La guerre en Irak illustre les limites du pacte onusien. Lorsque la guerre s'achève officiellement, les États-Unis se tournent pourtant à nouveau vers les Nations Unies. Ils obtiennent le vote d'une série de résolutions, visant par exemple à définir les relations entre l'ONU et la nouvelle administration irakienne. Les difficultés rencontrées par la coalition menée par les États-Unis les amènent donc à rechercher le soutien de la communauté internationale, incarnée par l'ONU.
L'épisode irakien illustre en définitive la complexité de la relation entre l'organisation et les États, la tension entre les principes d'ingérence et d'égale souveraineté des États, entre les impératifs, réels ou imaginaires, de la sécurité nationale et l'incapacité de l'ONU à garantir un réel ordre mondial.
[...] ne dispose pas des moyens de faire respecter les décisions prises multilatéralement, elle apparaît en effet comme un policier désarmé de l'ordre mondial. Le problème s'est posé en des termes similaires au moment de la création de la Société des Nations. La S.D.N. ne dispose pas d'une force de police pour faire appliquer ses décisions, d'où son impuissance, lors de l'invasion de la Mandchourie par le Japon, celui-ci quittant simplement la S.D.N., et son inefficacité, manifestée par les sanctions, vite levées, imposées à l'Italie au moment de la guerre d'Ethiopie. [...]
[...] L'institution est d'abord condamnée, par ce que l'on pourrait qualifier la droite, en tant que bureaucratie à administration défaillante. Par ailleurs, l'O.N.U. est critiquée parce qu'elle manifeste son impuissance à agir et intervenir dans des situations estimées d'urgence. Ses perspectives d'avenir sont en fait plurielles. L'O.N.U. pourrait disparaître, être réformée ou bien demeurer en l'état. La disparition de l'Organisation des Nations Unies est une première hypothèse. Elle serait la conséquence d'un événement exceptionnel, de la décision des Etats-Unis ou bien encore d'un départ général des Etats. [...]
[...] L'extension du champ onusien est aussi qualitative puisque non seulement l'O.N.U. vise à stopper les conflits, mais elle assure aussi la paix, c'est-à-dire qu'elle œuvre à la transformation des relations entre les belligérants et à la construction d'un cadre pour fonder un climat pacifié. Le bilan des opérations onusiennes est néanmoins contrasté. Les années 1990 ont en effet été marquées par l'éclatement de guerres civiles, comme en Somalie ou au Libéria. Non seulement l'O.N.U. n'est pas parvenue à prévenir ces confrontations mais elle les a également parfois nourries. [...]
[...] L'Organisation des Nations unies (ONU) : bilan et avenir de l'organisation L'initiative des Etats-Unis d'intervenir en Irak a mis en lumière les limites de l'action de l'Organisation des Nations Unies (O.N.U.). Le cadre onusien a d'abord été l'espace d'un débat mondial sur l'opportunité de mener une action contre le régime de Saddam Hussein. La conclusion du débat, c'est-à-dire l'adoption d'une résolution écartant une opération militaire, n'a cependant pas été respectée par la première puissance américaine. Les Etats-Unis et leurs alliés font en effet le choix, au printemps 2003, de pénétrer sur le sol irakien pour renverser la dictature baasiste et instaurer un nouveau régime. [...]
[...] Ces rassemblements témoignent d'un ordre planétaire caractérisé par des interdépendances importantes et croissantes. Ces réunions ne sont néanmoins pas toujours constructives, comme en témoigne l'échec du Sommet de Durban contre le racisme, en 2001. En outre, elles donnent souvent lieu à des engagements fermes, rarement suivis dans les actes, comme le montre l'état des progrès du programme du Millénaire pour le développement. La structure de l'O.N.U. est le reflet de son fondement multilatéral. Le développement d'institutions internationales dans un très grand nombre de domaines témoigne de l'extension des enjeux communs aux Etats. [...]
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