Nouvelles guerres, nouveaux conflits internationaux, prérogative des Etats, instabilité, contexte international
Guerre : notion brouillée, car elle semble recouvrir des réalités multiples, on parle de guerre économique, contre le terrorisme, contre la drogue, guerre asymétrique, guerre de diversion, de propagande, nucléaire, d'information…
Phénomènes militaire et non militarisé (commerciales).
Qu'est-ce que la guerre ? C'est un acte de violence, armé, organisé et collectif. La guerre c'est un conflit où intervient la violence armée. Donc un conflit armé.
Conflit : C'est un affrontement entre des intérêts, des valeurs, des comportements.
Crise : au départ le mot crise vient du vocabulaire médical et désigne la phase décisive d'une malade donc le moment où le malade bascule vers la guérison ou la mort. Donc c'est un tournant. C'est un terme qui s'est ensuite diffusé commerce, environnement, nucléaire…
[...] Cette vision classique est bouleversée par le fait nucléaire. Car cette arme peut tout détruire, la guerre perd sa vertu instrumentale. La guerre devient instrumentale dans son non usage, dans sa dissuasion. C'est la peur de la guerre qui devient instrument. Autre évolution normative liée à un brouillage de légitimité. Dans une vision classique de la guerre, la violence est légitime et la violence produite par d'autres acteurs ne l'est pas. Mais hoje cette distinction ne fonctionne pas. Car si ça fonctionnait on applaudirait Kadhafi. [...]
[...] Au Mali on est loin du guerre classique. B-Deux constats d'évolution Constat numéro 1 : On assiste à un déplacement géographique des guerres, elles se déplacent au Sud des conflits armés ont lieu en Asie, au Moyen Orient et en Afrique. Relocalisation des conflits armés dans des zones moins bien dotés (cf. : les inégalités). Peut-être que la guerre est moins l'instrument des Etats puissants mais que le symptôme de pauvreté et de faiblesse. Dans la plupart de ces zones, les états n'arrivent pas à monopoliser la violence légitime physique. [...]
[...] Cela à cause de la guerre froide. Mearsheimer tient ce propos dans un article le retour vers le futur explique que le retour augmente le risque de guerre. Car la guerre froide avait stabilisé en ce sens qu'un certain nombre de pays était prêt à maintenir la paix en Europe et dans d'autres régions du monde dans certaines mesures. Avec la fin de guerre froide, plus personne n'a intérêt à maintenir la paix et donc on prend le risque de massacres brutaux, de haine ethnique, religieuse. [...]
[...] Donc nouvelle justification pour entrer en guerre. Il faut réintroduire les états et la force militaire. B-Evolution des acteurs Ce sont de moins en moins des états ni des armées mais des individus et des groupes sociaux. On remarque une dissémination et une privatisation de la violence. Chaque individu, chaque groupe se reconnait le droit d'utiliser la violence armée. C'est le cas des terroristes, mafias, pirates, milices armées, armées privées . Extrême fluidité des acteurs de ces nouveaux conflits internationaux. [...]
[...] Ce défaut d'intégration est propice à la violence, aux conflits armés et ce serait symptômatique de pauvreté et de faiblesse bien plus que de puissance. III) Nouveaux conflits internationaux A-Evolutions du contexte international Ce contexte comprend : structure international et historique et aussi l'environnement normatif. On va surtout relever des évolutions normatives, ce sont celles qui hoje sont les plus révélatrices par rapport à notre sujet. Le contexte normatif est très différent. Faire la guerre est de moins en moins valorisé. Alors qu'à une époque faire la guerre s'était un comportement noble, être combattant était un honneur. [...]
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