Exposé analysant le rôle des normes internationales dans la contestation puis la chute de l'apartheid en Afrique du sud.
[...] Cette intervention des grandes puissances a plus de force dans le champ diplomatique (on montre du doigt l'Afrique du Sud) que dans le champ normatif (mettre par écrit au sein d'institutions internationales cette condamnation morale du système mis en place dans ce pays). Vision libéraliste (“idéaliste”) Dans un premier temps, on peut soutenir l'idée que la communauté internationale, armée d'une série de règles juridiques normatives, a pu faire pression sur la République Sud-Africaine pour qu'elle procède à l'abolition définitive de l'apartheid : Série de décision de l'ONU, dates et contenu Vision réaliste Dans un second temps, on peut penser que la pression exercée par les États et la communauté internationale sur la République Sud-Africaine ont contribué à mettre fin à l'apartheid : dans une vision réaliste d'équilibre des puissances, c'est la puissance en termes économiques et de domination du système normatif (pression au sein des Nations Unies) qui a pris le dessus sur une nation isolée qui ne se démarquait pas par sa puissance sur la scène internationale. [...]
[...] Gallimard Relations Internationales - Théories : - Audie Klotz, Cecilia Lynch, constructivisme dans la théorie des relations internationales”, Critique Internationale, num.2, disponible sur le site CERI : http://www.ceri- sciencespo.com/publica/critique/article/ci02p51-62.pdf - Thierry Braspenning, “Constructivisme et réflexivisme en théorie des relations internationales” en ligne sur le site de l'AFRI : http://www.afri-ct.org/article.php3?id_article=94 - Théories des Relations Internationales, Dario Batistella, Éd. Presses de la fondation nationale des sciences politiques - Théories des relations internationales, Jean-Jacques Roche, Éd. Montchrestien E.J.A - Dictionnaire des relations internationales, Marie-Claude Smouts, Dario Battistella, Pascal Vennesson, Éd. Dalloz 2003. [...]
[...] Comment ces normes ont émergé ? à la suite de la deuxième guerre mondiale, prise de conscience, retour à une vision morale impérative surtout face aux massacres que l'on vient de découvrir ; l'inhumanité est condamnée et tout doit être fait pour chercher à l'empêcher. Le racisme est de plus en plus condamné suite à la remise en cause du système colonial (domination et / ou occupation politiques d'un État par un autre), la proclamation et la demande du respect des droits des minorités ethniques et raciales ou des différences ethniques et raciales (les Noirs sont loin d'être une minorité en Afrique du Sud), surtout par le mouvement afro-américain (Martin Luther-King, Les droits de l'homme sont issus d'une longue tradition qui date de la révolution française et la déclaration universelle des droits de l'homme. [...]
[...] Avant de savoir comment les normes ont contribué à mettre fin à l'apartheid en Afrique du Sud, il nous faut nous interroger sur quelles sont les normes qui avaient cette capacité de contribution : quelles normes s'opposent à cet apartheid ? Les normes des droits de l'homme, les normes de l'État et de la souveraineté sur le territoire (cf. les nouvelles Républiques indépendantes “ethniques” proclamées par la République sud-africaine et jamais reconnues internationalement), les normes de la bien-séance (on ne parle plus de racisme avec des termes positifs, le racisme est condamné comme un fait excluant, diviseur de société et manquant au respect des droits de l'homme). [...]
[...] Apartheid = Afrique du Sud = La question principale est celle de la contribution des normes internationales pour mettre fin à l'apartheid en Afrique du Sud : si la question telle qu'elle est posée indique implicitement un rôle effectif de ces normes pour mettre fin à l'apartheid, on peut tout de même apporter de nombreuses nuances à cette contribution dans la mesure où il faut également prendre en compte toute une série de facteurs internes qui ont motivé le processus vers la fin de l'apartheid. Les normes internationales n'ont pas été l'unique raison, voire ni la raison première, du fait qu'il a été mis fin l'apartheid. En plus de facteurs strictement internes, il faut aussi souligner que les normes n'ont pas été l'unique domaine dans lequel les relations internationales ont eu une influence pour mettre fin à l'apartheid. [...]
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