La nouvelle politique étrangère américaine au Moyen-Orient

Thèmes abordés

La nouvelle politique étrangère américaine, Moyen-Orient, 11 septembre 2009, Barack Obama, partenaires internationaux

Résumé du document

Le Moyen-Orient, autrefois berceau de la civilisation, est aujourd'hui le nerf même du globe, son point névralgique. L'Amérique en fait une affaire de politique intérieure puisque plus que pour d'autres pays occidentaux, sa propre sécurité dépend du rythme auquel bat le cœur du Moyen-Orient.

Depuis la secousse du 11 septembre la sécurité interne des États-Unis est érigée en priorité stratégique par l'Administration Bush, et la lutte calculée contre toutes les formes de terrorisme, et de prolifération des armes chimiques, et nucléaires, a trouvé dans le 11/09 le cadre parfait pour recomposer la carte du Moyen-Orient, et donner un sérieux avertissement aux États voyous proches et lointains.
Or, si la politique étrangère de Bush était caractérisée par la notion de prévention et la propension à l'unilatéralisme (l'outil militaire est privilégié par rapport à d'autres tels que la diplomatie et l'action multilatérale), celle d'Obama avait des objectifs ambitieux, et préconisait une approche fondée sur le réalisme le multilatéralisme et la recherche du consensus.

Extraits

[...] Il est un partenaire international incontournable pour faire accepter l'hégémonie américaine dans la région. En conjuguant leurs efforts l'Amérique et l'Europe peuvent peser sur le cours des évènements. L'objectif principal devrait être d'éviter les collisions entre l'Ouest et l'Islam, de promouvoir des courants constructifs au sein de ce dernier, afin d'aboutir à son éventuelle assimilation au monde moderne et démocratique. Pour ce faire il faut connaître les forces à l'œuvre dans le monde musulman et atténuer la vision impérialiste de l'Amérique. [...]

[...] L'intervention en Iraq suscita un vif débat quant à la légalité de la guerre et l'assise juridique de la notion de prévention. Le droit de légitime défense étant bien reconnu par l'article 51 de la Charte de Nations Unies, dans quelle mesure peut-on véritablement qualifier une attaque d'imminente, et comment reconnaître les seuils critiques de la menace ? Sur le terrain, l'opération ‘liberté pour l'Iraq' était sans doute stratégiquement bien calculée, et le régime iraquien n'a pas montré une grande résistance, bien au contraire les forces de la coalition étaient plutôt bien reçues par la population. [...]

[...] On retiendra ici les manifestations massives de la population civile en Egypte et en Tunisie, qui nous amènent à penser une politique étrangère américaine Moyen Orientale plus retenue, attentive à l'émergence de nouvelles dynamiques dans le monde arabo-musulman, sans pour autant négliger les mouvements de contestation qui compromettent l'intérêt fondamental : la sécurité de la région dont dépend directement la sécurité interne des Etats-Unis. Bibliographie : Continuité et changement dans la formulation de la politique étrangère, in : Pierre Hassner et Justin Vaisse, Washington et le monde. Dilemmes d'une superpuissance. Ed. [...]

[...] La présente contribution constate une véritable crise de légitimation de la présence américaine au Moyen Orient (partie du fait que la région présente des dynamiques jusque là incontrôlables et une situation politique controversée D'où la nécessité de réfléchir à une refonte et à une reconfiguration globale de la politique étrangère américaine (partie notamment en mettant fin aux hésitations sur les relations israélo- palestiniennes et en cherchant de nouveaux interlocuteurs locaux et partenaires internationaux I. Crise de légitimation de la présence américaine au Moyen Orient A. [...]

[...] Nécessité d'une reconfiguration de la politique étrangère américaine au Moyen-Orient A. Relations israélo-palestiniennes et fin des hésitations américaines B. Choix de nouveaux interlocuteurs locaux et partenaires internationaux I. Crise de légitimation de la présence américaine au Moyen Orient Pour que l'hégémonie américaine soit mondialement acceptable, il faut que ceux qui la subissent croient en son utilité. Or, l'Administration Bush a opté pour une ligne de conduite qui est entrain de précipiter la fin de sa suprématie, car agissant à l'encontre de l'opinion mondiale, l'Amérique pourrait bien avoir mis en péril sa légitimité internationale. [...]