Comme nous pouvons le voir dans la Convention relative aux peuples indigènes et tribaux (n°169) de l'OIT (Organisation internationale du travail), les droits des peuples autochtones sont en théorie précisément reconnus et déterminés par des instruments juridiques internationaux.
Il est en effet juste de penser que leurs conditions culturelles, linguistiques, économiques, religieuses et socio-politiques sont particulièrement menacées. La nécessité de leur accorder une protection légale dans le droit international comme dans la législation nationale des États-nations en est la preuve, tandis qu'une distinction entre autochtones et « le reste de la population » persiste.
[...] C'est ainsi que nous poserons comme question de recherche : comment les revendications néo-zapatistes ont fait évoluer la position des autochtones au sein des rapports de pouvoir dans l'Etat mexicain du Chiapas depuis 1994 ? Ce travail défend le postulat que malgré l'existence de statuts constitutionnels envers les populations autochtones et indigènes, il n'y a pas nécessairement de reconnaissance de la diversité au Mexique. Posant ainsi la question de la réconciliation entre [ ] les différentes composantes de la population autour d'un État inclusif, pluriel, et non-pas d'un État unitaire et homogénéisant [ ] Le mouvement néo-zapatiste en a fait sa principale cause, prônant ainsi plusieurs revendications dans le but de favoriser une évolution des mœurs et une prise de conscience de la cause autochtone et indigène. [...]
[...] Le progrès de la position des autochtones au sein des rapports de pouvoir est donc permis grâce au mouvement zapatiste. En effet au fil des années, l'EZLN a favorisé une meilleure organisation et cohérence des actions collectives, ayant ainsi acquis une certaine expérience politique et mise en place une incontestable tradition de mobilisation populaire. En relation avec le gouvernement mexicain depuis 1994 comme nous l'avons vu, le mouvement zapatiste a donc été confronté à plusieurs gouvernements, et par ce biais à différents points de vues. [...]
[...] Actions collectives vont donc désormais de pairs avec populations autochtones. III. Essai de bilan sur l'évolution de la position des autochtones au sein des rapports de pouvoirs au Mexique (Période 1994-2009), réflexion sur la démocratie. Réfléchir sur l'évolution de la cause autochtone au sein des rapports de pouvoir ne peut se faire sans celle de la politique intérieure mexicaine. Petit rappel historique, le Mexique a connu son indépendance de la colonie espagnole en 1836 et a connu dès lors différents régimes. [...]
[...] Le mouvement néo-zapatiste a en effet recruté ses membres au sein des organisations autochtones qui existaient déjà. Soulignons que son nom provient de celui d'Emiliano Zapata, l'un des grands leaders autochtones de la Révolution mexicaine dont le slogan était Terre et liberté luttant pour l'octroi de terres aux paysans pauvres dominés par le régime des grandes propriétés. La relation indigène avec la terre et le territoire est très importante. On considère la terre comme le ciment de la culture indienne. [...]
[...] P.8 URL : http://droitcultures.revues.org/187 Carlos Montemayor, La Rébellion indigène du Mexique : Violence, autonomie et humanisme. Presses de l'Université Laval, Editions Syllepse, Collection Coyoacán Québec Carmen Gomez Mont, Médias et néo-zapatisme dans la crise mexicaine : la spirale du silence Communication et organisation [En ligne] 1999, mis en ligne le 19 décembre 2012, consulté le 04 avril 2013. URL : http:// communicationorganisation.revues.org/2268 Akuavi Adonon, Le droit étatique mexicain et les populations indigènes : fonction de reconnaissance ou fonction d'intégration Droit et cultures [en ligne], 56/ 2008-2, mis en ligne le 03 février 2009, consulté le 15 mars 2013. [...]
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