Oswald Spengler est né à Blankenburg dans la région du Harz en Allemagne le 29 mai 1880, il est décédé le 8 mai 1936 à Munich. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1899, il se consacre à l'étude des mathématiques, des sciences naturelles et de la philosophie à Hall, Munich et Berlin. Il rédige sa thèse de philosophie sur les Fondements métaphysiques de la philosophie d'Héraclite (Die metaphysische Grundgedanke der Heraklitischen Philosophie), sous la direction d'Alois Riehl . Il exerce ensuite pendant plusieurs années le métier d'enseignant, mais cela ne lui convient guère, l'un de ses biographes confiera que « la simple vue des murs du lycée provoquait chez lui une dépression nerveuse » . Suite à un héritage laissé par sa mère Spengler se retire de l'enseignement, part s'installer à Munich pour se consacrer à l'écriture, qui est fortement influencée par des auteurs tels que Heackel, Vaihinger, Nietzsche et surtout Goethe.
Son ouvrage majeur est Le déclin de l'Occident. Esquisse d'une morphologie de l'histoire universelle, écrit avant la Première Guerre Mondiale et publié pour sa première partie en 1918 et pour la seconde en 1922. Peu a peu Spengler devient un auteur mondialement connu, et incontournable de la « Révolution conservatrice » qui s'opposa à la République de Weimar. Dans son ouvrage Oswald Spengler distingue huit cultures majeurs: l'Egypte, la Babylone, l'Inde, l'Antiquité, le Mexique, l'Arabie, la Chine et l'Occident. Il considère qu'il n'y a pas d'histoire unitaire et linéaire, il met en avant la conception cyclique de l'histoire, il y a des cycles de Hautes Cultures caractérisées par les étapes de toute vie humaine, à savoir naissance, jeunesse, maturité, vieillesse, mort.
[...] Oswald Spengler, Le déclin de l'Occident. Esquisse d'une morphologie de l'histoire universelle, Paris, Gallimard Volume 1. Progrès et Décadence sont deux termes apparus à la même époque, lors de la querelle des Anciens et des Modernes au XVII° siècle. David Cumin, cours de philosophie politique des relations internationales, Licence Droit/Science Po Semestre 2. Oswald Spengler, op cit. Ce pivot peut être la naissance du Christ (les calendriers sont basés sur la naissance du Christ avant, après J.C) ou bien la prédication de Mahomet (le calendrier musulman débute théoriquement lors de l'Hégire en 622). [...]
[...] L'histoire est faite de huit Hautes Cultures toutes différentes, hétérogènes dans leur fonds, mais qui pourtant présentent dans leur façon d'évoluer des liens de parenté évidents certes l'évolution ne sera pas la même, ne se fera pas exactement de la même manière, mais la démarche et les conséquences seront similaires ; d'où l'idée de la morphologie historique comparée qui va permettre d'établir des analogies entre chaque cycle de Haute Culture Les Hautes Cultures sont toutes indépendantes les unes des autres, mais elles restent tout de même liées par leur héritage, en effet un legs va se transmettre d'une civilisation à une autre, c'est la notion de pseudomorphose. Nous pouvons constater que d'un point de vue politique l'Antiquité a cédé le principe de la démocratie à l'Occident par exemple. Dans les tableaux que dresse Spengler, il inclut le judaïsme, le christianisme et l'islam dans la civilisation orientale, en d'autres termes ce sont les Arabes puis les Turcs qui recueillent l'héritage biblique ; il y a eu pseudomorphose entre l'Antiquité, l'Orient et l'Occident. [...]
[...] Ainsi, il semble que selon les critères de Spengler l'Occident soit en phase de décadence au niveau de l'esthétique, qu'en est-il au niveau du politique ? Les époques politiques contemporaines Le troisième tableau se présente de la même manière que le second, à la seule différence que la Chine a remplacé l'Arabie. La phase de préculture exprime la naissance des peuples et des premiers regroupements. La période de culture indique la mise en place des Etats et le concept de nation apparaît. La phase civilisationnelle est marquée par la réduction du corps ethnique en masse informe émerge alors l'idée de cosmopolitisme. [...]
[...] D'autre part, la période de maturité qui permet la formation de groupes d'arts citadins, et reconnaît enfin les artistes individuellement, Spengler caractérise cette période comme celle des Grands Maîtres Les techniques artistiques progressent, nous sommes dans la phase ascendante, l'art va bientôt parvenir à son apogée. Alors qu'en Arabie c'est l'époque des Ommiades[25], l'Occident voit la naissance de ses grands artistes, Rembrandt, Schütz, Bach, Mozart, Watteau, c'est le règne de la musique classique et de la peinture à l'huile. Puis on arrive peu à peu à un épuisement de la force créatrice c'est la fin du style, on aborde une période très voir même trop classique avec les Temps d'Alexandre le Grand, des artistes comme Delacroix[26] et même en Egypte où rien ne se conserva ; l'affaiblissement commence à se faire sentir le déclin est proche. [...]
[...] Konservativer Denker zwischen Kaiserreich und Diktatur, C. H. Beck, Munich p La révolution conservatrice se distingue et est à la fois le prolongement du traditionalisme allemand, elle s'imprègne de la pensée de déclin et de décadence. On retrouve dans cette révolution des intellectuels tels que Carl Schmitt, Ernst Niekisch, Ernst Jünger . Louis Dupeux considère cette révolution comme le Préfascisme allemand car elle inspira en partie le Nazisme et les dérives hitlériennes. Le Petit Larousse en couleur, Librairie Larousse, édition 1988. [...]
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