Avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale, les futurs vainqueurs se réunissent à Bretton Woods - en juillet 1944 - afin d'organiser les relations économiques internationales. Ils s'accordent pour considérer que les réactions protectionnistes et les obstacles au commerce ont exacerbé les crises économiques et sociales, les replis nationalistes et les tensions internationales de l'entre-deux guerres. Aussi, le libre-échange apparait-il comme l'instrument de stabilisation des relations internationales. ( cf Smith et Ricardo : la division internationale du travail fondé sur les avantages comparatifs permet l'enrichissement mutuel des nations ).
Trois grandes institutions sont prévues : la Banque mondiale; le Fonds monétaire international, chargé d'assurer la stabilité des changes; enfin, l'Organisation internationale du Commerce (OIC), devant encourager et réguler les échanges.
Faute de ratification du Congrès des EUA, L'OIC est enterrée. La libéralisation du commerce international s'est alors effectuée par une succession de cycles - rounds - de négociations commerciales multilatérales au sein du GATT.
Au milieu des années 1980, les EUA craignant l'apparition d'une "forteresse Europe" avec la signature de l'Acte unique européen obtiennent l'ouverture d'un nouveau cycle - l'Uruguay Round. Après des négociations difficiles, les partenaires s'entendent, à Marrakech sur la création d'une Organisation mondiale du commerce, qui commence à fonctionner en 1995.
Aujourd'hui, l'OMC compte 134 membres et 35 observateurs, c'est dire qu'à quelques exceptions prêtes, la totalité des pays y sont représentés ou sont en cours de représentation.
Si de par sa structure et ses règles, l'Organisation mondiale du commerce a une vocation mondiale, elle reste dans les faits au service des puissants.
[...] Les partisans de l'économie libérale affirme que la progression des échanges permettra un ajustement des salaires mondiaux à un niveau supérieur de celui d'aujourd'hui, en raison de l'énorme augmentation de la production qu'elle engendrera. Il est cependant incontestable que les mesures de libéralisation découlant de la création de l'OMC affaibliront les groupes sociaux dont les ressources économiques dépendent d'entreprises incapables de s'adapter aux nouvelles conditions de la concurrence internationale. La création d'un véritable organisation mondiale. Le GATT, simple accord entre Etats, a cédé la place à une véritable organisation mondiale, chargée de veiller au respect des normes acceptées par ses membres. [...]
[...] La naissance de l'OMC s'est accompagnée de la création d'un organe de règlements des différents (ORD) et d'un organe d'examen des politiques commerciales. Ainsi, en cas de conflit commercial, les pays concernés disposent de 60 jours pour trouver une solution compatible avec les règles de l'OMC. En cas d'échec, l'affaire est portée devant cette dernière : un groupe de travail est alors constitué pour établir un rapport. Ainsi, les Japonais ont fini par supprimer les droits de douanes frappant les spiritueux étrangers. [...]
[...] Cette universalisation est cependant loin d'être acquise, les pays de la Triade représentent 95% du commerce mondial. Si l'insertion dans le commerce international est l'une des conditions principales du développement des pays du Sud, cela ne suffit pas. Le succès des pays asiatiques ne doit pas faire illusion : les stratégies industrielles et commerciales de ces pays ont bénéficié d'une forte intervention de l'Etat. Le développement des industries nationales a été acquis au prix d'un protectionnisme sélectif destiné à protéger les industries naissantes de la concurrence internationale. [...]
[...] Les nombreux recours devant l'OMC ne traduisent donc pas forcément la disparition des pratiques bilatérales. Au contraire, l'institution les a officialisé. 22- La marginalisation des PVD L'accélération de la mondialisation inhérente à la mise en oeuvre des objectifs de l'OMC a comme conséquence d'accroître les polarisations sociales, a moins que les Etats et les institutions internationales prennent des mesures pour corriger les effets pervers des marchés. Alors que la Charte de la Havane de 1947 prévoyait des dispositions substantielles relatives aux droits des travailleurs, (accord de l'OMC est lacunaire sur ce point. [...]
[...] L'OMC est-elle vraiment mondiale? Introduction Avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale, les futurs vainqueurs se réunissent à Bretton Woods - en juillet 1944 - afin d'organiser les relations économiques internationales. Ils s'accordent pour considérer que les réactions protectionnistes et les obstacles au commerce ont exacerbé les crises économiques et sociales, les replis nationalistes et les tensions internationales de l'entre-deux guerres. Aussi, le libre-échange apparaît-il comme l'instrument de stabilisation des relations internationales. (cf Smith et Ricardo : la division internationale du travail fondé sur les avantages comparatifs permet l'enrichissement mutuel des nations). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture