Depuis le 11 Septembre, il est souvent question dans les médias de la résurgence de l'Islam ou encore d'un conflit de civilisation qui opposerait l'Orient et l'Occident. Ces théories s'appuient sur l'idée que les civilisations forment des ensembles cohésifs, unis par des valeurs culturels et une histoire commune. Dans le cadre de l'Orient, on parle souvent de la civilisation Arabe, unie par un sentiment d'appartenance commun. Ce concept s'appel le panarabisme. Pourtant, il semble que même face à l'adversité, les membres de ces différentes civilisations ont tendance à privilégier leurs intérêts personnels. C'est pourquoi une étude des politiques égyptiennes et jordaniennes par rapport au conflit Israélo-palestinien depuis le début de l'Intifada Al-Aqsa serait particulièrement intéressante. En effet, il s'agit de deux pays musulmans, géographiquement voisins de la Palestine, avec seulement une différence importante, le fait que la Jordanie a une importante population palestinienne, ce qui n'est pas le cas de l'Egypte. Selon l'idée que les civilisations forment des ensembles cohésifs, voici deux Etats Arabes similaires qui devraient défendre la cause palestinienne de tout cœur. Cet essai a pour but de montrer qu'en réalité, le thème panarabique de la solidarité arabe envers la Palestine a été relégué au second plan devant la prise d'importance de l'Etat-nation. C'est pourquoi depuis le début de l'Intifada Al-Aqsa, malgré la solidarité persistante des populations jordaniennes et égyptiennes, leurs gouvernements ont clairement donné la priorité à l'intérêt national. Nous verrons tout d'abord les facteurs du sentiment de solidarité arabe envers la Palestine à travers l'Histoire, ainsi que l'opposition qui eu lieu entre le concept de nationalisme étatique et celui d'un nationalisme supranational, ou panarabique. Ensuite, la situation en Jordanie depuis le début de la seconde Intifada sera étudiée. Puis, nous ferons une analyse de la situation en Egypte depuis le mois de Septembre 2000.
[...] La courte existence de cette entité politique atteste de la moindre importance du panarabisme par rapport au nationalisme étatique. L'attachement à la Palestine est donc fortement ancré dans les mentalités arabes. Cet attachement est lié à des facteurs religieux, historiques et culturels mais aussi stratégiques et politiques. Cependant, le panarabisme a petit à petit perdu son importance et fut remplacé par un nationalisme fondé sur l'Etat-nation. Cette transformation est essentiellement due aux dirigeants arabes qui ont voulu privilégier l'intérêt national et par la même occasion, leur intérêt personnel. [...]
[...] En Octobre 2000 le ministre des affaires étrangères Ahmed Maher déclara : The top priority is supporting the steadfastedness of the palestinian people and their resistance to the Israeli occupation. Puis le 19 juillet 2001 Moubarak affirma qu'il ne pensait pas qu'il pourra y avoir le moindre progrès en direction de la paix tant que le gouvernement d'Ariel Sharon serait au pouvoir[47]. De son coté, Ahmed Maher a fait plusieurs déclarations qui remettaient en cause les fondements de la politique d'occupation israélienne. [...]
[...] Panarabisme et cause palestinienne : une cause importante dans l'esprit des populations de Jordanie et d'Egypte, mais secondaire pour leurs dirigeants qui privilégient leurs intérêts nationaux à l'échelle étatique Depuis le 11 Septembre, il est souvent question dans les médias de la résurgence de l'Islam ou encore d'un conflit de civilisation qui opposerait l'Orient et l'Occident. Ces théories s'appuient sur l'idée que les civilisations forment des ensembles cohésifs, unis par des valeurs culturels et une histoire commune. Dans le cadre de l'Orient, on parle souvent de la civilisation Arabe, unie par un sentiment d'appartenance commun. [...]
[...] Par exemple, en Juillet 2002, une manifestation en faveur du boycott fut organisée dans les immeubles des associations professionnelles. Cependant, elles ne purent avoir lieu car les forces de l'ordre bloquèrent l'accès aux bâtiments[25]. Ainsi, malgré les difficultés de la relation Jordano- palestinienne, la population jordanienne met ses divergences de coté lorsque les Palestiniens se retrouvent en difficulté. Par ailleurs, les médias jouent un rôle important dans la formation de l'opinion publique. Dans ce contexte, la chaîne de télévision satellitaire Al-Jazira est un facteur important de solidarité envers la Palestine. [...]
[...] Par ailleurs, durant la même journée Palestiniens ont manifesté dans un camp de réfugié. La police réprime cette manifestation beaucoup plus violemment, faisant un mort et au moins cinquante blessés. Le 13 octobre de la même année Jordaniens participent à une manifestation autorisée par le gouvernement[23]. Une action plus radicale a été entreprise lorsque le 19 novembre 2000 un diplomate israélien a été blessé par tir, lors d'une tentative d'assassinat à son encontre[24]. Puis le gouvernement ayant réprimé les manifestations pro palestiniennes, la population s'est tournée vers d'autres formes de contestation. [...]
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