Le mouvement des non-alignés est créé en 1961 à la conférence de Belgrade : après s'être affirmé comme une entité solidaire à Bandoung en 1955, le Tiers monde affiche son ambition d'incarner une « troisième voie » refusant les rapports de dépendance et l'affrontement bipolaire. Le concept de Tiers monde a été forgé par Alfred Sauvy en 1952 et désigne l'ensemble des pays pauvres qui ont accédé plus ou moins récemment à l'indépendance, qui dénoncent le colonialisme et qui refusent d'entrer dans l'un de deux camps antagonistes de la guerre froide. Le non-alignement est le moyen pour ces pays de s'affirmer sur la scène internationale dans le contexte particulier qu'est la guerre froide. Ce nouveau courant de politique internationale repose sur le « neutralisme actif » qui se démarque de la neutralité passive pour viser à la réconciliation des deux blocs ou au moins l'atténuation de la guerre froide. Il a fait preuve d'une force d'attraction considérable, jusqu'à constituer le plus vaste rassemblement d'Etats de la planète après l'ONU.
Dès lors il s'agit d'analyser le rôle effectif du non alignement dans les relations internationales pour mesurer la marge de manœuvre des pays du Tiers monde dans le monde bipolaire de la guerre froide.
[...] Le concept de Tiers monde a été forgé par Alfred Sauvy en 1952 et désigne l'ensemble des pays pauvres qui ont accédé plus ou moins récemment à l'indépendance, qui dénoncent le colonialisme et qui refusent d'entrer dans l'un de deux camps antagonistes de la guerre froide. Le non-alignement est le moyen pour ces pays de s'affirmer sur la scène internationale dans le contexte particulier qu'est la guerre froide. Ce nouveau courant de politique internationale repose sur le neutralisme actif qui se démarque de la neutralité passive pour viser à la réconciliation des deux blocs ou au moins l'atténuation de la guerre froide. [...]
[...] Une influence limitée sur le jeu politique et économique planétaire Les règles de Belgrade non respectées Les non-alignés n'ont pas de cohésion idéologique et ont des positions mouvantes. Le principe du refus de toute alliance politique ou militaire avec l'un des deux Grands n'est pas respecté : le Pakistan est membre de l'OTASE, et l'Egypte signe un traité d'amitié avec l'URSS en 1971. L'anti-impérialisme idéologique du mouvement provoque une certaine adhésion aux thèses soviétiques : depuis la Conférence de La Havane, le fossé se creuse entre les partisans d'un non-alignement strict et les tenants d'un neutralisme prosoviétique derrière Castro. [...]
[...] A partir de la grave crise de surendettement qui éclate en 1982, le réalisme politique et économique parait s'imposer avec une conversion généralisée au capitalisme (la Chine en est le meilleur exemple). CONCLUSION Le bilan du non-alignement est ainsi bien maigre car il n'a jamais empêché les Etats-Unis et l'URSS d'intervenir dans les conflits du Tiers monde, et n'a pu réellement s'extraire des contraintes imposées par les blocs. Il est resté prisonnier d'un discours anti-occidental souvent réducteur, ce qui a facilité les tentatives de récupération du mouvement, notamment de la part de l'URSS. [...]
[...] Le non alignement ou l'aspiration collective du Tiers monde à exister comme une force autonome et agissante La genèse du non alignement L'irruption du Tiers monde sur la scène mondiale : la Conférence de Bandoung C'est la conférence de Bandoung qui marque symboliquement la naissance du Tiers monde : à l'initiative du groupe de Colombo pays asiatiques décolonisés) 29 nations représentant plus de la moitié de l'humanité mais des richesses sont réunies en Indonésie du 18 au 25 avril 1955. Elle naît du sentiment anticolonial et des inquiétudes politiques suscitées par la guerre froide. Cette conférence fait prendre conscience aux peuples de couleur de leur solidarité et de leur dignité retrouvée. [...]
[...] On pourrait donc le qualifier d'ébauche d'organisation internationale ou de conférence diplomatique complexe. En réalité, il s'agit d'un sous-système international si l'on s'appuie sur les trois critères définis par Raymond Aron dans Paix et guerre entre les Nations : un certain équilibre des forces entre les membres, une communauté de destin, un perception différente des événements internes ou externes à la zone d'affiliation géographico-historique. Le rôle du mouvement en tant que sous-système est d'agir comme instance de médiation entre les Etats issus de la décolonisation, isolés sur le plan international et le système mondial dominé par les grandes puissances. [...]
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