Dès 1815, Simon Bolivar, général et homme politique sud-américain, rêvait de créer une association des pays de l'hémisphère, une région « unie par le cœur ». C'est en 1826 que se retrouvèrent pour la première fois les Républiques hispaniques, au congrès de Panama. L'objectif de ce congrès était de mettre en place une union des républiques hispaniques et une grande confédération. Ceci aboutit au Traité de l'Union, ligue et confédération perpétuelles. Ce texte n'est jamais entré en vigueur mais il est pourtant le texte précurseur de l'actuelle OEA. On peut ainsi considérer Bolivar comme étant le « père du panaméricanisme ».
L'OEA est ainsi la plus ancienne organisation régionale du monde. La première union du continent américain vit le jour en 1890 avec la création de l'Union internationale des républiques américaines. Puis, en 1910, celle-ci se transforma en Union panaméricaine pour enfin aboutir en 1948 à l'Organisation de Etats Américains.
Ainsi, nous pouvons nous demander quelles sont été les principales étapes de la mise en place de l'OEA, quelles sont ses défaillances, ses lacunes, et quel avenir on peut espérer pour les Etats membres ?
Pour répondre à ces interrogations, après avoir vu la mise en place de l'OEA (I), nous traiterons de la mise a jour permanente de l'organisation (II), pour enfin finir sur l'impuissance de l'OEA face à certains problèmes majeurs (III).
[...] Le second organe juridictionnel est évoqué dans le chapitre 15 : la Commission interaméricaine des droits de l'homme. Son but est de promouvoir le respect et la défense des droits de l'homme Elle sert d'organe consultatif à l'OEA et sa structure, sa compétence et sa fonction sont déterminées dans la convention interaméricaine des droits de l'homme, entrée en vigueur en 1978. Enfin, le Secrétaire général (chapitre 16) est un organe central et permanent. Le secrétaire est élu par l'Assemblée générale pour 5 ans (au lieu de 10 en 1948). [...]
[...] Ce Bureau, créé le 14 avril lors de la conférence panaméricaine qui se déroula du 2 octobre 1889 au 19 avril 1890 à Washington, est le socle de l'actuel système panaméricain. Le 14 avril est d'ailleurs un jour célèbre dans tout le continent américain, comme étant le panamerican day Une deuxième conférence eu lieu à Mexico, du 2 octobre 1901 au 31 janvier 1902. Celle-ci a permis d'accentuer le caractère international du Bureau, alors devenu le Bureau international des républiques américaines. [...]
[...] Mais tous ces objectifs et ces buts doivent être atteints en respectant les principes de l'organisation, les principaux étant le respect de la personnalité, de la souveraineté t de l'indépendance des Etats, faire preuve de bonne foi, avoir pour régime politique une démocratie représentative, la coalition des Etats membres face à l'agression d'un d'entre eu à un autre, le règlement pacifique des différends et la coopération économique. Une évolution de l'OEA s'est effectuée depuis 1948 et la charte a été modifiée déjà à 4 reprises. Les adaptations successives de la charte Depuis sa création, l'OEA a évolué notamment dans 3 directions. Tout d'abord, elle a évolué dans le domaine des droits de l'homme. [...]
[...] Ensuite, l'organisation s'est particulièrement intéressée à la démocratie. La charte de Punta del Este de 1961 a ainsi lancé un programme pour favoriser la démocratie et la justice sociale. De plus, en 1997, une 2ème convention est signée. Cette dernière renforce la démocratie en habilitant l'OEA à suspendre un Etat membre dont le gouvernement élu aura été renversé par force. Enfin, l'OEA accentue son intervention contre la drogue et la corruption. Ces 2 phénomènes qui ravagent le continent américain ont pris une ampleur énorme. [...]
[...] Quant à la sécurité du continent, elle n'est pas encore mise en place de partout. Depuis 1947, divers conflits entre Etats membres ont éclaté et l'échec de la constitution d'une force interaméricaine d'intervention pour lutter contre la subversion intérieure a entraîné une orientation de la réflexion et de l'action de l'OEA vers le renforcement de la confiance et de la sécurité de la région. Ainsi, Gordon Mace, professeur titulaire au Département de science politique et directeur du Centre d'étude interaméricain, explique que la situation de quasi-coup d'Etat qui sévissait en Bolivie a influencé les débats. [...]
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