Suite aux attentats survenus sur le sol américain le 11 septembre 2001, les forces occidentales décident d'intervenir en Afghanistan. L'opération « Enduring Freedom » est lancée par l'armée américaine le 7 octobre 2001, dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme», prônée par le président G.W. Bush.
Cette intervention est légalisée par la résolution 1368 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui considère ces actes terroristes comme « une menace à la paix et à la sécurité internationale », et autorise donc l'exercice du droit à la légitime défense individuelle ou collective. La force internationale d'assistance et de sécurité IFAS est mandatée par les Nations Unies sous la résolution 1386 et autorise à partir du 20 décembre 2001, le déploiement d'une force multinationale, elle est depuis 2003 dirigée par l'OTAN.
L'objet de notre développement est de mettre en lumière la manière dont cette contre-insurrection est mise en œuvre en Afghanistan. Quelle est l'importance de la cooptation, de la légitimation et de la coercition dans cette stratégie ?
[...] Dossier Les enjeux de l'action civilo-militaire Opérations de Paix, Université de Montréal. [...]
[...] Comme nous venons de le démontrer, la première phase de l'intervention a essentiellement reposé sur la coercition. Cependant, cette approche n'est pas en elle-même abandonnée dans la COIN, c'est sa manière de l'utiliser qui diffère. L'un des paradoxes de la COIN est que plus la force est utilisée, moins elle est efficace. L'utilisation de moyens militaires, même s'il s'agit de smart bombs entraîne inévitablement la mort de personnes civiles. Or ces morts ne font qu'accentuer le ressentiment envers la force interventionniste parmi la population locale, et renforce le pouvoir des insurgés.[4] L'objectif d'élimination des terroristes demeure, mais sans avoir recours à une puissance de feu importante. [...]
[...] La stratégie du clear, hold and expand ou stratégie de la tâche d'encre s'est révélée efficace en Afghanistan. Il s'agit d'une méthode qui permet de limiter le recours à la force, les militaires mettent en place des zones de sécurité et les étendent petit à petit, en écartant ainsi les insurgés, d'où l'idée des tâches d'encre sur du papier buvard. Cependant, le président Obama est face à un dilemme concernant la suite de l'opération, et n'est pas parvenu à véritablement choisir son camp. [...]
[...] Petraeus pour commander la coalition en Irak.[2] L'objet de notre développement est de mettre en lumière la manière dont cette contre-insurrection est mise en œuvre en Afghanistan. Quelle est l'importance de la cooptation, de la légitimation et de la coercition dans cette stratégie ? Si dans un premier temps nous abordons l'utilisation de la coercition (emploi de la force/contrainte), pour ensuite évoquer la légitimation et la cooptation (recherche d'adhésion du plus grand nombre à l'opération), l'objectif de ce développement est de montrer que ces méthodes sont inextricablement liées dans les opérations contre- insurrectionnelles. [...]
[...] Le gouvernement actuellement en place perd sa crédibilité face aux accusations de corruptions et liens avec le narcotrafic. De même, les autres indicateurs de légitimité ne sont pas positifs, l'Afghanistan demeure l'un des pays les mois développés et les plus pauvres au monde malgré des améliorations depuis la chute du régime Taliban. Le taux de chômage est de l'ordre de et de la population vit sous le seuil de pauvreté.[14] Des stratégies qui ont toutes pour objectif de se faire accepter et soutenir par la population locale Il est intéressant de remarquer qu'au travers cette stratégie de légitimation, tout comme celle de la coercition, se dessine également une volonté de cooptation, c'est-à-dire la volonté de rallier les indécis à la cause des contres-insurgés, leur montrer que les avantages sont plus grands de faire partie de ce camp, que dans celui des insurgés. [...]
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