La place occupée par l’Irak dans la région et sur la scène internationale

Résumé du document

Le 18 décembre 2011, les derniers soldats américains ont quitté l'Irak, mettant un terme à huit années d'occupation américaine.
Dotée d'un territoire d'une superficie de 438 317 km² et d'une population d'environ 31,5 millions d'habitants, l'Irak connaît une pluralité ethnique et confessionnelle. Ainsi, des Kurdes, des Arabes, des Turkmènes et des Assyro-Chaldéens cohabitent, parfois difficilement, sur un même territoire. De plus, la population mêle chiites (60%), sunnites (environ 37%), et chrétiens (2%). Ceci est propice à de multiples tensions ethniques et religieuses, qui continuent, de nos jours, à déstabiliser le pays.
Plusieurs enjeux se dessinent à travers l'étude de l'Irak : la stabilité au Moyen-Orient, les rivalités pour l'accès au pétrole, l'action de l'hyperpuissance américaine ainsi que le recours à la force dans les relations internationales, le rôle de l'Organisation des Nations-Unies, également les relations entre l'Occident et l'Islam.

Extraits

[...] L'instabilité politique actuelle suscite des tensions, tant sur le plan interne que régional. En effet, l'intervention américaine et britannique a contribué à fortement déstabiliser le pays. Les Etats-Unis, depuis la présidence Obama, ont mis un terme au moment néoconservateur et sont revenus à une politique internationale, plus ouverte au dialogue (discours du Caire), et donc plus en adéquation avec le multilatéralisme. Quant au rôle de l'ONU, cette dernière a été marginalisée, lors du conflit de 2003. Néanmoins, le règlement du conflit a été géré au sein de cette instance internationale. [...]

[...] La France menace de recourir à son droit de veto, tandis que la Russie et l'Allemagne demandent la poursuite des inspections. L'opération Liberté pour l'Irak menée par une coalition sous commandement américain, sans mandat de l'ONU, dure du 20 mars au 1er mai 2003. La coalition réunit plus de hommes. L'armée irakienne est dissoute, après la chute du régime. Le CSNU vote à l'unanimité la résolution 1483 qui légitime l'occupation militaire en Irak, et autorise l'APC (Autorité provisoire de la coalition) à administrer le territoire. [...]

[...] Une répression est organisée contre les chiites, accusés d'alliance avec l'Iran (où les chiites sont majoritaires), ainsi que les Kurdes (utilisation de l'arme chimique lors de l'opération Anfal, en 1988). Pour autant, l'Irak ne renonce pas à ses prétentions territoriales au Koweït. B. L'invasion du Koweït : l'Irak devient un Etat voyou La délimitation de la frontière entre l'Irak et le Koweït date de 1923. En réalité, l'émir du Koweït et le haut-commissaire britannique de l'époque ont procédé, par échange de lettres, à l'établissement de cette frontière, qui a été reconnue par le Premier ministre irakien, en 1932. [...]

[...] La place occupée par l'Irak dans la région, et, plus largement, sur la scène internationale Le 18 décembre 2011, les derniers soldats américains ont quitté l'Irak, mettant un terme à huit années d'occupation américaine. Doté d'un territoire d'une superficie de et d'une population d'environ 31,5 millions d'habitants, l'Irak connaît une pluralité ethnique et confessionnelle. Ainsi, des Kurdes, des Arabes, des Turkmènes et des Assyro-Chaldéens cohabitent, parfois difficilement, sur un même territoire. De plus, la population mêle chiites (60 sunnites (environ 37 et chrétiens Ceci est propice à de multiples tensions ethniques et religieuses, qui continuent, de nos jours, à déstabiliser le pays. [...]

[...] Des dissensions relatives au partage de la rente pétrolière perdurent. Ainsi, les Kurdes, qui bénéficient d'une province autonome (le Kurdistan, au nord de l'Irak), depuis 1974, revendiquent la ville pétrolière de Kirkouk. Par ailleurs, d'importants désaccords existent entre les deux grands partis kurdes : le PDK (Parti démocratique kurde) dont le leader est Massoud Barzani, et l'UPK (Union patriotique du Kurdistan). La province du Kurdistan, qui s'auto-administre depuis 1991 et connaît un développement économique depuis 1996, inquiète l'Iran et la Turquie. [...]