Origine, difficultés, multilatéralisme, imposer, système, international, actuel
Le multilatéralisme comme coopération entre les Etats est une dynamique centrale des relations internationales depuis longtemps, mais a vu sa crédibilité atteinte ces dernières années par l'incapacité des Etats à agir de concert en matière de sécurité. Une preuve flagrante de ce phénomène est l'échec des mécanismes institutionnels du multilatéralisme pour la résolution des crises récentes en ex Yougoslavie ou au Moyen Orient. Dans ces évènements, les organisations internationales n'ont pas pu jouer pleinement le rôle qui est le leur.
Est considérée comme organisation internationale toute « association d'Etats constituée par un traité, dotée d'une constitution et d'organes communs, et possédant une personnalité juridique distincte de celle des Etats membres », selon la définition donnée par Sir Gerald Fitzmaurice au XXe siècle. Ainsi, il s'agit du rassemblement de plusieurs Etats en vue de répondre à leurs besoins, dans l'espoir qu'une association leur permettra de résoudre plus efficacement les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Cette définition recouvre cependant une gamme très variée d'organismes. Parmi ceux-ci, l'Organisation des Nations Unies (ONU) en est l'exemple le plus visible et le plus marquant, et peut donc être considérée comme la scène où se reflètent les différentes dynamiques affectant l'existence des organisations internationales de nos jours. C'est pourquoi elle est dans toute étude des organisations internationales un point de repère indispensable, et doit faire l'objet d'une attention particulière.
Ainsi, si celle-ci reste « le cadre indispensable de la vie multilatérale internationale » , elle est aujourd'hui une institution en crise. Elle doit en effet faire face à des problèmes financiers et pratiques mais aussi, et surtout, à des obstacles plus profonds issus des mécanismes même du multilatéralisme.
À l'instar de l'ONU, les organisations internationales restent d'indispensables repères dans les relations internationales, et sont indiscutablement en plein essor : le nombre d'organisations ne cesse d'augmenter, celles-ci gagnent peu à peu en indépendance, et elles conservent un fort pouvoir d'attraction pour les Etats non membres, qui voient en elles un moyen d'exister sur la scène internationale. Mais malgré tout, elles doivent faire face à de nombreux défis, et peinent souvent à remplir leurs fonctions dans un monde où les interdépendances ne cessent d'augmenter.
[...] Dès lors, l'utilisation qui est faite des organisations internationales, comme instruments des puissances en place, nuit à la bonne réalisation du multilatéralisme. En effet, elle ne fait que perpétrer et légitimer la domination des grandes puissances. C'est la raison pour laquelle, malgré sa vocation universelle, le multilatéralisme restant enfermé entre les mains des Etats occidentaux ne peut qu'être l'objet de contestations. De nombreux acteurs qui en sont exclus, notamment les pays les plus pauvres et la société civile internationale, devraient pouvoir intégrer cet ordre multilatéral pour que celui-ci s'équilibre et atteigne ses objectifs initiaux. [...]
[...] Une preuve flagrante de ce phénomène est l'échec des mécanismes institutionnels du multilatéralisme pour la résolution des crises récentes en ex Yougoslavie ou au Moyen Orient. Dans ces évènements, les organisations internationales n'ont pas pu jouer pleinement le rôle qui est le leur. Est considérée comme organisation internationale toute association d'Etats constituée par un traité, dotée d'une constitution et d'organes communs, et possédant une personnalité juridique distincte de celle des Etats membres selon la définition donnée par Sir Gerald Fitzmaurice au XXe siècle. [...]
[...] Mais il faut remarquer que, pas plus que les Etats-Unis, elle ne peut prétendre soutenir le multilatéralisme. En effet, après des débuts timides et malgré des efforts en vue de s'assurer d'une certaine stabilité internationale, la Chine a tendance, comme les Etats-Unis avant elle, à jouer d'un multilatéralisme à la carte Un autre élément qui semble pencher en faveur du paradigme réaliste est le retour du veto au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies. En effet, celui-ci est intervenu à plusieurs reprises ces dernières années, pour empêcher notamment l'intervention au Kosovo puis en Iraq. [...]
[...] Ces échecs sont à l'origine d'un manque de crédibilité de l'action des organisations internationales, dont l'utilité peut dès lors être questionnée. En parallèle de ce phénomène, la déception majeure révélée par l'étude du système international repose sur le fait que, contrairement à la conception libérale d'un multilatéralisme reposant sur des droits et devoirs semblables pour tous les Etats, les organisations internationales s'avèrent fondées sur un fonctionnement très inégalitaire. En effet, c'est un système qui laisse la part belle aux pays occidentaux, au détriment des pays pauvres ou émergents. [...]
[...] Ainsi, dans les Quatorze Points présentés par le président américain W. Wilson dans un discours prononcé en 1918, celui-ci mentionne un accord entre les Etats qui garantirait à tous les mêmes droits et obligations Le multilatéralisme semble donc être une notion à vocation universelle basée sur l'attribution de droits et d'obligations semblables à tous les Etats, selon un principe démocratique assurant l'égalité et la paix. Cet état doit idéalement se matérialiser par un pacte social entre tous les Etats de la planète, qui garantirait que tous suivent les mêmes règles. [...]
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