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Le 18 avril 2015, un chalutier transportant des migrants fait naufrage au large des côtes de la Libye. Ce sont les représentants du Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR) et de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) qui annoncent, en Sicile, que le naufrage a fait 700 morts. Même si le chiffre de migrants traversant la Méditerranée est aujourd'hui en baisse, chaque année, plusieurs milliers de réfugiés meurent en tentant de rejoindre l'Europe. C'est ainsi que se développe toute une économie liée aux coûts des traversées illégales menées par des trafiquants d'êtres humains, qui profitent de l'urgence de fuir et de la vulnérabilité des migrants pour obtenir de l'argent. Face à la situation dramatique des nombreux naufrages survenus en Méditerranée, le Conseil européen se réunit afin de mettre en place une stratégie permettant de lutter contre les trafics d'êtres humains, et de venir au secours des migrants. Est alors lancée l'opération EUNAVFOR MED Sophia (forces navales méditerranéennes de l'Union européenne).
[...] L'Italie est l'un des pays ayant l'accès le plus simple sur la mer Méditerranée. Il est donc en première ligne du mouvement de population qui atteint l'Europe à partir de 2011. C'est notamment ce pays qui déploie des moyens pour les premiers sauvetages en mer, comme le Lampedusa, qui avait fait 366 morts (octobre 2013). L'Italie a donc lancé plusieurs opérations de sauvetage, telles que l'opération Mare Nostrum ou encore l'opération Triton. Cependant, ces importantes missions requièrent l'entraide internationale afin de partager les coûts et de multiplier les forces. [...]
[...] Retrait des forces et achèvement de l'opération une fois que le trafic sera suffisamment réduit et qu'il pourra ainsi être pris en main individuellement par les États côtiers concernés. Cette phase est encore à venir . Qui cible les trafiquants de migrants, et implique plusieurs acteurs Les acteurs impliqués dans l'opération (pays d'accueil, organisations internationales, principaux commandants, etc.) Afin de faciliter la mise en œuvre de l'opération militaire Sophia, notamment du point de vue juridique, l'Union européenne a donné le commandement de l'opération à la politique de sécurité et de défense commune afin de permettre une utilisation des moyens civils et militaires en dehors de l'Union européenne en accord avec l'ONU. [...]
[...] L'objectif est de remettre aux autorités italiennes les contrebandiers à la tête du trafic afin de limiter la mise en péril des personnes contraintes de fuir. L'opération Sophia s'organise en trois phases : Déployer des forces pour permettre de comprendre les activités et les méthodes globales de trafic et de contrebande, notamment comprendre le fonctionnement économique des passeurs et des trafiquants. Cette phase est aujourd'hui terminée. Procéder à un contrôle complet des navires, cela comprend : l'arraisonnement, la perquisition, la saisie et le détournement des navires suspectés d'être utilisés pour le trafic illégal de migrants. [...]
[...] La majorité des personnes arrivées en 2011 par la mer ont accosté en Italie ( parmi eux Tunisiens), et 2600 personnes ont été reçues par Malte et la Grèce. La mort de Mouammar Kadhafi en août 2011 laisse la Libye dans le chaos. En effet, plusieurs dirigeants se succèdent, ce qui fragilise et déstabilise le pays. Plusieurs groupes indépendants extrémistes (notamment al-Qaïda) profitent du bouleversement politique actuel du pays pour s'étendre et prendre peu à peu du pouvoir. C'est l'une des raisons pour laquelle la population est en danger et cherche à partir pour rejoindre les côtes européennes. [...]
[...] Cela a permis aux Libyens de pouvoir intercepter eux-mêmes les migrants passant par la mer, et acquérir ainsi de l'autonomie vis-à-vis de la gestion du trafic. La mise en place d'une coopération interagences a contribué à l'augmentation de la défense et de la sécurité en mer. Aujourd'hui tous les moyens mis en place par l'opération Sophia ont donné naissance à une nouvelle opération le 1er avril 2020 : l'opération IRINI. Cette nouvelle mission s'inscrit à la suite de Sophia, afin de poursuivre la lutte contre les trafics d'êtres humains en mer Méditerranée. [...]
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