Si la montée de blocs régionaux conduit à une polarisation des flux de biens et services, elle n'en constitue pas moins un vecteur de la mondialisation en élargissant le nombre des acteurs et donc les flux possibles de marchandises, d'investissements directs et de technologies dans les zones de l'O.C.D.E.
[...] En effet, la suppression des droits de douane et des quotas au sein d'une zone suscite la création de nouveaux flux d'échanges entre pays membres, et donc une polarisation des échanges. En 1995, les échanges internes à chacun des 3 pôles de la Triade représentaient plus de la moitié du commerce mondial de produits manufacturés, contre moins de 30% pour les échanges entre eux. Le commerce de la Triade avec les autres régions (Amérique latine, Afrique, Proche - Orient, Europe de l'Est) ne représentait que 18% du commerce mondial de produits manufacturés, contre 21% en 1979. [...]
[...] Les efforts de convergence des politiques économiques au sein de l'UEM permettent de mieux réagir aux chocs externes Cette multiplication des flux accentuée par les stratégies des firmes, trouve sa contrepartie dans le risque d'une contraction globale des échanges au niveau international. La crise asiatique a montré les dangers d'une mondialisation incontrôlée. Les mouvements de capitaux étant devenus incontrôlables, il revient aux Etats et aux institutions régionales - au sein de régionalisations plus institutionnalisées - de pallier les chocs économiques par des politiques adaptées. Une exposition accrue aux effets des marchés internationaux, à travers le commerce et l'investissement, exige non seulement des ajustements des politiques nationales, mais engendre aussi un désir croissant de traiter les problèmes collectivement. [...]
[...] Une entreprise majeure cherche des partenaires sur chacun des marchés de la Triade, de façon à exploiter les opportunités créées par les différentiels de conjoncture et à contrer une expansion trop rapide de leurs concurrents directs. Sur cette base, les échanges sont particulièrement intenses entre les pays industrialisés disposant d'un niveau de ressources équivalent mais ayant développé des compétences dans des champs très différents. Ceci explique le dynamisme des I.D.E. entre les 3 blocs de la Triade. Cette mondialisation ne concerne on le voit, que les pays industrialisés. [...]
[...] La régionalisation est en ce sens un vecteur de la mondialisation. Ce processus d'intégration régionale est il est vrai en grande partie assuré par les investissements des FMN et des grandes entreprises. Toutefois, seule l'intégration institutionnelle européenne peut être interprétée comme un effort de consolidation d'un bloc régional en vue de mieux se prémunir contre les instabilités liées à la mondialisation et de mieux préparer les firmes à la concurrence mondiale. Ainsi, si la montée de blocs régionaux conduit à une polarisation des flux de biens et services, elle n'en constitue pas moins un vecteur de la mondialisation en élargissant le nombre des acteurs et donc les flux possibles de marchandises, d'investissements directs et de technologies dans les zones de l'O.C.D.E. [...]
[...] La montée des blocs régionaux : obstacle ou vecteur de la mondialisation ? Introduction Le débat mondialisation-régionalisation s'est longtemps cantonné à des questions de politique commerciale, et en particulier au fait de savoir si l'émergence d'accords régionaux conforte ou mine le système libéral d'échanges internationaux. La mondialisation est une dynamique qui résulte d'une évolution marquée par le progrès des communications en tous genres. Cette dynamique permet de produire et de distribuer sans être gêné par les frontières et donc de viser à l'échelle mondiale. [...]
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