La Palestine : en quoi la communauté internationale a-t-elle été mise en échec dans ses réponses face à la communauté palestinienne ?

Résumé du document

Terre d'un des conflits les plus longs de notre histoire contemporaine la Palestine au sens géographique du terme est depuis des décennies au centre d'un macabre théâtre de violences en tous genres. Ce territoire « blessé » du Proche-Orient s'étend du nord de l'Egypte jusqu'au Sud du Liban et de la Syrie et est bordé à l'Est par la Jordanie.

Au sens politique du terme on entend par Palestine les territoires palestiniens définit par le plan de partage de la résolution 181 de l'Assemblée générale des Nations unies qui prévoyait de séparer la Palestine géographique en deux Etats, l'un juif et l'autre arabe. L'Etat juif a effectivement été créé, son indépendance a été proclamée par David Ben Gourion (l'un de ses fondateurs) le 14 mai 1948. En revanche l'Etat arabe n'a toujours pas vu le jour, on parle alors d'autorité palestinienne. Ces deux parties, Israël et l'autorité palestinienne sont en conflit depuis plus de 60 ans maintenant.

Extraits

[...] Cette commission a pour tâche de préparer un rapport pour l'Assemblée générale avant le 1er septembre 1947 dans lequel elle doit soumettre des propositions en vue de régler le problème palestinien. En même temps que l'Assemblée crée cette commission, elle invite par la résolution 107 tous les gouvernements et tous les peuples, et particulièrement les habitants de la Palestine à s'abstenir du recours à la force ou à la menace, ainsi qu'a toute forme d'action qui serait de nature à créer une atmosphère pouvant compromettre une solution rapide de la question palestinienne Cette résolution 107 est symbolique de la tension qu'il peut exister entre les principaux intéressés, autrement dit entre les Arabes et les sionistes. [...]

[...] En même temps qu'il décrit ces insuffisances, ce conflit du Proche-Orient fait aussi apparaitre, par sa triste longévité, le progrès des institutions internationales et notamment de l'Organisation des Nations Unies par rapport à la Société des Nations. Le droit international n'a en effet jamais cessé d'accompagner le conflit arabo-sioniste, et comme ce dernier s'étend sur une grande période de temps, il décrit nécessairement par ricochet les progrès juridiques. En plus de mettre à rude épreuve le droit international et ses institutions, le conflit israélo-arabe est régulièrement présent dans l'actualité. [...]

[...] Mais la résolution 181 est, le droit international reconnait le peuple palestinien l'État futur palestinien, il reconnait la présence juive et le futur État juif. Cette décision porte en elle le poids colonial du passé qu'elle confirme et l'espérance pour les sionistes de l'expansion après la reconnaissance. Avec un tel manque d'appui si cette résolution avait une chance de s'appliquer ce ne serait que grâce l'action du Conseil de sécurité. Seulement ce dernier n'a fait qu'acte de présence par le biais de quelques résolutions. [...]

[...] La démocratie quand le candidat nous va, mais quand ce n'est pas le bon nous vous affamons par un blocus Toute cette agitation de la communauté internationale envers un peuple qui voit ses droits bafoués la discrédite grandement. L'État palestinien n'est pas prêt de voir le jour avec ses «confettis des bantoustans et même s'il reste une entité palestinienne ou peut-être un État embryonnaire, cela sera un argument favorable à Israël pour laisser sa main mise sur ces territoires terroristes Le monde entier parle dans de grands discours des deux États, mais aucune organisation internationale ou gouvernement national ne s'est impliqué réellement pour cette solution au point qu'aujourd'hui elle devient totalement utopique. [...]

[...] Il est vrai que soixante ans après, le minimum à faire serait de revoir la copie et s'attacher aux faits pour exprimer un projet viable. La solution des deux États parait effectivement condamnée pour de multiples raisons. Lorsque l'État d'Israël a étendu ses frontières durant ses conquêtes, il a occupé les territoires palestiniens, mais cette occupation n'était pas un simple contrôle ou une présence militaire en territoire étranger, elle a visé et elle vise toujours à installer des colonies juives pour gagner peu à peu du territoire. [...]