Mise à mal par la crise de Mandchourie en 1931 suivie par le retrait du Japon en 1933 et de l'Allemagne en 1933, la SDN fini de se discréditer avec la Crise Ethiopienne de 1936 et ne peut empêcher la Seconde Guerre Mondiale qui cause sa perte, bien qu'elle ne soit dissoute qu'en 1945. L'idée d'une organisation internationale ayant comme objectif le maintien de la paix reste pourtant d'actualité. La Société Des Nations en est le premier exemple², et, bien qu'elle n'ait pas fonctionné comme prévu, elle ouvre la voie de le la coopération internationale destinée à établir la paix. Bien qu'elle ne puisse empêcher le retour des principales puissances mondiales qu'étaient des pays comme la France et l'Angleterre à une forme de diplomatie traditionnelle basée sur des accords secrets, la SDN eut au moins le mérite d'exister et remporta quelques succès dans des affaires mineures dans lesquelles les puissances n'étaient pas directement engagées.
La volonté des pères de ce qui est devenu le 26 Juin 1945 l'Organisation des Nations Unies (ONU) fut alors de dépasser les blocages de la SDN pour construire une organisation fonctionnelle capable d'atteindre les objectifs qui lui ont étés fixés. La Charte de San Francisco met alors en place tout le fonctionnement de la nouvelle organisation, mélangeant de façon originale la portée universelle qu'elle peut incarner de par sa capacité à réunir la quasi-totalité des Etats de la planète et un certain réalisme politique prenant en compte le poids des Etats. Cette organisation, pensée pendant la guerre et instituée avant même la fin de cette dernière a été créée dans un contexte particulier : le retour de la guerre en 1939 fait réfléchir les responsables politiques sur les moyens d'établir une paix durable. Fruit de ces réflexions l'ONU a pour vocation d'être une instance mondiale regroupant à terme la totalité des Etats de la planète, mais la prise en compte des réalités de la politique internationale fait peser sur elle le danger d'être instrumentalisée par les grandes puissances, d'autant que l'entente entre les vainqueurs semble fragile une fois l'Axe vaincu. Le rôle qu'a joué le contexte de la Seconde Guerre Mondiale dans l'élaboration des institutions de l'ONU et surtout sur l'élaboration des principes qui l'inspirent nous parait réellement nécessaire pour comprendre comment cette organisation naît en Juin 1945 et pour nous permettre de bien appréhender son évolution en la couplant à l'évolution du contexte politique international. Cela nous amène à nous poser la question suivante : comment l'organisation pensée durant la Seconde Guerre Mondiale et concrètement créée en 1945 accorde une vision universaliste de la politique internationale avec une vision plus réaliste prenant en compte le poids particulier des Etats, et comment évolue-t-elle face aux changements politiques de l'Après Guerre ?
C'est ce à quoi nous tenterons de répondre en étudiant tout d'abord le cheminement de l'idée d'une nouvelle organisation internationale, ses objectifs et sa composition effective dans le contexte de la Guerre ; puis les difficultés qui vont gêner son bon fonctionnement pendant la guerre froide, pour l'amener à diversifier son champ d'action ; et nous étudierons enfin le rôle et le statut de l'ONU dans la période allant de la fin de la Guerre Froide à nos jours.
[...] Les USA se retournent après la Somalie contre l'ONU désormais perçue comme empêchant par ses règles d'engagement trop limitative et par ses procédures trop lourde de montrer ce que la plus puissante armée du monde sait faire, c'est-à-dire mener une véritable opération militaire visant à réduire un adversaire et à le vaincre. Les conséquences du retournement de l'opinion militaire ont été très dommageables pour l'organisation. Les républicains (qui ont la majorité aux deux chambres aux élections de mi-mandat de 1994) se rendant aisément aux arguments des forces armées où ils sont tous puissants alors que les démocrates s'en sont servis de bouc émissaire pour leurs échecs et n'ont pu la défendre. [...]
[...] La restructuration du système monétaire international proposée aurait eu pour conséquence un changement des rôles du FMI et de la BIRD. En ce qui concerne le maintien de la paix, il voulait une intensification de la coopération internationale pour le maintien de la paix et donner un rôle plus important aux observateurs onusiens. Pour Gorbatchev, la réforme du système des Nations Unies est indissociable de la réduction des dépenses militaires internationales, de la comparaison transparente de celles-ci et d'un accroissement de l'aide au développement proportionnel à la baisse des dépenses militaires. [...]
[...] Mais, comme la SDN en son temps, le CS est apte à fonctionner dans les cas où les intérêts des Grandes Puissances ne sont pas directement menacés. Ces situations sont cependant très rares dans la période traitée dans cette partie car l'ensemble du monde se divise en deux blocs qui s'étoffent au fil des mouvements de décolonisation et qui sont chacun plus ou moins dirigés par une puissance dominante. C'est clair dans le bloc de l'Est avec le leadership de l'URSS (un peu moins après la rupture sino-soviétique amorcée avec le Grand Bond en avant de 1958) et un peu moins du côté occidental avec la tentation pour quelque pays de s'éloigner de l'orbite des USA (France de De Gaule Ce blocage du CS a donné naissance à une possibilité de renforcer l'AG. [...]
[...] II L'ONU pendant la guerre froide ; espèce d'affrontement Est-Ouest et l'apparition du développement Le CS, conçu dans une situation de guerre, a une place centrale dans l'ONU. Comme vu précédemment, ses principales tâches sont le maintien de la paix et la sécurité internationale. Sa composition reflète les enjeux et les rapports de force entre les Etats pendant les années quarante. Elle montre aussi l'inégalité des Etats membres, entre les cinq permanents France, GB, Russie, Chine) avec le droit de veto et les 10 non- permanents (à partir de 1965 : 15 membres dans élus pour deux ans par l'Assemblée Générale. [...]
[...] L'Assemblée Générale est ainsi l'organe dans lequel se réunissent tous les états membres de l'organisation. Elle a une composition à vocation universelle. Elle est le cadre d'expression légitime de tous les états du monde. Elle se réunie pour une durée généralement supérieure à trois mois. L'AG a un pouvoir de discutions et de recommandations qui sont censées influencer les états visés par ses décisions : l'AG, forte de son universalité, le droit de discuter de toutes questions ou affaires rentrant dans le cadre de la charte". [...]
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