Le terrorisme, apparu à la deuxième moitié du 20e siècle, ne laisse personne indifférent. Ce phénomène a créé une vive contestation car il révolutionne la guerre classique et peut frapper n'importe où, n'importe quand. Extrêmement difficile à prévoir et encore plus à s'en protéger, le terrorisme oblige les États à en prendre compte dans leurs décisions et agissements au fil des années. C'est seulement après l'extraordinaire attentat du 11 septembre 2001 que les États menacés ont réellement joint leurs discours et leurs efforts dans le but de contrer le terrorisme. À cet égard, la nouvelle Russie issue de l'ex-empire soviétique se voit confrontée au phénomène terroriste à l'intérieur même de ses frontières. C'est pourquoi les dirigeants ont rapidement dû développer une politique antiterroriste interne et aussi externe. Dans une telle perspective, ce texte tente d'analyser les façons dont le gouvernement russe prévoit affronter le problème actuel. Grâce à un échantillon des écrits portant sur le sujet, nous étudierons les politiques et stratégies antiterroristes de l'État russe. Les autorités russes utilisent le prétexte de la guerre contre le terrorisme pour créer un thème de discussion avec les autres États impliqués dans cette même guerre. Finalement, nous devons nécessairement prendre en considération rôle important que joue le président actuel Vladimir Poutine dans cette escalade de la guerre contre la violence à caractère terroriste.
[...] L'objectif de ce texte est de présenter une analyse politique et géostratégique de la politique antiterroriste russe, et ensuite d'évaluer les effets positifs et négatifs de cette politique sur les États centrasiatiques. Donc, le problème de recherche se trouve à l'intérieur même du rôle que joue la politique antiterroriste russe dans l'émancipation des États centrasiatiques, à partir de leur création en 1991 jusqu'à aujourd'hui en 2006. Ainsi, ce que nous voulons savoir, ce sont les conséquences de la politique antiterroriste russe sur les États centrasiatiques. [...]
[...] Dans ce travail, nous tentions d'analyser l'effet de la politique antiterroriste russe sur l'émancipation des États centrasiatiques et cette politique reflète bien l'ensemble des relations russo-centrasiatiques. L'attitude néo-impériale de la Russie face aux États d'Asie centrale relevé dans la politique antiterroriste russe démontre que les stratèges de Moscou considèrent la région d'Asie centrale comme une zone tampons de sécurité vitale à la sécurité de leur pays. Cette politique possède un objectif de sécurité nationale mais aussi de rapprochement avec les États-Unis. [...]
[...] La stratégie russe L'organe du gouvernement russe qui s'occupe du combat antiterroriste russe est le FSB (Federalnaïa Sloujba Bezopasnosti). L'armée sert aussi en Tchétchénie mais elle doit suivre les directives du FSB. Vladimir Poutine est d'ailleurs un ancien dirigeant de ce service de renseignements issu du célèbre KGB de l'époque soviétique. Depuis l'élection du président Poutine en 2000, le budget des services secrets a triplé à cause de la montée constante du combat antiterroriste russe. Le pays s'est aussi doté de nouvelles lois en novembre 2002 et en février 2005 pour permettre d'élargir le champ d'action des forces combattant le terrorisme. [...]
[...] Cette question très importante est la suivante : est-ce que la politique antiterroriste russe influence l'émancipation des États centrasiatiques ? Dans ce texte, la relation particulière entre la politique antiterroriste et l'émancipation des anciennes Républiques soviétiques de l'Asie centrale est le sujet qui nous intéresse. Grâce à la lecture de plusieurs auteurs et en considérant les lacunes analytiques discutées précédemment, nous tenterons de répondre à la question. Nous vérifierons donc l'hypothèse qui veut que la politique antiterroriste russe facilite l'émancipation des États centrasiatiques. [...]
[...] L'entente est signée par les gouvernements du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, de l'Ouzbékistan, de l'Azerbaïdjan et bien sûr, de la Russie. Celle-ci est évidemment le pays qui participe le plus militairement et économiquement grâce au déploiement de la 201e division motorisée dans la région et à du financement de l'organisation[12]. Les cinq autres membres contribuent à du budget. Le centre nerveux de l'organe de combat antiterroriste se situe à Bishkek au Kirghizistan. Une base aérienne est aussi créée dans le cadre du CSTO pour élargir la couverture aérienne par les avions de chasses russes. [...]
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