Le multilatéralisme est une des composantes essentielles de l'ordre international actuel. Il est important de faire la distinction entre le multilatéralisme au sens quantitatif et au sens qualitatif. Au sens quantitatif, le multilatéralisme se rapporte à toute pratique de coordination de leurs politiques nationales par des groupes de trois Etats ou plus. Il ne s'agit ici que d'un adjectif servant à dénoter le nombre de parties qui participent à une activité. Au sens qualitatif, le multilatéralisme souligne l'aspect normatif du comportement des parties. Le multilatéralisme est ici considéré comme une forme institutionnelle élémentaire des relations internationales. Cette forme institutionnelle repose sur trois principes :
1) La non-discrimination qui oblige tous les Etats à s'acquitter des devoirs qu'ils ont envers les autres membres sans tenir compte des particularités de ces Etats et des restrictions qui pourraient peser sur eux (d'où les avantages pour la Chine de devenir membre de l'OMC…personne ne pourrait l'embêter avec les droits de la personne).
2) L'indivisibilité qui signifie que tous les membres signataires sont tenus de remplir leurs obligations envers tous les membres. C'est le principe du un pour tous et tous pour un.
3) La continuité souligne l'importance de la durée du régime multilatéral. Une coalition d'Etats formée pour une seule occasion (guerre du Golfe) ne peut pas être considérée comme une forme de multilatéralisme. La participation des Etats doit s'étendre sur une période de temps assez longue de façon à devenir une donnée permanente permettant de prévoir le fonctionnement à long terme du groupe d'Etats. Dans une entente multilatérale, les relations entre membres sont plus prévisibles.
[...] Young souligne qu'il est possible de classifier les questions environnementales de plusieurs façons. Il peut s'agir de systèmes physiques (atmosphère, hydrosphère), de systèmes biologiques (les ressources vivantes des océans) ou les systèmes liés comme la terre, les océans et l'atmosphère (le système climatique). Ces questions peuvent être situées géographiquement (le bassin méditerranéen) ou de portée globale (la disparition de la couche d'ozone). Enfin, ces questions peuvent n'affecter qu'un groupe restreint d'acteurs (la protection des oiseaux migrateurs par certains États) ou concerner toute la société internationale (la protection des grandes baleines). [...]
[...] C'est en forçant les acteurs à s'en saisir et à prendre des décisions qu'elles ont un effet sur l'environnement international. Smouts souligne malgré tout, que la prise de décision dans les OI oscille le plus souvent entre la prédominance majoritaire (pays du Tiers-Monde à L'Assemblée générale) et la coalition hégémonique (trois membres occidentaux du P5, membres du G7 au FMI et à la Banque mondiale). De plus, les OI doivent s'assurer de satisfaire leurs membres, surtout les gros contributeurs Enfin, les OI sont modifiées par l'environnement international beaucoup plus que l'inverse. [...]
[...] Le multilatéralisme est ici considéré comme une forme institutionnelle élémentaire des relations internationales. Cette forme institutionnelle repose sur trois principes : La non-discrimination qui oblige tous les Etats à s'acquitter des devoirs qu'ils ont envers les autres membres sans tenir compte des particularités de ces Etats et des restrictions qui pourraient peser sur eux (d'où les avantages pour la Chine de devenir membre de l'OMC personne ne pourrait l'embêter avec les droits de la personne). L'indivisibilité qui signifie que tous les membres signataires sont tenus de remplir leurs obligations envers tous les membres. [...]
[...] Le rôle du multilatéralisme dans un tel monde devrait être d'essayer d'unir les différentes identités et d'établir une perception commune de la réalité qui ne repose pas sur une vision hégémonique imposée par les dominants. A cet égard, l'antithèse du multilatéralisme serait un séparatisme qui exalte l'identité plutôt que la compréhension de l'autre. Le Nouveau Multilatéralisme cher a Cox ne pourra pas être instauré sur la base de réformes des anciennes institutions multilatérales. Il devra provenir d'une recomposition des sociétés civiles et des autorités politiques du bas vers le haut (bottom up). [...]
[...] Dans une entente multilatérale, les relations entre membres sont plus prévisibles. Hégémonie et multilatéralisme selon Robert Cox Pour cet auteur, l'hégémonie est une structure de valeurs et de compréhension à propos de la nature de l'ordre qui régule les relations d'une société donnée. Cette conception de l'hégémonie a été élaborée par le philosophe italien Gramsci. Pour Cox, dans un ordre hégémonique, ces valeurs et la compréhension de l'ordre existant sont stables et ne sont jamais remise en question. Pour les acteurs, c'est comme si elles représentaient l'ordre naturel des choses. [...]
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