Les cours du pétrole ont plus que doublé entre 2002 et 2006. La guerre en Irak et les tensions internationales expliquent en partie cette hausse des cours, qui trouve aussi son origine dans des facteurs plus structurels.
En un siècle, le développement économique s'est accompagné d'une dépendance croissante à l'égard du pétrole, qui compte désormais pour 40% dans la consommation mondiale d'énergie. Les ressources disponibles sont encore abondantes mais 60 % d'entre elles se trouvent au Moyen-Orient. Leur exploitation et leur transformation en produits finis génèrent un chiffre d'affaires de plus de 2 000 milliards d'euros. On mesure l'ampleur des enjeux qui sont à la fois économiques, financiers et géostratégiques.
[...] L'OPEP et les prix du pétrole Cette vision relève pourtant en grande partie du mythe. L'interprétation du choc pétrolier de 1973, mettant en avant le rôle politique de l'OPEP, tend à négliger l'explication structurelle en se focalisant sur le conjoncturel. Au cours des années 1960, la demande pétrolière connut en effet une croissance phénoménale, de plus de par an. À ce rythme, il aurait fallu, pour continuer à couvrir la demande, découvrir une nouvelle Libye tous les ans ! Le choc de 1973 résulte plus de cette arithmétique que de la supposée ambition politique de l'OPEP. [...]
[...] Principalement pour trois raisons D'abord parce que la demande se redresse dans le monde entier. Ensuite parce que les perspectives à long terme révèlent le besoin d'un surplus d'offre qui nécessite des capitaux alors que le monde a d'autres priorités. Et, dans cette optique, le Moyen-Orient, parce qu'il dispose de réserves importantes exploitables à des coûts très inférieurs à ceux des autres régions pétrolières, occupe une place privilégiée. C'est pourquoi la communauté internationale, se souciant de plus en plus du libre accès de tous aux ressources pétrolières de la planète, ne peut s'en désintéresser. [...]
[...] L'impact politique du pétrole se ressent en outre au niveau interne. Pour la plupart des États producteurs, l'exploitation de pétrole se traduit par le développement d'une économie de rente. Cette perturbation du système économique se répercutant sur le système politique, le pétrole se transforme en un facteur de déstabilisation politique et sociale. Dans les cas extrêmes, des pays sombrent dans des guerres civiles dont les ressorts sont directement pétroliers. Les foyers de tensions qui s'accumulent dans les pays producteurs de pétrole sont la principale cause de l'envolée récente des cours du baril de brut. [...]
[...] Ceux-ci préfèrent s'approvisionner à bas prix au Moyen-Orient. Le dollar se dévalue: les pays exportateurs s'estiment exploités. La fin de la convertibilité du dollar en or en 1971 déclenche une vague de hausses des prix du pétrole et leur indexation sur un panier de monnaies. Parallèlement, les États membres de l'OPEP affirment leur souveraineté sur leurs ressources pétrolières, tenant un discours radical (Algérie, Libye, Irak), ou souhaitant une prise de participation progressive. Les relations se durcissent au moment de la guerre de Kippour en octobre 1973. [...]
[...] Le pétrole Les cours du pétrole ont plus que doublé entre 2002 et 2006. La guerre en Irak et les tensions internationales expliquent en partie cette hausse des cours, qui trouve aussi son origine dans des facteurs plus structurels. En un siècle, le développement économique s'est accompagné d'une dépendance croissante à l'égard du pétrole, qui compte désormais pour 40% dans la consommation mondiale d'énergie. Les ressources disponibles sont encore abondantes mais d'entre elles se trouvent au Moyen-Orient. Leur exploitation et leur transformation en produits finis génèrent un chiffre d'affaires de plus de milliards d'euros. [...]
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