Consommées depuis des millénaires à des fins médicinales ou récréatives, c'est au cours du XXè siècle que les drogues prirent le chemin de l'illégalité. Jusqu'alors, le phénomène n'était pas perçu comme un « problème » car il n'affectait pas l'économie et la politique comme il l'affecte aujourd'hui et sa consommation ne concernait de plus qu'un petit nombre de groupes marginalisés. Dès le début du siècle, la communauté internationale, sous la pression des États-Unis, se dota de plusieurs traités et protocoles visant à s'attaquer au problème de la drogue représenté alors comme un flux envahissant, complexe et transnational. C'est à partir des années 1960 que l'Organisation des Nations Unies reporta ses efforts sur la mise en place d'un système législatif et administratif pour lutter contre le phénomène : convention unique sur les stupéfiants en 1961, convention sur les substances psychotropes en 1971, convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988. La drogue est considérée comme un véritable problème public dans la mesure où elle constitue une menace grave pour la santé, voire la vie, des usagers. De plus, le trafic des stupéfiants est devenu un problème international de plus en plus étroitement relié à d'autres formes d'activités criminelles, affectant les fondements économiques, culturels et politiques de la société. La politique internationale de lutte anti-drogue mène un combat actif et cohérent pour éradiquer toute forme de ce trafic agissant aussi bien sur l'offre que sur la demande. Par l'intermédiaire des conventions internationales, des traités et des différentes résolutions prises jusqu'à ce jour par l'United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC), les parties s'entendent pour mettre en place un système cohérent de mesures concrètes afin de pouvoir lutter efficacement contre ce fléau. On peut alors légitimement se demander dans quelles mesures la politique adoptée par la communauté internationale en matière de lutte anti-drogue est-elle efficace ? Au vue de la prise en charge institutionnelle du problème et des ressources mises à la disposition de la communauté internationale, on peut s'attendre à ce que cette politique soit efficace pour faire diminuer à la fois l'offre et la demande de drogue. Nous fonderons notre analyse sur l'étude de monographies, d'articles de périodiques spécialisés ainsi que sur des documents gouvernementaux et d'organisations internationales. Nous verrons dans un premier temps quelles sont les organisations internationales impliquées dans la lutte anti-drogue, puis, nous nous pencherons sur leurs moyens d'actions et leurs politiques. Enfin, nous verrons dans quelles mesures ces politiques sont efficaces et les nombreux débats qu'elles suscitent.
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[...] Les programmes de diminution de la demande passent par un programme de prévention, de dépistage et de réhabilitation des drogués. Le contrôle du trafic passe tout d'abord par une action dans les pays producteurs de drogues, qui sont à la source du problème. La politique de limitation de l'offre de drogue édifie un véritable système de planification de la fabrication des drogues, limitant la fabrication en fonction des besoins médicaux par un système d'autorisations préalables[12], s'assurant que l'exportation des stupéfiants n'est pas supérieure aux évaluations des pays de destination[13]. [...]
[...] En ligne. http://www.unesco.org/most/laniel.htm. (page consultée le 24 mars 2006) Quarante-sixième session de la Commission des Stupéfiants, Vienne, 17 avril 2003. UNODC. En ligne. [...]
[...] Les organisations internationales face au trafic de drogues, une coopération transfrontière contre un fléau transnational Consommées depuis des millénaires à des fins médicinales ou récréatives, c'est au cours du XXè siècle que les drogues prirent le chemin de l'illégalité. Jusqu'alors, le phénomène n'était pas perçu comme un problème car il n'affectait pas l'économie et la politique comme il l'affecte aujourd'hui et sa consommation ne concernait de plus qu'un petit nombre de groupes marginalisés. Dès le début du siècle, la communauté internationale, sous la pression des États-Unis, se dota de plusieurs traités et protocoles visant à s'attaquer au problème de la drogue représenté alors comme un flux envahissant, complexe et transnational. [...]
[...] En effet, les principales ressources des "Narco-Etats" proviennent de la production agricole des drogues et il est difficile de remplacer ces cultures traditionnelles extrêmement rentables par des cultures de substitution; Les politiques d'éradication ont d'ailleurs déplacé les cultures illicites vers des régions plus reculées et moins contrôlées[19]. Les raffineries détruites sont rapidement reconstruites et la destruction des cultures ne diminue pas la consommation, car l'offre reste toujours supérieure à la demande[20]. De plus, on assiste à une croissance exponentielle de la production et du trafic des drogues de synthèse[21]. [...]
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