Lors des élections présidentielles de 2005, le choc fut particulièrement rude. Les diplomates en place à Téhéran prédisaient tous la victoire de Rafsandjani et on voyait déjà un accord que l'on jugeait acceptable par tous sur la question nucléaire. Le président Mahmoud Ahmadinejad, un ultra conservateur, ancien membre des services secrets, membre du corps des pasdaran a voulu placer l'Iran sur la scène internationale dans la provocation et la confrontation.
Ainsi, l'affaire du nucléaire iranien démontre parfaitement l'incapacité des démocraties occidentales à réagir face à un régime qui a fait le choix de la confrontation. L'évolution de l'Iran est présentée comme très dangereuse. On est entré dans une période de confrontation délibérée, la situation opposée à celle qu'envisageaient les Européens, les Américains et une grande partie des Iraniens eux-mêmes.
[...] Un processus général est en cours de développement. Tout dépend aujourd'hui de la solution ou de l'absence de solution que l'ensemble des pays concernés et sans doute la communauté internationale voudront choisir. B. Les ambitions iraniennes Argument : strictement civile et ne vise qu'une chose produire de l'électricité. Cet argument tient la route : si le pays est largement détenteur de pétrole et gaz, les ressources tendent, comme partout à s'épuiser et l'Iran entend être prévoyant pour l'avenir des ressources énergétiques du pays. [...]
[...] Russie Position complaisante : coopération Russie s'inquiète de la mainmise américaine dans le Caucase et l'Asie centrale et entend avoir une place dans la diplomatie proche et moyen- orientale, que favorise une entente avec son grand voisin du sud de la mer Caspienne. Il n'est pas question pour la Russie d'avoir un ennemi tel que l'Iran à proximité. A ce titre, le rôle de médiateur joué par la Russie vise non seulement à redevenir un acteur géopolitique incontournable dans la région, mais aussi à éviter que l'Iran ne dote le pays de la bombe atomique, puisqu'elle est à la portée des missiles iraniens. [...]
[...] La question est de savoir si cet accommodement de moyen terme est acceptable par rapport au risque d'un affrontement majeur à court terme, dont le résultat final n'est absolument pas définissable et encore moins prévisible. Perkovitch en revient à des prémisses idéologiques : compte tenu de l'attitude antérieure de l'Iran, il n'est pas possible de lui faire confiance aujourd'hui. Pour être sûr qu'il ne dissimule rien, il faut et il suffit que toute activité d'enrichissement lui soit interdite. B. Approche internationale a. L'Europe et Etats-Unis Europe a choisi l'option de la diplomatie. Les négociations avec l'Iran s'opèrent dans le cadre de U-3 qui se compose du Royaume-Uni, de la France et de l'Allemagne. [...]
[...] Si les sanctions s'avèrent insuffisantes, on recourt à la force de manière unilatérale : c'est reconnaître l'inutilité de l'AIEA. Mais si l'on renonce à utiliser la force et que l'Iran accède à l'arme nucléaire, cet échec sonne le glas pour l'AIEA et le TNP. Ce serait une nouvelle perte de crédibilité de l'ONU. TNP caduc avec un Iran nucléarisé Ces craintes font désormais de la prolifération nucléaire l'une des principales menaces du XXIe, et ce d'autant plus que l'arme atomique, qui était initialement un instrument de dissuasion, devient progressivement un outil de chantage des plus pervers. [...]
[...] Il s'agit donc d'un bras de fer entre deux puissances régionales, tous deux fortes de leurs dividendes pétroliers et de leur place de leader au Moyen- Orient, au détriment de la sécurité tant régionale qu'internationale. Egypte : conséquences directes menace iranienne directe car mauvaises relations depuis 25 ans. Menace indirecte prolifération régionale avec l'Arabie Saoudite. Or, relations avec l'AS ne sont pas bonnes. Cette prolifération pourrait alors aussi tenter l'Egypte, qui a déjà eu l'occasion d'effectuer des expériences de conversion et de retraitement au cours des deux dernières décennies. [...]
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