Cet exposé met en évidence une vision différente entre l'Occident et le Monde Musulman depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Au-delà des préjugés qui tordent notre esprit d'aujourd'hui, nous expliquerons comment un grand nombre de musulmans se sont éloignés du dogme avec une distanciation entre vie privée et religion, et comment d'autres, les radicaux, ont décidé de passer à l'offensive pour imposer la loi islamiste rendant l'Occident coupable de leurs frustrations et de leurs humiliations.
L'Occident, principalement les Etats Unis, ne poursuit qu'un seul but : son expansion.
Après s'être appuyé sur l'Islam comme rempart contre le bloc soviétique, un sentiment de trahison chez ses alliés musulmans s'est développé.
Nous présenterons les divergences perceptuelles ; nous soulignerons qu'il existe un patriotisme fort aussi bien aux Etats Unis, le plus religieux d'Occident, que dans le monde arabe ; nous exposerons les opportunités qui se dessinent entre ces communautés et si celles-ci arrivent à gérer les oppositions entre fanatiques et libéraux à l'intérieur d'elles-mêmes.
[...] Les musulmans américains d'origine diverse auxquels s'ajoutent les convertis noirs, latinos, asiatiques et blancs sont peut-être, par leur diversité, en train de fabriquer un nouvel Islam ouvert à la modernité et à l'Occident. L'opposition entre le monde musulman et l'Occident serait moins une guerre des religions qu'une opposition entre fanatiques et libéraux à l'intérieur de chaque communauté. Ce serait donc à chaque communauté de se sentir responsable de les écarter. Une main seule n'a jamais applaudi Proverbe Arabe cité par Antoine Sfeir. [...]
[...] Ainsi, un grand nombre de pays musulmans (tels que la Tunisie, la Syrie ou le Liban) se sont éloignés du dogme et ont choisi la modernité et l'éducation, avec une distanciation entre vie privée et religion. Mais, il existe également des radicaux qui passent à l'offensive pour imposer la loi islamiste et qui cherchent à emprisonner ces sociétés. Un islamiste est un partisan du retour aux sources de l'islam. Le djihad, composante primordiale de l'Islam, consiste à se défendre en cas d'agression extérieure. [...]
[...] La religion musulmane a été fondée au VIIe siècle par le prophète Mahomet. Aujourd'hui, l'Islam s'étend dans un espace musulman qui va de l'Afghanistan au Maroc. Le nombre de musulmans dans le monde est actuellement d'environ 1,2 milliard de personnes dont 83% de sunnites de chiites et de divers. La répartition géographique se fait ainsi : Afrique : musulmans ; Amérique du Nord : ; Amérique latine : ; Asie : ; Europe : ; Océanie : Au VIIe siècle, l'Islam apparaît comme une avancée extraordinaire dans de nombreux domaines : possibilité pour les instruits d'interpréter le Coran ; libération des femmes de l'esclavage ; progrès spectaculaires dans les sciences (algèbre, astronomie, astrologie ou encore chimie Malheureusement au XIe siècle le calife, représentant du prophète, a fermé les portes de l'interprétation du Coran afin de s'en servir contre les réformateurs qui voulaient changer l'ordre établi. [...]
[...] Mais la majorité des musulmans n'est pas extrémiste ! II L'Occident La représentation de l'Occident dans sa confrontation avec le Monde Musulman peut se résumer aux intérêts de deux pays : la Grande-Bretagne et, dans une plus large mesure, les États-Unis. Cet Occident ne poursuit qu'un seul but : l'expansion de sa domination. L'expansion est symbolisée pour les États-Unis comme la référence aux croisades. La Vieille-Europe, quant à elle, accuse un manque d'autonomie en matière politique renforçant ainsi le sentiment d'une domination américaine mondiale. [...]
[...] La colonisation européenne a divisé les pays arabes. Les humiliations successives (en et en 1973) ont aggravé cette blessure née de la colonisation. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et après avoir été les boucs-émissaires, les juifs se sont vus adoptés le 14 mai 1948 par les Nations Unis la naissance d'un Etat juif, Israël, sur des terres arabes. La guerre des six jours de 1967 permis à l'Etat juif de quadrupler la superficie de son territoire en s'emparant du Sinaï égyptien, de la Cisjordanie jordanienne et du plateau syrien du Golan. [...]
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