morale, relations internationales, SDN, moralisation des relations internationales, intérêts politiques
La notion de relations internationales décrit les relations qui existent entres les Etats, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales (ONG). Les particuliers n'étant que peu partie prenante dans ce système.
La morale, quant à elle, représente un ensemble de règles qui définissent les normes d'une société. Ces normes s'adressent aux individus mais aussi aux institutions qui les représentent.
Le droit national dans son ensemble, même s'il n'est pas basé sur la morale au sens judéo-chrétien du terme, est fondé sur des valeurs supérieures qui ont été transposées juridiquement.
Ces valeurs fondatrices sont principalement la déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 et les valeurs issues du préambule de la constitution de 1946 à laquelle fait référence le préambule de la constitution de 1958.
[...] On retombe alors dans les travers de la SDN, à savoir, l'impuissance d'une organisation internationale trop dépendante des Etats. La morale et les relations internationales sont donc deux notions difficilement conciliables à partir du moment où il n'existe pas de réelle communauté internationale indépendante des Etats. En effet, les Etats étant quasiment les seuls sujets de droit au niveau international, il semble peu probable qu'il soit possible de construire une société internationale basée sur un corpus de règles qu'un gendarme universel pourra faire respecter de sa propre autorité. [...]
[...] Cette organisation internationale regroupe aujourd'hui à peu près tous les Etats de la planète à l'exception de quelques uns. Deux organes internes animent cette organisation, il s'agit de l'assemblée générale qui représente tous les Etats à égalité et le conseil de sécurité qui, quant à lui, ne représente que cinq nations que sont les Etats-Unis, la Russie (ex URSS), l'Angleterre, la France et la Chine. Chacune de ces nations possèdent un droit de véto qui peut empêcher les nations unies de prendre une résolution, c'est-à-dire une décision. [...]
[...] Cette approche nouvelle était en rupture totale avec les relations diplomatiques des siècles précédents. Auparavant, les guerres nombreuses, notamment entre Etats européens, saignaient les peuples au détriment de toute forme de développement économique et social. A ce titre, il faudra attendre la prise de conscience par Henri Dunand avec la création de la croix rouge de cette réalité cruelle. Cette première ONG (l'une des premières) se donna pour mission de soigner les blessés de combat de façon universelle, c'est-à-dire sans choisir un camp et en conséquence sans prendre parti. [...]
[...] Les relations internationales se sont très nettement développées au 19ème siècle et au 20ème siècle. Elles traduisaient l'internationalisation des rapports entre les Etats et surtout la tentative par ceux-ci de trouver des solutions pacifiques à leurs contentieux qui auparavant ne se solutionnaient que par la guerre. A l'heure actuelle, ces relations se sont développées et institutionnalisées notamment par la création dès le 20ème siècle de la société des nations (SDN) (les 14 points su Président américain Wilson dès la fin de la première guerre mondiale) et au sortir de la seconde guerre mondiale de l'organisation des nations unies (ONU). [...]
[...] Dans les années 90, fut créé le tribunal pénal international (TPI). Cette cour spéciale, qui siège à La Haye (Pays-Bas) a pour mission de juger les crimes contre l'humanité commis par les dictateurs. Cette mission judiciaire a déjà pu juger les responsables de la guerre en Yougoslavie, certains dictateurs africains et peut-être certains responsables des régimes autoritaires arabes suite aux révolutions du début de l'année. Cette phase de judiciarisation des relations internationales permettra peut-être aussi de moraliser les régimes politiques autoritaires. [...]
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