Les problèmes de la paix et de la guerre ont toujours été au coeur des relations internationales. Ils le demeurent aujourd'hui et dans une large mesure, ils conditionnent les autres. La question essentielle de la société internationale est celle de son aptitude à maintenir la paix. Alors que durant longtemps la guerre a été un moyen légal et légitime de poursuite d'objectifs nationaux, un instrument à la disposition des Etats, elle est désormais largement condamnée dans son principe même. Elle n'a pas pour autant disparu, et ses formes se sont diversifiées. Aux conquêtes coloniales entreprises par les Etats européens, ont succédé les guerres du XXème siècle, puis les guérillas et de multiples formes de violence indirecte et épisodique. La recherche de la paix est donc devenue une obsession (...)
[...] En réalité, c'est un directeur administratif général, qui est le serviteur des Etats. Il existe également un problème matériel du maintien de la paix : les forces armées des pays occidentaux servant sous le drapeau des nations- Unies sont devenues rares. En effet, au lieu de renforcer des structures collectives permettant d'effectuer des tâches humanitaires et de maintient de la paix essentielles, les pays riches ont décidé de faire cavalier seul puisqu'en réalité, les moyens mis à disposition ne suffisent pas pour assurer un maintient de la paix efficace dans des zones extrêmement dangereuses, ce qui rebute les Etats à envoyer des contingents. [...]
[...] Ainsi, se met en place une “hiérarchisation institutionnalisée” au sein même de la société mondiale. Exemple : Bill Clinton conditionne “toute participation des Etats –Unis à des opérations de l'ONU à la défense des intérêts nationaux américains”. Les opérations de maintien de la paix semblent obéir à un agenda complètement arbitraire, qui obéit aux priorités des 5 grands et peut-être davantage aux priorités américaines, le droit instauré par l'ONU devient un droit à géométrie variable, et les opérations de maintien de la paix deviennent la traduction d'un rapport de force conjoncturel légitimé par le droit. [...]
[...] Dans quelle mesure se manifeste donc cette crise de l'ONU ? Il serait intéressant d'étudier tout d'abord les deux objectifs de l'ONU mis à mal, à savoir, l'universalisme et la paix puis la crise inhérente à la structure de l'ONU [II]. L'universalisme et la paix : deux objectifs de l'ONU mis à mal La réalité de la scène internationale révélatrice des échecs de l'ONU De nos jours, les conflits connaissent une véritable mutation, et sont en décalage avec les modes de règlements des conflits de l'ONU. [...]
[...] La recherche de la paix est donc devenue une obsession. L'organisation des Nations-Unies [ONU] est une organisation internationale dont les objectifs sont de faciliter la coopération dans les domaines du droit international, la sécurité internationale, le développement économique, le progrès social et les droits de l'homme. L'ONU est fondée en 1945, s'inspirant grandement de la société des Nations, qui pourtant, n'avait pas réussi à remplir ses objectifs de paix et d'entente internationale. A la fin du second conflit mondial; les gouvernements entendent tirer les enseignements de la faillite de la SDN ; ils proposent de demeurer unis pour empêcher la revanche des vaincus et préserver la paix. [...]
[...] Son autorité est remise en cause par la mondialisation. De plus, dans le pays marqués par une faillite de l'Etat, c'est l'islam politique qui comble le vide. Une organisation soumise aux velléités des Etats membres L'ONU voit souvent son action entravée par la stratégie des Etats les plus puissantes, de plus, elle est tributaire des moyens mis à sa disposition par ces derniers. Ainsi, ce sont ces Etats qui dominent et orientent la politique des Nations-Unies alors que celle-ci devait répondre à un souci d'universalisme où chaque Etat pouvait faire entendre sa voix, et où les intérêts des plus grands devaient être contrecarrés par le droit international. [...]
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