de la France, souligne que la politique menée par le Général de Gaulle dans cette région a pour précédent, voire pour modèle, l'action de Napoléon III.
[...] Par exemple, le soutien à un Liban souverain a contraint Chirac à rompre avec Damas dans les dernières années de sa seconde présidence. Autre limite qu'on peut relever, c'est l'extrême volatilité des relations franco-arabes. Par exemple, si les rues du Caire louaient le nom de Jacques Chirac après sa posture irakienne en 2003, ces mêmes rues conspuaient la France quelques mois plus tard après l'édiction d'une loi sur le port du foulard et de signes religieux à l'école. Ensuite, cette volatilité montre bien que la relation franco-arabe était parfois trop axée avec des régimes en place, avec des dirigeants, mais au détriment des sociétés. [...]
[...] À ce propos, Lionel Jospin a été victime en 2000 d'un caillassage à l'Université palestinienne de Bir-Zeit en raison notamment du fait qu'il avait condamné l'activisme terroriste du Hezbollah libanais. Et malgré la volonté du président Chirac de relancer une véritable politique arabe de la France, celle-ci semble aujourd'hui révolue. Alors, en effet, l'arrivée au pouvoir de Chirac constitue un véritable tournant pour la politique arabe de la France. Ses brouilles avec Israël et surtout son opposition à la guerre américaine en Irak en 2003 lui ont conféré une image de dirigeant proche de ce monde arabe. [...]
[...] Deuxièmement, cela revient à négliger les différents courants religieux présents dans la région, et notamment toutes les tensions entre sunnites et chiites. Donc, déjà, l'unité religieuse du monde arabe est ébranlée. Et, de plus, il n'y a aucune unité politique. En effet, les enjeux politiques de chaque pays, du Maroc à la Syrie, en passant par l'Égypte ou la Lybie, sont très variés, et il n'y a pas forcément lieu à l'entente et à l'unité entre eux. C'est notamment ce que remarque Frédéric Charillon. [...]
[...] On peut donc déjà définir la politique arabe de la France comme un moyen que celle-ci a su inventer pour compenser la perte de puissance dont elle souffrait. Définie comme telle, elle s'est alors manifestée par des avantages, notamment économiques, accordés aux pays amis, et surtout avec les pays du Maghreb. Toutefois, même si ce passé commun a été riche, c'est trop peu pour expliquer une éventuelle politique arabe de la France Mais c'est véritablement pour marquer son indépendance et s'affirmer comme tierce puissance que la France poursuit une politique arabe dans le contexte de la Guerre froide. [...]
[...] La politique arabe de la France La France a des relations avec le monde arabe depuis très longtemps. Comme le fait remarquer Maurice Vaïsse, on fait généralement remonter ces relations entre la France et le monde arabe aux premières Capitulations conclues entre François Ier et Soliman le Magnifique vers 1535. De même, Gérald Arboit dans son livre intitulé Aux sources de la politique arabe de la France, souligne que la politique menée par le Général de Gaulle dans cette région a pour précédent, voire pour modèle, l'action de Napoléon III. [...]
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