La politique africaine de Kadhafi

Résumé du document

Il est bien connu que « l'union fait la force ». Ce vieil adage n'a échappé à aucune région du globe y compris l'Afrique. Durant le 7e congrès panafricain à Accra, en 1958, les leaders africains sous l'égide du Ghanéen Kwamé N'Krumah, pour qui « Africa must unite » sont convaincus que le continent africain, longtemps laissé pour compte, doit devenir un acteur sur la scène mondiale. C'est ainsi que, le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) est créée à l'instigation du « roi des rois d'Ethiopie » Sélassié et établit son siège à Addis-Abeba.
L'idéologie de base est le panafricanisme qui est l'origine d'un mouvement anti-raciste déclenchée par les intellectuels noirs d'Amérique, dont W.E Dubois. Mais en dépit des efforts de coopération régionale, l'Afrique ne semble avoir que peu tiré parti de la globalisation économique qui s'est accélérée depuis les années 1980. Face au défi de la mondialisation, le continent se devait d'être des plus dynamiques. Pour donner une nouvelle impulsion à l'Afrique, l'Union Africaine (UA) a supplanté l'OUA à Durban en 2002. Créé à l'image de l'Union Européenne, son but ultime est l'intégration politique et économique du continent.

Extraits

[...] Une politique africaine commune de défense et de sécurité a également été adoptée. Au Sommet d'Addis-Abeba en juillet 2004, puis, de nouveau, au Sommet de Syrte en juillet 2005, Kadhafi proposa une nomination de ministres africains (défense, Affaires étrangères, transport et communications, commerce extérieur), proposition refusée par les Chefs d'État pour qui l'intégration politique et économique, d'elle-même, aboutirait à la création des EAU. De fait, il existe deux tendances, depuis 1963, les maximalistes comme la Lybie ou le Sénégal voulant une intégration rapide et totale des États au projet unioniste africain contre les gradualistes tels l'Afrique australe, pour une intégration partielle par étapes intégrant les minimalistes indécis comme l'Algérie. [...]

[...] La prochaine rencontre UA-UPM, la première sur le continent africain, qui aura lieu à Syrte en 2010 en dira long. Bibliographie NABA R : Libye, la révolution comme alibi, Éditions du Cygne, Paris p. MOHAMMED Z : État et tribu dans le monde arabe, L'Harmattan, Paris p. DJAZIRI M : État et Société en Libye, L'Harmattan, Paris p. LAVERGNE R : Intégration et coopération régionales en Afrique de l'Ouest, Karthala, Paris p. FLORY M., MANTRAN R., CAMAU M. et coll (2e édition) : Les régimes politiques arabes, PUF, coll. [...]

[...] En septembre 2008, il accueille la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice pour une visite historique. Il réussit même à obtenir des excuses de Rome sur la période coloniale avec en prime milliards de dollars de dédommagements, invitant même Berlusconi au dernier Sommet de l'UA en date. Voulant échapper au sort de Saddam Hussein, en 2003, à la surprise du monde entier, il annonce le démantèlement de tous ses programmes secrets d'armement. Redevenu fréquentable il n'abandonne pas, cependant ses frasques et dérives, comme l'affaire des infirmières bulgares ou encore sa dernière provocation à l'ONU, lorsqu'il s'en prend au Conseil de sécurité.[] La cause nationaliste arabe de Kadhafi prend son essence l'année 1956, date de la crise de Suez. [...]

[...] En lieu et place du projet d'une création immédiate des EAU, l'UA vit le jour. Furent également décidés l'accélération du processus de la CEA qui prévoit l'instauration d'un marché commun à l'horizon 2025, et le renforcement des Communautés économiques régionales (CERs), piliers de l'intégration du continent. La décision de transformation institutionnelle d'une OUA en une UA, fut donc matérialisée dans l'Acte constitutif signé au sommet de Lomé en 2000, et la rencontre de Lusaka, en 2001, a établi le programme de la mise en place de l'UA. [...]

[...] La politique africaine de Kadhafi Il est bien connu que l'union fait la force Ce vieil adage n'a échappé à aucune région du globe y compris l'Afrique. Durant le 7e congrès panafricain à Accra, en 1958, les leaders africains sous l'égide du Ghanéen Kwamé N'Krumah, pour qui Africa must unite sont convaincus que le continent africain, longtemps laissé pour compte, doit devenir un acteur sur la scène mondiale. C'est ainsi que, le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) est créée à l'instigation du roi des rois d'Éthiopie Sélassié et établit son siège à Addis-Abeba. [...]