Polémologie, guerre, complexe d'Abraham, psychologie des dirigeants, civilisation
La Guerre est aujourd'hui un élément crucial et particulièrement important de nos sociétés et de notre Histoire. Il semble qu'aucune époque et aucun lieu n'aient été épargnés par cette situation qui, à intervalle plus ou moins régulier, vient mettre à feu et à sang les sociétés.
De plus, pour Gaston BOUTHOUL, la guerre est souvent l'élément qui marque les tournants historiques : «C'est par la guerre qu'on périt presque toutes les civilisations connues. Mais de même qu'ils sont les fossoyeurs des civilisations vaincues, ce sont les grands évènements militaires qui marquent l'affirmation, l'essor et l'entrée dans l'Histoire de la plupart des civilisations nouvelles» .
La guerre est donc omniprésente dans notre vie, dès la petite enfance avec les soldats en jouet, dans la rue avec les multiples monuments rappelant nos victoires et défaites et dans la culture.
[...] En effet, la composition et l'équilibre des sociétés se reflètent sur les dispositions psychologiques de ses membres. Une théorie à donc émit l'hypothèse que de jeunes hommes sans travail, donc exclus du groupe, constituent une force perturbatrice, prédisposés à la turbulence. En fonction de la conjoncture historique, les modes idéologiques, les croyances du moment et des possibilités politiques et techniques, ils pourront être dirigés vers une guerre civile, une émigration ou une guerre étrangère. C'est là qu'intervient le rôle crucial de dirigeant qui va devoir savoir les utiliser. [...]
[...] L'une des rares guerres qui aient un motif économique avoué, la «Guerre de l'Opium» entre l'Angleterre et la Chine n'était pas une guerre de nécessité mais bien de luxe. On voit que se pose ici la question des critères. A partir de quel moment peut-on dire que la guerre est imposée par des nécessités économiques ? N'est-il pas plus sage de renoncer à un enrichissement plutôt que d'accepter les risques d'une guerre d'agression ? Y a t-il un niveau a partir duquel un État n'accepte plus de se restreindre ? [...]
[...] Tout d'abord, il est important de souligner que l'hypothèse sur la fonction démographique d'une guerre ne signifie pas que le conflit ne remplit d'autres fonctions. L'élément démographique a la primauté parce qu'il est constant à toute les guerres. Malgré tout, d'autres fonctions peuvent intervenir, et plus particulièrement l'économie. La raison est que l'économie est particulièrement corrélatif de la démographie. De plus, la structure explosive n'est pas la seul responsable de l'impulsion belliqueuse. Mais elle est particulièrement primordiale puisqu'elle constitue une prédisposition. Elle rend les autres causes de conflits encore plus virulentes. [...]
[...] Mais Myriam KLINGER avec son ouvrage Héritage et actualité de la polémologie, remet au gout du jour cette science qui à notre époque est pourtant cruciale pour comprendre la genèse des conflits mondiaux toujours plus compliqués. Bibliographie - BOUTHOUL GASTON, TRAITÉ DE POLÉMOLOGIE : SOCIOLOGIE DES GUERRES. EDITION PAYOT, PARIS : 1991. - ROCHEFORT-GUILLOUET, Sophie et al. La Guerre. Ellipses, Paris : 2009. - BOUTHOUL, Gaston, Le Phénomène Guerre. Payot, Paris : 2006. - CLAUSEWITZ Carl Von, De La Guerre. Edition de Minuit, Paris : 1959. [...]
[...] Il nous parait pourtant important de définir ce qu'est la guerre. Malheureusement, la définition d'un terme aussi compliqué est particulièrement difficile. La définition la plus connu est certainement celle de l'officier prussien Carl Von CLAUSEWITZ qui affirme que guerre n'est qu'un prolongement de la politique par d'autres moyens»[2]. Cependant, CLAUSEWITZ va plus loin dans son ouvrage : en effet, il définit la guerre dans son plus simple appareil comme un duel à plus vaste échelle. Un duel, où chacun des belligérants essaye, grâce a sa force, d'imposer sa volonté sur son adversaire. [...]
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