Selon le rapport de l'organisation International Crisis Group il y aurait à la date du premier octobre 2004, 70 conflits ou situations potentielles de conflits dans le monde, et cela malgré que la guerre soit illégale en droit international depuis la création de l'ONU. La guerre en Irak (officiellement terminée depuis l'année dernière) n'est que la partie visible de l'iceberg. Ces chiffres soulignent l'importance du phénomène guerrier. Tout en étant omniprésente, la guerre est pourtant extrêmement difficile à définir, c'est pour reprendre les termes de Clausewitz un caméléon, « elle ne cesse de se transformer, de prendre des formes nouvelles »
[...] L'Etat, au côté d'autres acteurs (Organisations Internationales, ONG, ONU et ses agences), a un rôle à jouer dans cette prévention des conflits. Mais comme le montre V. Raisson, ce concept est très ambigu : Démarche humanitaire ? Aveu de faiblesse ? Expression d'une volonté de puissance ? Instrument de politique intérieure ? La dissuasion de la guerre tient de tout cela à la fois [xlvii]. C'est il faut le rappeler au nom de la prévention que les Etats-Unis ont envahi l'Irak (=doctrine of preemtive action). [...]
[...] Jean-Louis Dufour, De la guerre limitée à la guerre ‘totalitaire' Cahiers du Centre d'études d'histoire de la Défense, no p. 85-96. Marcel Merle, Un système international sans territoire ? Cultures et conflits, no. 21-22, été 2001. http://www.conflits.org/article.php3?id_article=119 John Mueller, Scénario catastrophe : désordre après guerre froide Cultures et Conflits, n°.19/20, automne 1995, http://www.conflits.org/article.php3?id_article=679 [xvii]- Ibid. [xviii]- Cours d'introduction aux Relations Internationales. Didier Bigo et Jean-Yves Haine, Editorial. Troubler et inquiéter : les discours du désordre international Culture et Conflits, no. [...]
[...] Grands Débats dans un Petit Monde. Les débats en relations internationales et leur lien avec le monde de la sécurité. Cultures et conflits, no. 19-20, printemps 1995, http://www.conflits.org/article.php3?id_article=654 BIGO, Didier. Guerres, conflits, transnational et territoire Cultures et conflits, no. 21-22, printemps 2001, http://www.conflits.org/article.php3?id_article=102 BIGO, Didier. «Editorial : la voie militaire de la guerre au terrorisme et ses enjeux Cultures et conflits, no hiver 2002, http://www.conflits.org/article.php3?id_article=537 BIGO, Didier. Editorial -Les entreprises de coercition para-privées : de nouveaux mercenaires ? Cultures et conflits, no été 2004, http://www.conflits.org/article.php3?id_article=762 CHAPLEAU, Philippe et MISSER, François. [...]
[...] De nouveaux acteurs : la désinstitutionalisation de la guerre. C'est une tendance lourde de ces nouveaux conflits Comme le soulignent P. Chapleau et F. Misser, les conflits à venir opposeront de moins en moins des Etats-nations mais feront intervenir des guérillas, des mafias, des terroristes, des fondamentalistes, des puissances financières, des ONG [xxv]. Ainsi ces nouveaux acteurs sont à la fois supra-étatiques et infra-étatiques. Par acteur supra-étatique, on entend les Organisations internationales, mais aussi les multinationales. On assiste à la construction d'un ordre méta-étatique par la communauté internationale [xxvi], avec le développement du multilatéralisme. [...]
[...] Enfin la guerre est limitée sur un espace donné, le champ de bataille, et ne touche que très peu les civils[viii]. L'enjeu de la guerre classique est le contrôle du territoire. L'Etat est au centre de cette définition classique de la guerre. En effet, l'Etat disposant d'après la définition wébérienne du monopole de la violence légitime sur son territoire, il est le seul acteur capable de mener une guerre : Les États souverains revendiquent un monopole de la violence légitime qui les constitue de jure et de facto sujets uniques de l'acte de guerre [ix]. [...]
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