Nous allons, dans le cadre de ce travail, analyser l'ancrage chinois en Afrique en distinguant deux sphères étroitement liées: le volet politico-stratégique et le volet économique. Cela nécessite un survol de l'évolution des relations entre les deux parties afin de mieux appréhender les enjeux actuels de l'implication de la Chine en Afrique.
La présence de la Chine en Afrique est tous azimuts de nos jours. Un véritable raz de marée qui touche tous les secteurs, dans tous les domaines. Il suffit de constater l'accroissement de la communauté chinoise en Afrique (750.000), les liaisons aériennes directes, les investissements colossaux, les rencontres de haut niveau entre les responsables politiques...
L'intérêt de la Chine pour l'Afrique rentre dans le cadre de ses objectifs majeurs en matière diplomatique depuis que Deng Xiaoping a modelé et fixé les nouvelles orientations de la politique étrangère chinoise à partir de 1979. Portée par une croissance économique très forte, la RPC entend assurer sa modernisation par une ouverture plus grande en direction des autres acteurs du système international. C'est dans cette optique que la Chine entend, d'après ce livre, faire évoluer ses relations avec le continent africain.
[...] La création du FCSA est un événement majeur dans les relations sino- africaines, considéré même comme historique, et apparait comme l'antithèse des rencontres franco-africaines ou le sommet Commonwealth. Le forum est une réussite totale pour la diplomatie chinoise et par le nombre des pays participants (45 pays pour la première conférence de Pékin en 2000, et 48 pour la deuxième ayant eu lieu à Addis-Abeba en 2003) et par le contenu et les déclarations qui en ont découlé[7]. Donc, l'Afrique est considérée comme un partenaire stratégique pour la RPC qui entend entretenir les relations bilatérales via des structures politiques viables et visibles. [...]
[...] Entre 2007 et 2008, ils ont progressé de Pour la première fois, la balance commerciale est favorable à la partie africaine qui a profité, avant la crise, de l'envolée du cours des matières premières (déficit chinois de plus de 5 milliards de dollars). Toutefois, la crise financière et la chute des prix des matières premières durant l'année en cours rétablissent une balance déficitaire pour l'Afrique pour des montants allant entre 3 et 4 milliards de dollars en faveur de la Chine. Du côté africain, la présence chinoise est aujourd'hui plus contestée. Le sentiment antichinois s'exprime très clairement, notamment en Zambie où le président Hu Jintao avait dû annuler une visite officielle en 2007. [...]
[...] Portée par une croissance économique très forte, la RPC entend assurer sa modernisation par une ouverture plus grande en direction des autres acteurs du système international. Comme l'indique le «Livre blanc» du gouvernement chinois, emprunter la voie du développement pacifique, c'est lier le développement intérieur à l'ouverture sur le monde extérieur, en arrimant le développement de la Chine à celui des autres parties du monde». C'est dans cette optique que la Chine entend, d'après ce livre, faire évoluer ses relations avec le continent africain. [...]
[...] La politique africaine de la Chine Il nous faut nous tourner vers l'Est, là où le soleil se lève Citation de R. Mugabé. I. Introduction Nous allons, dans le cadre de ce travail, analyser l'ancrage chinois en Afrique en distinguant deux sphères étroitement liées: le volet politico- stratégique et le volet économique. Cela nécessite un survol de l'évolution des relations entre les deux parties afin de mieux appréhender les enjeux actuels de l'implication de la Chine en Afrique. La présence de la Chine en Afrique est tous azimuts de nos jours. [...]
[...] Le discours a de quoi plaire aux gouvernements africains qui craignent une contraction de l'aide au développement à cause de la conjoncture internationale. Sur le plan politique, des voix s'élèvent en Europe et dans le monde occidental contre la méthode utilisée par La Chine dans son intrusion en Afrique. En effet, le modèle chinois rend les efforts déployés par les puissances occidentales sans effets, puisqu'il constitue une alternative attractive et exempte de conditionnalité politique. Le découplage entre la sphère politique et économique maintient le continent hors du processus démocratique déclenché dans plusieurs États africains. [...]
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