Les derniers mois ont été particulièrement marqués par les risques sanitaires liés au H1N1. La propagation du virus faisait craindre une pandémie comparable à celle de la grippe espagnole du début du XXe siècle. Le risque sanitaire global est un risque imminent ou futur auquel les populations de différentes zones géographiques sont exposées.
Cette approche globale des risques sanitaires prend en compte l'ensemble des interactions et des interdépendances qui découlent des flux d'échange. Elle s'explique aussi par les nouveaux défis mondiaux liés aux changements climatiques. Ainsi, on considère que les conséquences du réchauffement climatique pourraient avoir dans le futur des conséquences sanitaires néfastes aux quatre coins du globe.
[...] Keiji Fukuda joue sur le registre de la norme internationale.Il rappelle en effet que nous sommes en présence d'une pandémie dès lors qu'un nouveau virus apparaît et qu'il se répand dans le monde entier Sous-entendu, ce qui était le cas du virus A(H1N1) au printemps dernier. Au départ, nous ne pouvions pas savoir qu'elle en serait la gravité. Notre rôle est d'informer les pays en amont, afin qu'ils prennent (leurs) décisions. Le député allemand Wolfgang Wodarg, déjà cité, qui ne fait pas dans la dentelle. L'Organisation ne mérite pas notre confiance affirme-t-il sans ambages. Il n'est pas seul dans ce cas. [...]
[...] Cependant nous avons vu combien la question du financement était centrale dans la thématique de la gestion des risques sanitaires globaux. Il ressort de ces éléments une inégalité entre le Nord et le Sud qui pourrait mettre en danger les efforts jusque-là effectués et ceux bien au-delà des frontières des pays les plus pauvres. Ce ne sont pas tant les égoïsmes nationaux qui sont ici en jeu bien qu'on ait vu l'influence des bailleurs de fonds et la prépondérance du nord jusque-là dans l'orientation des programmes d'action. [...]
[...] Dans un premier temps nous verrons que le risque sanitaire est principalement géré par les pays du nord ce qui suppose une définition partiale des axes prioritaires. Dans un second temps nous verrons que les pays du sud sont marginalisés et discriminés du fait de leurs ressources moindres. I. Le risque sanitaire est principalement évalué et géré par les pays du nord De l'OMS aux structures sanitaires locales les procédures d'alertes et de surveillance de l'OMS L'OMS a mis en place 6 phases d'alerte visant permettant de gradué l'effort nécessaire et à déterminer l'urgence. [...]
[...] Le paludisme: une pandémie oubliée? Le paludisme a longtemps été écarté des priorités des pays du Nord. On pense notamment à l'intervention dela député Christiane taubira lors d'une séance de question au gouvernement. Séance lors de laquelle elle pointait du doigt les recherches insuffisantes sur ce fléau appelé encore la malaria. Cependant on peut noter qu'il s'agit là d'un des succès majeurs de l'OMS qui a réussi à faire du paludisme une priorité de ses programmes d'action. En effet le nombre a diminué de moitié dans plus du tiers des pays qui luttent contre cette maladie et grâce au soutien financier de l'OMS. [...]
[...] D'une manière plus générale la France est bien dotée de cellule de surveillance des risques sanitaires. Par exemple l'Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC), avait remis au gouvernement des 2007 un rapport consacré aux changements climatiques et risques sanitaires en France Ils y abordaient les risques aggravés de contamination de certaines maladies telles que le chikungunya suite aux épisodes de canicules . La France applique la vigilance jusqu'à l'interdiction de quitter et de rentrer dans les territoires amazoniens sans la preuve d'une vaccination contre la fièvre jaune. [...]
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