Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il apparaît nécessaire aux Alliés de doter le monde d'une organisation internationale capable de régler pacifiquement les conflits survenant entre les différents États. Cette ambition procède d'une longue réflexion, née en 1941 avec la Charte de l'Atlantique. Cette institution doit succéder à la Société des Nations (SDN) qui s'était signalée, dans l'entre-deux-guerres, par son incapacité à résoudre les conflits.
Fondée en 1945, l'Organisation des Nations-Unies naît donc de la volonté commune de mettre en place les conditions d'une paix mondiale durable par l'association des nations, la coordination économique et culturelle, par la justice et par le respect universel des droits de l'homme.
Comment l'ONU a-t-elle mis en œuvre cette nouvelle conception des relations internationales? De quels moyens dispose-t-elle? Quels obstacles a-t-elle rencontrés ?
[...] Dans ces conditions, la paralysie complète guette l'organisation internationale : incapacité à mettre en œuvre le programme de réformes proposées par son dernier Secrétaire général, Koffi Annan, en mars 2006 ; absence d'intervention dans le conflit meurtrier du Darfour au Soudan depuis 2006 sont en effet autant d'indices d'une impuissance grandissante. Conclusion L'histoire de l'ONU reflète les tensions et les contradictions du monde issu de la Seconde Guerre mondiale, dominé par la compétition entre deux modèles de société politique incompatibles, et celles du monde actuel issu de la Guerre froide. [...]
[...] II- Les actions très diversifiées de l'ONU depuis Actions pour la paix et pour le désarmement L'ONU privilégie la négociation entre partenaires pour établir des compromis (cf. Plan Peel de partage de la Palestine en 1947). Les résolutions exigent le respect de l'intégrité territoriale des États : la résolution 242 de 1967 tente de régler le conflit israélo-arabe en exigeant la libération des territoires occupés par Israël à l'issue de la Guerre des Six Jours ; de même pour la résolution 678 de 1990, qui exige de l'Irak qu'elle se retire du Koweït. [...]
[...] Aujourd'hui, les actions et principes de l'ONU (comme l'ingérence humanitaire, la défense des droits de l'homme) sont souvent aussi critiqués par les pays les plus pauvres, les dictatures, ou des pays marqués par des replis identitaires (pays musulmans, certains pays asiatiques ou africains) qui y dénoncent une nouvelle forme de colonialisme, rejettent des valeurs jugées trop occidentales, et refusent l'ingérence dans leurs affaires intérieures. Par d'autres au contraire parce que ses actions ne sont pas associées à des ressources financières, politiques et humaines leur permettant d'être plus efficaces. Enfin et surtout, la marge de manœuvre de l'ONU apparaît relativement étroite dans le contexte actuel. [...]
[...] Les tensions mettant en question la cohésion de chacun des blocs n'ont pas été retenues comme relevant de l'action de l'ONU, car considérées comme “internes” : la Hongrie en 1956, la Tchécoslovaquie en 1968, le Chili en 1973. Certains conflits, paradoxalement, ont été réglés par l'intervention d'un des deux Grands et non par l'ONU : ainsi les accords de paix de Camp David entre l'Égypte et Israël en 1978, signés à l'initiative du président américain Jimmy Carter L'accroissement du nombre des États membres et l'endettement Le mouvement de décolonisation a fait entrer à l'ONU de très nombreux États (192 en 2006, soit 4 fois plus que les 51 membres fondateurs de 1945) qui réclament un nouvel ordre économique mondial. [...]
[...] Composé aujourd'hui de 15 membres, dont 5 permanents ayant droit de veto (le reste étant élu pour deux ans par l'Assemblée), c'est lui qui détient le véritable pouvoir de décision : ses résolutions ont force d'obligation ; - le Secrétaire général, élu par l'Assemblée, joue un rôle de médiateur ; - les organes subsidiaires et les institutions spécialisées (cf. coordonnés par le Conseil économique et social, constituent les moyens d'action principaux. Par exemple, la Cour internationale de Justice (CIJ) règle les conflits entre États. [...]
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