Les activités physiques sont en constante évolution. Après les jeux de l'antiquité sont apparus, les jeux traditionnels, la gymnastique, puis petit à petit les sports dits anglo-saxons se sont imposés comme un modèle de la pratique physique dans les pays développés. La tendance actuelle confirme cette montée en puissance du sport qui va de plus en plus vers un territoire monde. Et le sport se mondialise à tous les niveaux, social, politique et enfin économique.
Mais commençons par définir ce terme de mondialisation, utilisé à tort et à travers. Et pour cause, selon Albert Michalet, auteur du livre Qu'est ce que la mondialisation ? , celle-ci ne peut se réduire à une définition stricte car elle est multidimensionnelle. Sur un plan économique, et pour résumer, elle se manifeste par « les échanges de biens et de services, la libre circulation des capitaux financiers et la mobilité des systèmes de production, humains et matériels ». Elle est due au dynamisme capitaliste et répond donc à une logique de marché globale, sans frontières, et ouvert à la libre concurrence.
Mais on ne peut parler de mondialisation sans parler des échanges culturels, sociologiques, politiques, migratoires qui tendent vers une uniformisation de la société.
Dans ce cadre, le sport, fait social, fait partie intégrante de ce phénomène. On peut –être amené à se poser différentes questions, quelles sont les conséquences de la mondialisation du sport, quelles en sont les causes ? Dans quelles dimensions est-elle la plus visible ? Cela modifie t-il les caractéristiques intrinsèques du sport ?
Toutes ces questions nous ont amenées à la problématique suivante.
Après une mondialisation sociologique et politique du sport moderne, l'ouverture du sport sur le marché mondial engendre-t-elle un phénomène d'assujettissement du sport à l'économie ?
Nous verrons dans une première partie, la mise en place, le développement, et les conséquences d'un sport mondial, au niveau social, politique et institutionnel.
Dans une seconde partie, nous étudierons la mondialisation du sport sur le plan économique, soutenue par les médias, ainsi que le rôle des firmes sur le marché du sport. Nous verrons également dans cette partie, que la tendance est à un transfert des pouvoirs des institutions vers les financeurs, et ce depuis les années quatre-vingts.
En annexe, nous avons ajouté une interview de Wladimir Andreff qui nous a servi d'outil d'information complémentaire tout au long du dossier.
[...] Il reflète par ailleurs bien souvent la situation sociale d'une ville, d'une région, d'un pays ; il traduit la conjoncture politique et l'état de la situation diplomatique et vu que la diffusion du sport est mondiale, la situation d'un pays est révélée de par le sport. Pascal BONIFACE, dans son ouvrage La Terre est ronde comme un ballon nous dit : Le football [européen] est le sport de la mondialisation. C'est même son stade suprême. Sans la mondialisation, il ne pourrait pas être le sport universel qu'il est devenu. [...]
[...] Cependant, la puissance des fédérations internationales (C.I.O., F.I.F.A) permet à des degrés divers l'harmonisation des pratiques sportives. L'émergence du sport-mode de vie Nous pouvons constater l'émergence d'un modèle institutionnel lié à un ensemble des espaces des modes de vie. Les randonnées, les courses autour du monde à la voile, les traversées du désert ou du Grand Nord s'inscrivent dans cette logique où le monde entier a vocation à devenir un espace sportif. Le surf est alors un bon exemple de diffusion d'une pratique liée à la recherche de nouveaux lieux d'exercices autour des vagues porteuses qui deviennent les lieux centraux de territorialités provisoires. [...]
[...] Les firmes ont toutes une activité que l'on peut qualifier de planétaire et appliquent des techniques et des mécanismes globalisants comme l'accès aux marchés financiers, la libre circulation des athlètes ainsi que des programmes de marketing. De la conjonction et de l'intensité de ces composantes de la mondialisation va résulter une économie-monde du sport. (Fernand Braudel) L'activité sportive crée ainsi un marché qui forme un véritable secteur économique. Son chiffre d'affaires au niveau mondial atteint 550 milliards d'euros en 2004. Soit de la valeur du commerce mondial. Ce chiffre comprend l'ensemble des flux économiques réparti sur plusieurs espaces économiques. [...]
[...] Les nazis profitent de cette occasion inespérée (dans un contexte où l'Allemagne se trouve isolée sur le plan international) pour montrer la puissance de leur idéologie. FUNK, un assistant de Goebbels déclarait : "Les jeux sont une occasion de propagande qui n'a jamais connu d'équivalent dans l'histoire du monde Les Jeux Olympiques de Berlin furent un succès international qui a permis au régime nazi de montrer sa puissance, par l'intermédiaire des cérémonies gigantesques et des nombreuses victoires des athlètes allemands, préambule à ce que seront quelques années plus tard ses conquêtes militaires. L'exemple du fascisme nous montre bien l'importance du côté politique du sport. [...]
[...] La mondialisation du sport est donc une volonté politique à la base. Mais depuis les politiques se sont aperçus des enjeux que représente le sport. Dès la fin du XIXe siècle, certains individus, partis ou États utilisent le sport pour conforter ou développer leurs conceptions politiques et idéologiques. Pierre de Coubertin voyait dans la restauration des Jeux Olympiques en 1896 un moyen de mettre en pratique ses conceptions très aristocratiques de la société et ses positions nationalistes, donc les JO représentaient clairement un enjeu politique. [...]
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