Il fut un temps où nous n'avions ni avions ni camions. Les échanges entre empires asiatiques se faisaient au rythme des caravanes de dromadaire parcourant l'Asie centrale de la Chine à Rome. À mi-chemin de ce long périple se trouvaient les régions formant l'actuel Afghanistan. Ce carrefour des civilisations autrefois zone d'échange de marchandises et de philosophie est aujourd'hui en proie aux plus vives violences. En effet, au lendemain des frappes terroristes sur New York au matin du 11 septembre 2001, la première puissance militaire du monde décida de s'attaquer à l'Émirat islamique d'Afghanistan des Talibans mené par le Mollah Omar à la tête du pays depuis 1996. La France en la personne de Jacques Chirac s'engagea aux côtés des États-Unis afin de rétablir dans ce pays un processus démocratique de respect des droits de l'Homme.
Le 03 octobre 2001, Lionel Jospin, alors premier ministre, venait devant l'Assemblée nationale pour exposer la position française, puis, le 21 novembre, il venait préciser les termes de l'engagement de la France en Afghanistan. Depuis, cette participation n'a cessé d'évoluer en fonction des besoins et des circonstances.
[...] Demandez à nos amis Américains ou Israéliens, ils en savent désormais quelque chose. Gagner la guerre, ce n'est pas procéder à quelques destructions précises même si cela est indispensable. Gagner la guerre, c'est contrôler le milieu. Nos difficultés occidentales en Afghanistan, en Irak et ailleurs nous rappellent vivement le mot de Hegel évoquant l'échec des troupes impériales en Espagne : il parlait de “l'impuissance de la victoire”. Napoléon avait gagné sa bataille, mais il était incapable de “contrôler” le milieu. [...]
[...] Prise de conscience qui pour le grand public fut peut-être déclenchée par la réalité des pertes humaines que ce nouveau type d'engagement représente. Bibliographie OUVRAGES CHALIAND Gérard, Guérilla, Hachette Littératures CLAUSEWITZ Carl von, De la Guerre, Rivages poche COUTAU-BEGARIE Hervé, Traité de Stratégie, Economica, 5e Édition DUPAIGNE Bernard, ROSSIGNOL Gilles, Le carrefour afghan, Gallimard LUTTWAK Edward N., Le grand livre de la stratégie , Odile Jacob Articles Le BLOS Franck, La 3e BM en Afghanistan Héraclès, Nº20, mars/avril 2007 DESPORTES Vincent, Oui il faut lire Clausewitz Défense et Sécurité Internationale, Nº37, mai 2008, pages 38 à 43 DESPORTES Vincent, Forces terrestres et nouvelles conflictualités Doctrine, Nº13, septembre 2007, pages 4 à 6 MORIN Hervé, L'Armée de Terre à la croisée des chemins Défense et Sécurité internationale, Hors-Série Nº3, pages 6 à 10 Du PERRON de REVEL Luc, Nouvelles guerres, nouveaux modèles Doctrine, Nº13, septembre 2007, pages 24 à 27 Textes officiels Déclaration gouvernement sur la situation en Afghanistan Assemblée nationale avril 2008 Discours de M. [...]
[...] Pour autant, les militaires français sont plus que jamais engagés sur tous les fronts. C'est pourquoi la déclaration française de renforcer son dispositif apparut comme la continuation logique de son engagement. La finalisation de l'engagement français Pendant près de sept années, l'engagement français se fera dans le cadre de la participation à la FIAS dans Kaboul et ses environs et à une participation désormais stoppée d'un contingent des forces spéciales françaises toujours sous contrôle français. Avec la décision de l'envoi de renfort dans l'Est du pays, l'Armée française s'engageait désormais à une tout autre échelle, en effet, le rôle du groupement tactique interarmes Kapisa qui a atteint sa pleine capacité opérationnelle (FOC : Full operational capability) le 09 août 2008, est bien différent de celui du BATFRA déployé dans Kaboul (RC-C). [...]
[...] La stratégie passant ainsi d'Afghan face à d'Afghan lead. Le Général Desportes en vient au constat[3] qu'une accumulation de puissance technique peut bien n'être qu'une accumulation d'impuissance politique si l'on ne perçoit pas que les conditions de doctrine et d'emploi des forces ont changé. Clausewitz a écrit que la guerre était à la fois un affrontement des volontés et un tribunal de la force. Desportes a fait remarquer qu'aujourd'hui et particulièrement sur le terrain afghan, nous sommes face à un conflit moderne où l'évitement de l'épreuve de force passe par la soumission des volontés. [...]
[...] La nouvelle stratégie française en Afghanistan pour une nouvelle conflictualité Introduction LE SOMMET DE BUCAREST, LA TRIBUNE DU RENFORCEMENT FRANÇAIS EN AFGHANISTAN UNE ANNONCE ATTENDUE DANS LA CONTINUITÉ LOGIQUE DU PROCESSUS DE SÉCURISATION La finalisation de l'engagement français II- Une nouvelle conflictualité pour un déploiement d'un nouveau genre LA RENCONTRE D'UNE NOUVELLE CONFLICTUALITÉ Qui s'inscrit dans un cadre doctrinal bien précis Conclusion BIBLIOGRAPHIE INTRODUCTION IL FUT UN TEMPS OÙ NOUS N'AVIONS NI AVIONS NI CAMIONS. LES ÉCHANGES ENTRE EMPIRES ASIATIQUES SE FAISAIENT AU RYTHME DES CARAVANES DE DROMADAIRES PARCOURANT L'ASIE CENTRALE DE LA CHINE À ROME. [...]
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