Le TNP a été conclu le 1er juillet 1968, soit 25 ans après Hiroshima et Nagasaki. Ce Traité stipule que les pays ayant expérimentés un engin avant le 1er janvier 1967, s'engagent à ne pas aider un autre Etat à acquérir des armes ; de plus, les autres signataires s'obligent à ne pas essayer de se procurer un engin nucléaire explosif et également à mettre toutes leurs installations sous le contrôle de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique). Ce Traité compte 188 ou189 Etats parties selon que l'on compte la Corée du Nord ou non. Il est est entré en vigueur en 1970 et « fournit un cadre global pour trois aspects de la problématique nucléaire : la non prolifération, le développement de l'énergie nucléaire civile et le désarmement » . Des conférences d'examen ont lieu tous les cinq ans. L'application du TNP est garantie par l'AIEA.
Ce Traité parait répondre au paradigme nucléaire d'après guerre froide en posant par écrit les bases, pour organiser une véritable lutte contre la prolifération horizontale. Mais un simple document juridique peut-il à lui seul garantir la non prolifération des arsenaux nucléaires ? Si l'on réalise un bilan réussites / échecs, qu'en est-il de la pertinence de ce Traité ? Se soucie t-il des grands concepts mis en avant par les théories des Relations Internationales que sont à titre d'exemples, la recherche de la sécurité, l'équilibre des puissances (doctrine réaliste), la paix par les institutions (perspective libérale) ou encore la reconnaissance identitaire, le partage de valeurs dans la construction d'une identité commune (théorie constructiviste)…Tout l'originalité de ce devoir va donc être d'aborder le Traité de Non Prolifération nucléaire sous un angle doctrinal, en le confrontant aux principes des théories internationales et non de répertorier les échecs et réussites comme le font déjà très brillamment les politiques, les journalistes et les experts concernés
[...] Toute Partie au Traité peut proposer des amendements au présent Traité. Le texte de tout amendement proposé sera soumis aux gouvernements dépositaires qui le communiqueront à toutes les Parties au Traité. Si un tiers des Parties au Traité ou davantage en font alors la demande, les gouvernements dépositaires convoqueront une conférence à laquelle ils inviteront toutes les Parties au Traité pour étudier cet amendement Tout amendement au Présent Traité devra être approuvé à la majorité des voix de toutes les Parties au Traité, y compris les voix de tous les États dotés d'armes nucléaires qui sont Parties au Traité et de toutes les autres parties qui, à la date de la communication de l'amendement, sont membres du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique. [...]
[...] Pour Kant et Friedrich Hegel, le recours à la force est l'apanage des Etats autoritaires nationalistes gouvernés par la passion ou l'instinct du pouvoir. En résumé, le droit international pacifie les rapports et l'anarchie et la guerre sont les résultantes du nationalisme. Donc, la dilution des frontières qu'implique la mondialisation de la Démocratie et du capitalisme éliminera ces menaces en favorisant le désarmement et en permettant sinon l'avènement d'un Gouvernement mondial, du moins l'instauration d'un système international fortement intégré En résumé, la paix par la démocratisation, mise en évidence par DOTLE, conclue que les Démocraties entre elles ne se font pas la guerre car elles sont naturellement plus pacifiques que les autres et mettent en place une régulation normative des conflits. [...]
[...] Ce courant postule en effet la paix par les institutions Est mis en exergue le fait que les institutions internationales sont susceptibles de coordonner le comportement étatique puisqu'elles confèrent des informations aux Etats membres. Ces institutions créent ainsi une certaine transparence ainsi qu'une coopération répétée. Or, c'est en 1968, avec la ratification du TNP que l'AIEA devient l'institution responsable de la surveillance da la bonne application du Traité. C'est une organisation institutionnelle qui dépend directement du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Basée à Vienne, elle a pour finalité la promotion des usages pacifiques de l'énergie nucléaire et doit limiter le développement de ses applications militaires. [...]
[...] Les États non dotés d'armes nucléaires qui sont Parties au Traité seront en mesure d'obtenir des avantages de cette nature, conformément à un accord international spécial ou à des accords internationaux spéciaux, par l'entremise d'un organisme international approprié où les États non dotés d'armes nucléaires seront représentés de manière adéquate. Des négociations à ce sujet commenceront le plus tôt possible après l'entrée en vigueur du Traité. Les États non dotés d'armes nucléaires qui sont Parties au Traité pourront aussi, s'ils le souhaitent, obtenir ces avantages en vertu d'accords bilatéraux. [...]
[...] Au-delà de ce modèle de sécurité internationale que nous offre cet accord, conformément à la théorie réaliste, nous devons également souligner qu'il participe à la construction d'une nouvelle identité partagée et répond à ce titre au dogme constructiviste Le TNP ou symbole d'une nouvelle identité partagée C'est au courant constructiviste que nous allons nous référer ici, afin de démontrer que le Traité de Non Prolifération nucléaire est créateur d'une véritable identité partagée, prônant des valeurs de paix universelle, de négation des armes de destruction massives etc . Le constructivisme accorde une place importante aux idées et aux normes dans les Relations Internationales. Cette théorie souligne le rôle de l'identité et établit un lien vital entre identité et sécurité. [...]
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