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L'ampleur qu'a prise la crise ukrainienne durant ces dernières semaines nourrit en Occident des fantasmes quant à l'émergence d'une « Troisième Guerre mondiale ». Pourtant, cette crise restera plus probablement localisée à l'Ukraine seule, puisqu'elle s'inscrit parfaitement dans les caractéristiques des nouvelles conflictualités : contestation du gouvernement corrompu de Viktor Ianoukovitch, émergence du nationalisme – nationalisme pro-russe en Crimée, dans les régions russophones (Kharkov, Donetsk) et en Transnistrie (république autonome russophone de Moldavie, frontalière de l'Ukraine), nationalisme anti-russe parmi les manifestants de la place Maïdan –, échec de la diplomatie occidentale, ingérence de la Russie en Crimée.
[...] Celui-ci croit donc pouvoir agir en toute impunité et organise un terrible génocide contre la minorité tutsie en 1994. En réaction à ce drame, l'ONU confie à la France, par une résolution, la mission d'intervenir au Rwanda pour faire cesser ce génocide : c'est l'opération Turquoise. Cependant, cette opération arrive trop tard et n'a pas pu empêcher l'extermination de plus de Tutsis, ni même mettre un terme à la guerre. C'est pourquoi l'actuel président rwandais, Paul Kagame, un Tutsi, accuse la France d'être responsable du génocide. [...]
[...] Les nouvelles formes de conflit Ces nouvelles conflictualités prennent de nouvelles formes. Ainsi disparaissent les conflits interétatiques au profit des conflits intraétatiques. Contrairement à la guerre froide, il n'y a pas d'affrontement de « blocs ». On constate ainsi, suite à la chute du bloc communiste, l'émergence du nationalisme ethnique. Celui-ci a démarré en Yougoslavie, ex-république fédérant de nombreux peuples de différentes religions dans les Balkans de l'Ouest. La fin du communisme et l'affaiblissement du pouvoir fédéral suscitent l'éveil des nationalismes : Slovènes, Croates et Macédoniens (1991), Bosniaques (1992), Monténégrins (2006) et Kosovars ( et 2008). [...]
[...] C'est le nouvel ordre mondial tel que défini par le président américain George H. W. Bush. Toutefois, si ce multilatéralisme a connu des succès, il se heurte souvent aux intérêts stratégiques des puissances. Contrairement à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre froide où les organisations supranationales - Société des Nations (SDN) puis ONU - se sont révélées inefficaces, le multilatéralisme joue un rôle clé dans la gestion des nouvelles conflictualités. Les victimes de ces dernières étant en majorité des civils, l'ONU doit prendre des résolutions afin d'intervenir, au nom du droit d'ingérence défini par le chapitre VII de la charte des Nations Unies, prévoyant des sanctions militaires, en vue de faire respecter les droits de l'Homme et les conventions en vigueur. [...]
[...] La Géorgie fait face aux mêmes problèmes avec les Abkhazes et les Ossètes, soutenus par la Russie comme l'a montré la guerre russo-géorgienne de 2008. La dernière insurrection nationaliste à ce jour est celle des Touaregs du Mali, revendiquant l'indépendance de la partie nord (Azawad). Ceux-ci étant alliés avec des groupuscules islamistes, cette insurrection a conduit l'ONU à adopter une résolution permettant à la France d'intervenir dans le cadre de l'opération Serval. Ces nouvelles conflictualités prennent également la forme de guerres civiles entre un régime et ses opposants. La première d'entre elles a été la guerre civile algérienne (1992-2002). [...]
[...] Enfin, la seconde des nouvelles menaces est celle de la prolifération nucléaire. À l'origine destinée aux membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU (USA, Royaume-Uni, France, Russie et Chine), plusieurs pays se sont dotés illégalement de l'arme nucléaire : Israël, Inde, Pakistan, Corée du Nord. D'autres encore sont soupçonnés d'être en train de développer un programme nucléaire militaire : Brésil, Afrique du Sud, Iran. Pour ce dernier, l'enjeu est majeur, puisque l'Iran, hostile aux USA, affiche clairement sa volonté de rayer Israël de la carte. [...]
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