Le 31 octobre 2012, le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu était en visite en France pour une visite de deux jours afin de s'entretenir avec le Président de la République. Chef du gouvernement et leader unique et principal de l'exécutif israélien, le Premier Ministre affirma son rôle déterminant d'entité institutionnelle représentative de la stabilité du partage des pouvoirs du pays, et ce, en dialoguant d'enjeux diplomatiques et se recueillant auprès des victimes de la catastrophe toulousaine. Ainsi, il exerce véritablement son rôle d'unité nationale et semble traduire la stabilité politique d'Israël dans des situations de crises, nombreuses depuis sa création.
[...] Néanmoins, force est de constater que le pays s'oriente peu à peu vers une optique plus majoritaire et dirigée afin de consolider sa stabilité exécutive. II. Un désir de créer une démocratie dirigée et majoritaire a. Entre monopartisme et bipartisme i. Un monopartisme long : le parti travailliste Malgré l'émiettement de la vie politique provoquée par la majorité changeante que laissait craindre le scrutin proportionnel, il n'en a rien été en Israël. Aucun gouvernement ne fut renversé. Le parti travailliste occupa le pouvoir sans relâche de 1948 à 1977. [...]
[...] Israël : une mosaïque sociale Trois grands clivages divisent à ce jour le pays : Juifs et arabes, Juifs ashkénazes et Juifs sépharades, Juifs religieux et Juifs laïques. A ce jour, environ 80% de la population israélienne est juive, contre 15% d'Arabes et de chrétiens ou druzes. La population arabe israélienne, des palestiniens qui n'ont pas quitté la terre d'Israël, cherche à installer une identité nationale propre au pays. Néanmoins, un problème de confiance et de loyauté empêche ce peuple de se réfugier à la fois en Palestine, et en Israël. [...]
[...] La survie du pays était en jeu, et David Ben Gourion et son parti travailliste incarnèrent cette survie. Aussi, une grande partie de la population israélienne était marquée d'une culture politique européenne, et de par le statut d'opprimés souvent imposés aux juifs, se sentaient naturellement portée vers les valeurs du parti travailliste. Même si le parti travailliste dut souvent marchander avec des partis de plus petite taille, notamment religieux, pour former des coalitions, la démocratie israélienne connut une stabilité surprenante au cours de sa première phase d'existence. [...]
[...] Vers une démocratie majoritaire ? i. Réformer le système institutionnel Dans les années 50, David Ben Gourion tenta une réforme électorale en profondeur, pour faire passer Israël à un système majoritaire à l'anglaise. C'est pour pallier la volonté de Ben Gourion que l'article 4 de la Loi fondamentale sur l'élection de la Knesset fut rigidifié (il requiert, pour le modifier, la majorité absolue des membres de la Knesset). Après l'échec de Ben Gourion, l'idée de l'adoption d'un scrutin uninominal à un tour fut complètement abandonnée. [...]
[...] Cette réforme contribua à renforcer son leadership. ii. La loi fondamentale de 1992 sur le gouvernement C'est avec la nouvelle loi fondamentale sur le gouvernement, acceptée par la Knesset en 1992, que le système politique israélien connût sa plus grande transformation. La réforme la plus marquante fut la mise en place de l'élection directe du Premier ministre au suffrage universel. Jusqu'ici le Premier ministre était le leader du parti qui avait obtenu le plus de suffrages. Le fait d'élire le Premier Ministre au suffrage universel direct avait pour but de renforcer son pouvoir et celui des deux grands partis. [...]
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