La morale n'est pas une idée neuve en matière de relations internationales. Mais la référence aux principes moraux s'est toujours faite sur des sujets spécifiques; aujourd'hui la morale apparaît de plus en plus comme un guide des RI. Désormais, en suivant un guide moral l'action des Etats et des organismes internationaux doit mener à un bien commun. Cependant, apparaît aujourd'hui le risque d'une morale à l'occidentale dominant le monde sans partage et tombant dans les défauts de ses qualités
[...] Mais lorsque la guerre " humanitaire s'impose aller jusqu'au bout, car gagner une guerre sans envoyer l'infanterie à moins d'utiliser l'arme atomique est impossible comme l'a montré la crise au Kosovo : la Serbie n'était pas à genou, elle a cédé face à la pression politique russe et non face aux bombes. De plus il ne doit s'agir que de situations d'urgence. On voit aussi que la morale connaît ses propres contradictions face à la raison du plus fort : si Poutine n'est pas menacé de frappes aériennes comme ce fut le cas en Serbie c'est au regard de la puissance du pays et du degré de répondant que celui-ci pourrait avoir. [...]
[...] La mise en place d'un système juridique international s'oppose à la souveraineté à tout prix, tout comme au moralisme simpliste. Un tel système devrait permettre qu' on ne voit plus un Pinochet mourant à Londres, gambader à Santiago ; avec une telle juridiction la différence de traitement dont bénéficie Poutine pour les crimes en Tchétchénie a toute les chances de disparaître face à l'indépendance et l'impartialité des juges. De la même manière on revient à une vielle idée, celle de Wilson de la paix par le droit, en effet les conventions internationales se multiplient, leur développement doit permettre la mise en place d'un environnement international meilleur ; qu'ils s'agissent du TPN les nations comprenant qu'il n'y aura pas de vainqueur lors d'une guerre nucléaire, des négociations au sujet des émissions de gaz carboniques, autant de domaines où la morale joue son rôle. [...]
[...] La culture du profit se voit imposer une moralisation nécessaire. Ce qui est en train d'être mis en œuvre et qui doit être poursuivit est décrit par Florence Parly comme : " une moralisation des transactions commerciales et le respect des règles d'une concurrence commerciale saine Il s'agi de mettre en place un régime de sanction efficace contre la corruption qui touche aussi bien les pays du nord que ceux du sud (convention de l'OCDE de 1997), d'accroître la transparence du système financier international pour limiter les risques de crise financière telle celle de l'ASE de 1997-1998 qui avait pour origine des comportements spéculateurs. [...]
[...] Le bilan des actions internationales est somme toute assez maigre dés lors doit-elle être le déterminant des RI. De plus certains aspects de la morale telle qu'elle est présentée par les pays du nord ne sont pas sans rappeler la mission civilisatrice prônée par les colonialistes et qui justifia bien des dérives. I. La morale au service de la paix et de l'humanité C'est à trois niveaux que la morale peut apporter ce que l'on attend d'elle : social, juridique et économique. [...]
[...] et Libert M., L'exigence humanitaire, Paris, lpm Moreau Defarges, Un monde d'ingérences, Paris, Presses de sciences po Senarclens P., Mondialisation, Souveraineté et Théories des Relations Internationales, Paris, Armand Colin Revues Moreau Defarges in Défense nationale, La dernière croisade de l'occident, p 123-129. Pouvoirs, La politique étrangère aujourd'hui, 88. In Foreign Affairs : Redesigning foreign aid by Lancaster Carol Rwanda in retrospect by Kuperman Alan review, The road from serfdom, by Cooper Richard Promoting the national interest, by Rice Condoleeza The new national interest, by Nye Joseph Letting wars burn, bu Luttwack Edward., 1999. [...]
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