La conférence de Yalta en 1945 réunit les dirigeants des trois grandes puissances (Etats-Unis, Royaume-Uni, URSS) du moment. En effet, dans les derniers mois d'un des conflits les plus dévastateurs à la fois humainement et matériellement de l'Histoire, l'ordre mondial est bouleversé et les trois grands doivent s'entendre pour décider de l'avenir des nations, des populations et de la place de chacun.
Richesse hautement convoitée, hydrocarbure indispensable, et arme économique, le pétrole est au coeur de ces relations internationales et a joué un rôle éminent pendant la guerre. Les grandes puissances sont bien conscientes de son importance et très vite, les zones d'extraction deviennent des régions stratégiques et les rapports de force entre Etats producteurs et Etats consommateurs sont modifiés par la dépendance à l'Or Noir.
Dès lors, on peut se demander en quoi le pétrole est-il un axe de la compréhension des relations internationales depuis 1945 ? Comment, en un siècle, le pétrole est passé d'outil du progrès à arme des conflits ? (...)
[...] En conclusion, les années 1970 introduisent et entérinent un processus de changement radical des relations internationales à cause du pétrole. La crise du Proche-Orient et les deux chocs pétroliers qui en résultent marque le règne des pays producteurs et la dépendance des pays consommateurs. Alors qu'on passe d'un monde bipolaire à un monde multipolaire où les relations internationales se complexifient, la puissance des pétrodollars suite aux chocs pétroliers confirme la suprématie économique américaine et régit leurs relations avec les pays pétroliers. [...]
[...] En conclusion, le pétrole n'a cessé d'accroître son influence au cours du 20ème siècle. Aucune civilisation n'a été autant que la nôtre dépendante à ce point d'une ressource naturelle. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les grandes puissances victorieuses de la guerre, organisent le monde en deux blocs antagonistes où les Etats-Unis renforcent leur suprématie dans tous les domaines. Alors que les années 60 voient une modification des rapports de force en faveur des pays producteurs de pétrole, le Proche-Orient devient une région stratégique et sensible où se cristallisent les oppositions et les enjeux de la guerre froide. [...]
[...] Arme diplomatique et économique, le pétrole a pris une importance démesurée et s'est retrouvée, à la fin du 20ème siècle, au cœur de la majorité des conflits, des alliances et des décisions. La présence et l'intervention encore récente des Etats-Unis au Moyen-Orient montre que le pétrole reste un enjeu stratégique. Mais le début du 21ème siècle semble se diriger vers un nouveau statut du pétrole : l'ensemble du monde cherche à réduire sa dépendance énergétique à l'aide d'énergies de substitution et semble mettre un terme à l'époque du règne du pétrole. [...]
[...] Par ailleurs pendant les années 70, les relations internationales se complexifient. Tout d'abord, les deux chocs pétroliers accélèrent la fin des 30 Glorieuses cette période de prospérité et de croissance économique depuis 1945. Ils provoquent une hausse brutale des prix qui pèse sur les économies des pays occidentaux, dépendants du pétrole. Ils subissent le ralentissement de la croissance et le chômage et les pays du Sud demandent un nouvel ordre économique mondial avec des prix plus justes. Certains possèdent du pétrole et peuvent donc s'affirmer et moins souffrir de la hausse des prix. [...]
[...] Après le bouleversement des années 1970, les relations internationales liées au pétrole prennent une nouvelle tournure caractérisant le monde d'aujourd'hui. L'état des lieux montre un nouveau statut du pétrole et de nouvelles lignes de partage dans le monde et semble annoncer la fin de l'époque du règne du pétrole. Le contexte pétrolier des années 80-90 se caractérise, au début de la période, par une demande inférieure a l'offre et par conséquent une tendance à la baisse des prix. Les pays de l'OCDE (organisation de coopération et de développement économique) se fournissent maintenant prioritairement dans les pays non membres de l'OPEP qui elle ne produit plus que 38% du pétrole mondiale. [...]
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