La fin de la guerre froide a libéré l'humanité de la peur d'une apocalypse nucléaire, mais de nouveaux désordres, de nouveaux dangers sont apparus : exacerbation des nationalismes en Europe de l'Est (Bosnie, Kosovo, Tchétchénie) ; guerres ethniques en Afrique noire ; montée de l'intégrisme religieux dans le monde musulman et mise en place d'une internationale du terrorisme ; dissémination des armes nucléaires, bactériologiques et chimiques ; sans oublier la poudrière du Proche Orient (dont le conflit Israélo palestinien) et les interrogations que fait peser l'intervention américaine de 2003 en Irak sur l'avenir du Moyen Orient, où dorment plus de la moitié des réser¬ves mondiales d'hydrocarbures.
Or face à ces menaces, la communauté internationale semble n'avoir ni les moyens ni la réelle volonté politique d'intervenir et c'est le “gendarme” américain hyperpuissant qui engage unilatéralement des politiques en fonction de ses seuls intérêts.
La situation internationale ne serait elle pas devenue plus instable, plus dangereuse encore qu'au temps de la guerre froide ?
[...] De Philippe Moreau Defarges, aux éditions A. Colin Le grand désordre mondial. De Georges Santos, aux éditions Saint-Simon, 2006. [...]
[...] En 1999, l'OTAN contraint Milosevic à faire évacuer les forces serbes. - En septembre 2000, les électeurs serbes rejettent Milosevic, qui est déféré devant le TPIY (Tribunal pénal international pour la Yougoslavie), mais meurt avant son jugement. - Des troupes de l'OTAN et de l'ONU (KFOR) sont toujours présentes en Bosnie et au Kosovo pour assurer la mise en œuvre des accords et maintenir la paix. Toutes ces nouvelles tensions révèlent l'impuissance de l'ONU, des États- Unis et de l'Union européenne à maintenir des relations internationales pacifiques L'échec du processus de paix au Proche-Orient La question palestinienne est toujours en suspens au début du XXIe siècle : - La politique intransigeante des dirigeants israéliens et la radicalisation du courant islamiste en Palestine (mené par le mouvement Hamas) entraînent une recrudescence d'attentats terroristes et de mesures répressives (blocus des territoires palestiniens, attaques de l'armée israélienne). [...]
[...] Élu en 2001, Sharon est réélu en 2003. - Le camp de la paix ne perd pas espoir : en 2003, une “feuille de route” est proposée par la communauté internationale (États-Unis, ONU, Union européenne et Russie), qui doit aboutir à la création d'un État palestinien en 2005. - En geste de bonne volonté, Ariel Sharon, en 2004, fait comprendre aux Israéliens que la politique de colonisation n'est plus possible et qu'il faut renoncer au “Grand Israël”. Les colonies juives de la Bande de Gaza sont évacuées en 2005. [...]
[...] - L'éclatement commence en 1991, quand les Slovènes et les Croates font sécession, et proclament leur indépendance. L'armée fédérale largement composée de Serbes s'y oppose ; une guerre violente éclate entre la Serbie et la Croatie. - Sur les ruines de la Fédération yougoslave, la Serbie et le Monténégro proclament la République fédérale de Yougoslavie (1992), à laquelle les Serbes veulent intégrer les populations serbes de l'ancienne Yougoslavie, nombreuses en Bosnie-Herzégovine qui déclare elle aussi son indépendance. C'est là qu'éclate en 1993 une guerre civile particulièrement meurtrière entre musulmans, Croates et Serbes de Bosnie qui procèdent à des opérations de “purification ethnique”. [...]
[...] Les deux Grands poursuivent les efforts entamés au cours de la Guerre froide en faveur du désarmement nucléaire : - Les traités START (Strategic Arms Reduction Treaty) I (1991) et II (1993) signés entre Américains et Russes réduisent substantiellement l'arsenal stratégique des deux Grands. Dans le même temps, plusieurs anciennes Républiques soviétiques (Kazakhstan, Ukraine, Biélorussie) déclarent renoncer à leurs armes nucléaires. - En 1994, à Washington, les présidents Eltsine et Clinton s'engagent à démanteler leur arsenal nucléaire et ils acceptent de proroger indéfiniment le traité de non-prolifération nucléaire (signé en 1968). - En 2002, le traité SORT (Strategic Offensive Reductions Treaty) fixe le plafond des charges stratégiques déployées par les deux les États-Unis et l'URSS. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture