Dans sa lutte contre le terrorisme, l'ONU doit envisager une stratégie efficace permettant de s'adapter aux moyens d'exécution, de financement et de soutien du terrorisme, en constante évolution.
Il est évident que le terrorisme a une portée mondiale. Pourtant, certains auteurs, notamment Laurence Wright dans son ouvrage intitulé « la guerre cachée », se demandent pourquoi le terrorisme ne semble s'en prendre qu'à l'Amérique. Pour répondre à cette question, il est possible d'avancer que ce phénomène touche hélas, tous les pays du monde et pas seulement les États-Unis. Il est vrai que les cibles américaines visées à plusieurs reprises par les terroristes ont transcrit l'image d'une guerre contre « l'hégémonie américaine », autrement dit contre ce qui est perçu par les terroristes comme l'imposition des valeurs occidentales et le « néo-libéralisme ».
Dans un article du journal Le Monde du 21 septembre 2002 notamment, Alain Pellet a émis l'idée de cet unilatéralisme en affirmant, « l'on peut se prendre à rêver que les attentats terroristes dont ils ont été victimes les conduisent à mettre fin au superbe isolement dans lequel le sentiment erroné de leur invincibilité et la bonne conscience d'un leadership autoproclamé et exaspérant pour le reste du monde les a conduits à s'enfermer ». Le Directeur du World Policy Institute de New York, M. Stephen Schlesinger, quant à lui, a également invoqué cette idée de rupture avec l'attitude d'invulnérabilité des Etats-Unis avant le 11 septembre : « ce choc nous oblige à considérer que les Etats-Unis ne sont pas une immense ile, mais font partie du monde, un monde réel, et non pas virtuel (…) Le 11 septembre annonce la fin de l'unilatéralisme américain». Pourtant, dans la réalité, les États-Unis ne sont pas les seules victimes du terrorisme.
[...] Walter Laqueur souligne quelques exemples de terrorisme à cette période dans son ouvrage, Le terrorisme de demain démontrant qu'à la fin du XIXe siècle, le terrorisme semble omniprésent : en 1894, un anarchiste italien assassine le président de la République française Sadi Carnot. En 1897, des anarchistes poignardent l'impératrice Elisabeth d'Etats-Unis et tuent le Premier ministre d'États- Unis Antonio Canovas. En 1900, le roi d'États-Unis, Humbert 1er, est lui aussi victime d'une attaque anarchiste. En 1901, un anarchiste américain assassine le président des États-Unis, William McKinley. [...]
[...] Le Monde, 25-26 novembre 2002, p http://www.unodc.org/documents/terrorism/TPBBrochure2008.pdf Le texte anglais se lit comme suit : Terrorism is one and indivisible. If we are going to combat terrorism, we must do it together, uniformly with the same vigour, the same conviction and the same financial means cite dans “Algerian president says terrorism must be fought equally worldwide”, Allafrica.com novembre 2001 [26]GUILLAUME Terrorisme et droit international RCADI, 1989-III, vol 215. [27]STROZIER Directeur du Centre sur le terrorisme, Chronique de l'ONU 2005, page 8. [28]GUILLAUME Président de la CIJ, Le droit international face au terrorisme (préface), Cahiers Internationaux, PEDONE, Paris, 2002. [...]
[...] Il est évident que le terrorisme a une portée mondiale. Pourtant, certains auteurs, notamment Laurence Wright dans son ouvrage intitulé la guerre cachée se demandent pourquoi le terrorisme ne semble s'en prendre qu'à l'Amérique[19] ? Pour répondre à cette question, il est possible d'avancer que ce phénomène touche hélas, tous les pays du monde et pas seulement les États-Unis. Il est vrai que les cibles américaines visées à plusieurs reprises par les terroristes ont transcrit l'image d'une guerre contre l'hégémonie américaine autrement dit contre ce qui est perçu par les terroristes comme l'imposition des valeurs occidentales et le néo- libéralisme Cette idée d'hégémonie ou encore d'unilatéralisme, est reprise par plusieurs auteurs. [...]
[...] Pourtant, dans la réalité, les États-Unis ne sont pas les seules victimes du terrorisme. En effet, le terrorisme est un phénomène transnational qui demande l'intervention de toute la communauté des États. Le Directeur exécutif de l'Organisation des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), M. Antonio Maria Costa déclarait à ce sujet qu' “aujourd'hui, le terrorisme ne connaît pas de limites ; il ne vise pas une nationalité particulière, il ne respecte aucune religion et il n'admet aucune exception. [...]
[...] Malgré le fait qu'il y ait eu une médiatisation sans précédent des attaques contre les tours jumelles du World Trade Center à New York le 11 septembre 2001, engendrant ainsi une prise de conscience sur la violence de tels actes, le terrorisme n'est pas un phénomène nouveau. L'histoire des relations internationales démontre que le terrorisme était déjà utilisé comme arme de lutte politique par les minorités. En effet, dès le XIVe siècle, le cheik Hassan Sabbah, chef de la secte ismaélite (chiites) des Hachachines, envoyait partout dans le monde islamique, ses tueurs pour assassiner des dirigeants politiques et chefs religieux accusés de persécuter les membres de la secte ismaélite[6]. [...]
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